Forêt de flammes

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Sonnet dédié aux pompiers morts en faisant leur devoir.

Dans l'air pur s'élèvent des larmes de lumières,
Éclats dorés de sève au milieu de l'azur.
Elles dansent dans le ciel autour d'un mur obscur,
Noir clocher irréel aux pierres légères.

Un souffle chaud entraine au loin les prières,
Appel plein de peine contre ce temps si dur.
Mais tout est consumé, l'espoir et le futur,
Tout ensemble brûlé au milieu des clairières.

Au plus profond du mal, pourtant le beau surgit,
  Dans ce tragique bal ardent, Charivari,
Les flammes subliment l'horreur toujours mouvante.

Rouges remparts de feu aux veilleurs infernaux
Dans lesquels s'abîment ma raison dilettante ;
Vermeil vague du vœu d'une mer de joyaux.

Et j'entendis le murmure des MusesWhere stories live. Discover now