Je cours. Je cours à travers les couloirs, trainant Astrale par le bras. Elle ne se plaint pas ; elle court aussi. Je cours en quête de réponse, en quête de vérité. Entre Ruy, Sophie, Les Invisibles, Le Cygne Noir. Je ne sais plus qui croire.
Enfin, je m'arrête devant le Centre de Soin. Je toque à la porte, pendent qu'Astrale repend son souffle. On entre ensuite dans la salle, où Elwin est assit à son bureau.
Il lève les yeux du papier qu'il était en train de remplir quand il nous voit arriver.
- "Que ce passe-t-il, Kora ?", me demande-t-il, l'air de penser que je viens chercher un mot d'excuse pour sécher un cour.
- "J'aimerais vous poser quelques questions...", dis-je, un peu hésitante.
- "Je t'en pris", me répond-t-il, en haussant un sourcil.
- "Pourquoi Sophie a-t-elle fait l'oiseau en cour de sport ?", demande Astrale.
- "Pourquoi Sophie a-t-elle fait un vol plané à travers le gymnase ?", je traduis.
Elwin se cale dans sa chaise avant de nous répondre.
- "Je me suis posé la même question, et mon hypothèse n'a pas changé, mais c'est impossible".
- "Qu'est-ce qui est impossible ?", demande Astrale avant que je puisse poser la question.
- "Si Sophie et Fitz sont partit dans des directions opposés, c'est que leurs pouvoirs se sont repoussés. Hors, cela veut dire que Sophie et Fitz n'ont pas utilisé la même énergie l'un que l'autre.
- "L'énergie centrale et l'énergie mental", dis-je, me rappelant une leçon de métaphysique d'il y a quelques mois.
La seule réponse d'Elwin est un hochement de tête.
•••
- "C'est impossible !", me répond ma meilleur amie, tendit que je cherche en vain une autre théorie. "Aucun niveau 2 ne sait utiliser l'énergie mental !"
- "Si tu vas dans ce sens, aucun niveau 2 ne peut gagner un match d'éclaboussure", je lui répons.
Des groupes d'élèves vont et vienne à travers le réfectoires, où nous nous ttrouvons. Les élèves assis à notre table ne nous prêtent aucune attention, mais notre discussion pourrait tomber dans une oreille indiscrète.
- "Passe chez moi après les cours", je propose à Astrale, qui accepte aussitôt.
Assise en cour de d'Alchimie, j'écoute ma mentor d'une oreille distraite. Après un moment d'inattention, je remarque qu'elle a quitté la salle. Revenant à moi, je jette un coup d'œil au tableau. Une formule y est écrite :
- Gousse de chanijivv
- Poudre d'Ijj-zar
- Bais de froisselle
- Origan
-- Mélanger
-- Mouiller
Je me lève de ma chaise à la vitesse d'un escargot, puis cherche sur les étagères les ingrédients. Une fois tout mon matériel posé devant moi, je commence à déposer Origan et la poudre d'Ijj-zar dans un récipient en argent. Je dépose ensuite quelques goutes de froisselle sur la gousse de chanijiv pour la ramollir. Une fois fait, je la découpe et l'ajoute au mélange. Je me lève une seconde fois pour aller me mouiller les mains, avant de les secouer au dessus du mélange. Une fois mon travaille terminé, je laisse reposer sur un coin de ma table.
Quand mon mentor revient, ma préparation s'est comme métamorphosé. Le mélange pâteux que j'avais obtenus ressemble maintenant à un liquide noir.
Ma mentor jette un œil à mon travaille avant de me tendre une petite plaque rouiller, que je dois purifier. Je sais que c'est ce qui va tomber pendent les examens.
Les examens. Plus qu'un moi.
- "Vous pouvez partir, Mlle Cirlys", m'annonce enfin ma mentor.
Je la remercie, avant de me diriger vers l'heure d'étude.
- "Je passe chez moi me changer, puis je viens chez toi, ça te va ?", me demande ma meilleur amie, une fois assises à une table;
- "Tu viens quand tu veux, tu sais bien !"
- "Tes parents serrons là ?"
- "Ch'ais pas", je réponds, en mordillant mon crayon.
- "Kora, c'est dégoutant !", se plaint-elle;
- "Trouve toi une autre place, alors." dis-je en haussant les épaules.
Elle lève les yeux aux ciels, avant de reprendre :
- "Ça ne te dérange pas si j'emmène Tiks ?"
- "Non !", je répons, un peu trop vite. Son grimlins a beau être adorable, il ne l'est enfaite qu'en apparence.
- "Tu es sûr ?"
- "Non, je risque de changer d'avis."
- "Si je le laisse chez moi, Svelte va encore oublier de lui donner à manger, et il déchiquettera mon oreiller !" se plaint-elle.
- "Je crois que tu confonds les grimlins et les lutin, ma pauvre ! Je ne suis pas sûr qu'il détruise ta chambre si ton frère le maltraite. Au pire des cas, il miaulera de manière insupportable pendant des heures, poussant la moitié de ta famille à se suicider ou à se percer les tympans."
- "C'est pas génial non plus", grommelle-t-elle.
- "Astrale ?"
Elle lève ses yeux vers moi.
- "Kora ?"
- "Je t'ai dis que tu pouvais l'emmener, alors arrête de chouiner !"
Elle sourit de toutes ses dents.
- "À tout à l'heure, alors !"
