Gotham : Year One

Episode 2 : Un Vent de Justice

Au GCPD, Gordon et Bullock, ainsi que sa co-équipière Motoya, discutaient à propos de l'incendie de l'autre jour, considéré expéditivement comme accidentel :

« Nous savons tout les droits qu'il est d'ordre criminel et il est très probable que ce soit un complot mafieux qui a mal tourné, Expliqua Gordon

- Très bien mais la question est de savoir qui voulait tuer qui, Répondit Bullock

- Et ça, c'est chercher une aiguille dans une botte de foin ! Pensa Montoya à voix haute »

Cependant, leurs conversations furent interrompus puisque quelqu'un toquait à la porte. Il s'agissait du même jeune garçon du dernier jour.

Gordon lui ouvrit la porte et l'invita à entrer :

« Je vous dérange peut-être, je reviendrais plus tard ! S'excusa l'intrus

- Non c'est rien, on était sur une affaire ! Lui répondit poliment Gordon

Le garçon se présenta à Bullock et Montoya : Lonnie Machin !

- Vous allez arrêter les mafieux ? S'enthousiasma Lonnie

- Tu sais, la vie n'est pas aussi facile et on ne peut les arrêter de suite !

- Comment ça ? Leurs casiers judiciaires devraient clairement suffire pour les punir ! S'étonna le jeune adulte

- Tu sais, nous sommes dans un monde bien plus sale et triste qu'on ne souhaite se l'imaginer ... Malgré leurs crimes, ils ont assez d'argents pour payer les cautions !

- Et à quoi vous servez alors ? Questionna Lonnie avec un ton insolent

- Nous essayons d'accumuler les dossiers complets les inculpant pour que leurs arrestations soient inévitables et la caution bien trop salée

- Pour ce qu'ils ont fait, la prison n'est pas nécessaire, ni le jugement d'ailleurs ! Répondit Lonnie d'un ton sombre

- Ce n'est pas comme ça que marche le système judiciaire de Gotham !

- Eh bien, la Justice de Gotham est merdique ! Comme vous tous ! ( ... ) »

Lonnie Machin se laissa emporter dans la rage et se mit à jurer sur tout le monde et sur n'importe qui : La Police, l'État, la Politique, les Entreprises ...

Ce discours devenait tellement excessif, aux bords du ridicule, que le GCPD se sentit forcer de le pousser vers la sortie et de lui bloquer la sortie.

Après cet incident, Gordon retourna dans son bureau, s'excusa auprès de ces collègues pour les désagréments, et retravaillèrent à propos de l'incendie.

- - -

Pendant ce temps-là, Anthony Sungart se déplaçait vers le Fish Ellen Bar, le bar favoris du Grand Requin Blanc, dans une ruelle malfamée, non loin du port industriel de Gotham.

Vêtus d'un long manteau noir avec une large cagoule pour se cacher, il se déplaça dans ce bar miteux.

Les clients, suintant et l'haleine alcoolisé, triquaient et hurlaient leurs euphories. Ils se baladaient sur le sol en bois mouillé de bière et d'eau, tâché par des restes. Une imposante odeur d'urine et de poissons s'émanaient de ce bar infecte.

Anthony se présenta au comptoir, demanda un whisky et se mit à regarder autour de lui.

Par chance, le Grand Requin Blanc est facilement identifiable et Anthony s'approcha de lui. Lorsque le chef mafieux remarqua la présence de Sungart, il se mi à avaler de travers.

Instinctivement, il sortit un CZ 75 mat de sa poche, sans pour autant le braquer sur Anthony :

« Qu'est ce que tu fous là ?

- Je cherche la sécurité d'un patron

- On sait tous maintenant que tu bossais pour tout le monde ! Comment je peut croire un type qui n'a pas d'honneur, ni d'estime de soi ?

En guise de réponse, Anthony leva la manche de son pantalon et afficha sa blessure :

- Parce que la deuxième menace tangible m'a renvoyé avec un cadeau en prime

Il baissa la manche de son pantalon. Le Grand Requin Blanc était dorénavant persuadé qu'il n'avait aucun chef, connu en tout cas :

- Tu me proposes quoi ?

Anthony sortit de sa veste un contrat et le tendit à son client :

- Voilà, je vous offre mes services, autant à vous qu'à vos partenaires, et vous m'offrez votre protection et un salaire, bien évidemment

- Il va falloir que j'en parle à mes alliés, peut-être seront-ils moins intéressé par ta proposition

- Je croiserais les doigts, donc ! Conclua Sungart »

Anthony quitta le bar, l'air de rien, tandis que le Grand Requin Blanc se mit à appeler ces partenaires :

« Allô ... Anthony Sungart vient de me voir et me propose un accord ... Il a déjà essayé avec le Pingouin ... Il a décliné son offre avec un tir à la jambe ... J'ai vu la blessure de mes propres yeux, il dit vrai ... Je lui ai dit qu'il fallait qu'on y réfléchisse ... Je reste méfiant mais il peut être un bon larbin, une chair à canon facile ... Très bien ... Je lui donnerais notre réponse ce soir ... Je l'emmènerais chez nous pour qu'on ai une discussion ... A ce soir »

Le Grand Requin Blanc raccrocha et quitta le bar à son tour.

- - -

Alors que Gordon travaillait sur le dossier, concernant les nouveaux chefs de la Pègre, Bullock entra brusquement dans son bureau :

« On demande à ce que tout le monde soit présent

- Pour quels raisons ?

- Pour acceuillir le nouveau procureur de la ville, par ordre du Maire ! Répondit Bullock »

Intrigué, Gordon quitta son enquête personnelle et rejoigna les autres, tous regroupés devant la porte.

La porte s'ouvrit et laissa place au procureur. Un grand homme, aux cheveux bruns, aux yeux bleus, avec un regard assuré. Grand et fin, vêtu d'un costume 2 pièce noir, d'une chemise blanche et de chaussures noires.

Gordon se détacha du groupe en s'approchant du nouveau procureur et en lui serrant la main :

« Bonjour Monsieur, je vous souhaite la bienvenue à Gotham ! Je suis Jim Gordon, le commissaire de la ville

- Enchanté Gordon ; Permettez-moi de me présenter, Harvey Dent !

- J'espère que notre association seras bénéfique pour la ville

- Elle le seras, croyez-moi !

- En quoi pourrions-nous vous être utile ?

- Transmettez-moi tout les casiers judiciaires que vous avez en main, l'heure est venu que la Justice frappe et règne enfin sur cette ville ! »

Malgré l'enthousiasme générale du GCPD et de Dent, Gordon était bien plus pessimiste vis-à-vis de cette proclamation qui sonnait comme un discours politique ... Utopique et vendeur mais totalement faux !