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C H A P I T R E 2

Em Roberts : Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer que ton site était plutôt triste et sombre. Dis-moi, tu ne connais pas les bons côtés de la vie ou tu ne veux tout simplement pas les dévoiler ici?

É. Anonyme : La vie est la pire des épreuves.

Em Roberts : WOW! Tu es la personne la plus optimiste que j’ai rencontré dans ma vie

É. Anonyme : On ne s’est pas rencontré.

Em Roberts : Vraiment? Pour un seul mot.

É. Anonyme : Oui.

Em Roberts : D’accord, alors : tu es la personne la plus optimiste à laquelle j’ai eu la chance de parler dans ma vie

Em Roberts : Est-ce que ça te rend plus joyeux ?

É. Anonyme : Non.

Em Roberts : Tu es un public difficile dis donc!

É. Anonyme : Je ne peux être un public si je suis seul.

Em Roberts : Rhoo, monsieur est grognon? T’es pas drôle.

Em Roberts : Tu pourrais au moins faire semblant de trouver mes tentatives de blagues amusantes!

É. Anonyme : J’en ai pas envie.

Em Roberts : Super, tu casses mon moral.

Em Roberts : T’es assez décourageant.

Em Roberts : Pourquoi?

É. Anonyme : ?

Em Roberts : Pourquoi t’es aussi… en colère après la vie?

É. Anonyme : Parce que même si on fait des efforts, la noirceur nous rattrape toujours. La vie est seulement une illusion, puisque tout fini dans les ténèbres.

Em Roberts :  T’as jamais vu la phrase ‘’Sans obscurité, les étoiles ne pourraient briller’’?

É. Anonyme : Pas trop mon genre

Em Roberts : J’avais remarqué…

Em Roberts : Bref, bonne fin de journée

Em Roberts : :D

É. Anonyme : C’est ça.

C’était sincèrement la conversation la plus démoralisante que j’ai eu la chance d’expérimenter avec quelqu’un.  Cette personne, ce garçon? Probablement, puisque son pseudonyme est Écrivain Anonyme a vraiment quelque chose contre tout ce qui pourrait être joyeux.

Je fermai le capot de mon ordinateur portable, la plaçai dans mon sac et je sortis de ma chambre, jetant un regard vers le lit vide. J’avais la chance d’être seule dans ma chambre du dortoir, donc plus de place pour moi, mais je me sentais seule par moment. J’aurais bien aimé avoir quelqu’un avec qui parler et que la chambre ne soit pas seulement à moitié décorée.

Je soufflai et fermai la porte, me dirigeant jusqu’au bout du couloir pour emprunter les escaliers. Je marchai jusqu’au petit café qui se trouvait sur le campus et pris place à une table, puis sortis mes cahiers et mon ordinateur.

Je roulai mes épaules vers l’arrière et eu un bref regard d’ensemble de l’endroit. C’était étrangement calme comparativement à tous les autres soirs où j’étais venu, ce qui équivalait à pratiquement tous les soirs.

J’attendis que mon écran d’accueil apparaisse et j’ouvris un document Word.

‘’La soirée va être longue’’, soufflais-je en déposant mon menton dans la paume de ma main tout en réfléchissant à ce que je pourrais écrire dans le travail de philosophie de Mia.

écrivain anonymeDonde viven las historias. Descúbrelo ahora