Chapitre 10

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- Est ce que je peux revenir à la maison ?

- Oui, si tu veux.

Mon père me manquais, je voulais revenir uniquement pour lui, pour le revoir, j'en pouvais plus de ne pas le voir. Malgré ce qui c'étais passé, il restait mon père, je l'aimais comme une dingue. On ne remplace pas l'amour d'un père.

Le soir, j'étais chez eux. Mon père avait fait une chambre pour Samy, je restais dans la chambre avec Kenzah.

Je suis retournée chez mon père en cette fin d'année de 6ème

Les jours passaient, l'année aussi. Mon année de 5ème c'était pas trop mal passé, je passais en 4ème.

En fait quand je vous dit qu'elle s'étais pas trop mal passée, c'est pas entièrement vrai.

Kenzah et Samy pouvaient entrer dans la chambre librement de l'autre. Mais pour eux, c'étais normal, ce sont les enfants d'un couple fort, souder, vivants et qui s'aiment alors ils ont droit a tout.

Quand je voulais dire un truc a Samy, je devais rester devant la porte.

Ce jour là, je n'ai pas fais comme sa. Je suis entrée dans la chambre de Samy en trombe.

- Samy, vient voir, y'a Papa qui t'appelle !

Quand Samy me vit dans sa chambre, il se mit à hurler

- Sort de ma chambre, Salope!

Je suis resté figée a ce mot, je m'attendais pas a sa.

Samy, lui criait encore de plus belle.

- Tu n'as pas compris, SORT, Connasse !

Encore une autre insulte. Je devenais folle ou il le disait vraiment ? Je ne savais pas quoi penser ni quoi dire.

Ma belle-mère arriva, elle avait entendu les hurlements de son fils.

- Tu comprends quand il te parle ? Sort de sa chambre, petite conne.

Mes yeux se remplissaient de larmes. Pourquoi ce mettait ils tous a m'insulter comme sa ? Je ne comprenais pas. C'était flou dans ma tête, mais les insultes résonnaient encore. Mon père a su me tirer de cette rêverie. Du moins, comme il a pu.

Il m'attrapa par le col et me tira hors de la chambre

- Il ta dit de sortir de sa chambre !

Une baffe.

- Mais qu'est ce que j'ai fais pour mériter une idiote comme toi ?

Une autre baffe.

Il m'a tiré dans la chambre de Kenzah, m'a collé sur le mur et ma mis une grande gifle, ma tête est partie et est venue se cogner contre le lit (lit superposé). J'étais sonnée.

Tout en hurlant, en se posant des questions, il me tapait,il me donnait des coups si forts que j'ai cru mourir sous ses mains. Il n'arrêtait pas de jurer, il ne voulait pas de moi, il avait l'air d'être possédé. Mon père qui me prenais pour sa princesse étant petite, me frappais a tout va, j'étais a terre, agonisant sous les coups qui venaient de pleuvoir sur moi. Il ma laissée comme ça, encore sans remords, sans rien dire.

Je suis restée dans cette chambre qui est devenue par la suite l'endroit où il me frappait

Je n'allais pas à l'école le temps que mes bleus s'estompent, le temps que tout disparaisse sur mon corps, le temps que les marques de ses colères s'en aillent. Mais ils restaient toujours quelques petites traces qui se voyaient et qui ne faisait douter personne. Mais tant que je ne parlais pas, personne n'avait de preuves que je me faisais battre.

C'était comme sa souvent. Les insultes, les coups, personne pour me sortir de là, les taches ménagères qui me pendaient au nez, et les coups que je recevais si rien n'étaient fait. J'étais redevenue leur chienne, je n'étais pas une personne de la famille, j'étais comme une esclave. J'avais mes couverts, mon assiette que j'utilisais tout le temps. J'étais exclue.

Pourquoi je suis revenue chez toi, papa ? Parce que tu me manquais, je croyais que tu m'aimais, mais apparemment pas comme je le pensais. Tu m'as laissé pleurer, hurler. Tu n'as rien fais pour moi, je t'en veux, je te déteste.

La Douleur Du Passé  [ EN COURS ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant