Des brumes meurtrières sur le sud

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Le bateau glissait silencieusement sur l'eau,
Seul sur l'étendue calme et chaude de l'océan.
Sur l'immense navire, quelqu'un veillait là-haut
Surveillant l'horizon couvert d'un duvet blanc. 

Soudain du Sud surgit deux navires ennemis,
Les draps noirs perdus dans des volutes de fumée.
Les chaloupes troublaient le liquide endormi
S'approchant sans cacher leur intention de tuer. 

La nuit sans étoiles, sans murmures, sans vents,
Fut le cercueil de cette bataille sans pitié.
Les grappins prirent tous leurs envols en sifflant
Rejoint par la clameur des pirates assoiffés. 

Sans attendre d'invitation, ces malpolis
S'invitèrent sur le paisible bâtiment.
Mais sur le premier pont patientait aujourd'hui
Nombre de soldats et courageux combattants.

Ce furent les flèches qui moissonnèrent d'abord,
Prélevant ce qui leur était du dans les rangs.
Le combat se poursuivit au corps à corps
Couvrant le sol de gigantesques mares de sang. 

Et parmi l'entrechoquement sourd des épées,
Les malheureux bastingués criait de douleur
Pour fuir leur destinée. Des voix désespérés
Mais qui résonnaient comme une mélopée de pleurs.

Longtemps le combat naval resta incertain,
Qui de ce chaud océan resterait le maître ?
La Mort ne différenciait les camps des marins,
 Îlot de justice dans ce monde de paraître. 

Mais le courage n'est pas le panache des forbans
La peur s'insinua dans leurs cœurs maléfiques.
Ils lâchèrent prises et s'enfuirent du grand bâtiment
Laissant les cadavres pour leur voyage magnifique. 

L'aube silencieuse se leva dans un maelstrom 
De flammes, colorant d'écarlate le ciel et l'eau.
Mais comment distingué le rouge sang des hommes
De la beauté du soleil levant sur les flots ? 

C'est l'un des premiers poèmes que j'écrivis, pardonnez donc les irrégularités et maladresses qui le constellent. Merci !

Et j'entendis le murmure des MusesWhere stories live. Discover now