Sonnet pour la défense de l'art

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Perdu au mélancolique pays des songes,
Mes rêves assouvissent mon imagination.
Abandonnant mes doutes et mes appréhensions
Je créé un univers dépourvu de mensonge.

Un monde qui croit à la noblesse du cœur
Et exhorte avec véhémences l'abnégation.
Où tous les arts renouent avec leurs perfections,
Pour que de la beauté découle la grandeur.

Qu'enfin la magnificence de la nature
Soit retranscrite sans ingrates fioritures
Destinées à faire soi-disant réfléchir.

Ce ne sont qu'excuses d'artistes sans talent,
Insensible au beau, ils fuient dans le déplaisant.
Marque d'un siècle immoral, que l'on doit haïr.


Voici le dernier poème de ce recueil, loin d'être le plus beau ou le plus régulier de tous j'en suis bien conscient. Néanmoins il illustre simplement et modestement l'objectif de tout ce livre, de tous les vers que vous avez lu auparavant : la défense du Beau malgré ses innombrables imperfections. C'est une quête difficile et il serait prétentieux de croire que j'y suis parvenu,  il faut pourtant continuer car tout abandon est un triomphe pour la laideur et un funeste progrès pour son emprise sans partage dans le monde contemporain.

Merci donc à tous ceux qui m'ont lu, encouragé et soutenu. J'espère sincèrement que ces rimes vous ont apporté, si ce n'est de la beauté, au moins le désir de la chercher.

d'Hoyer de Gert

Et j'entendis le murmure des MusesWhere stories live. Discover now