Bébés de Noël.

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- Qu'est-ce qu'il se passe ? Hurla presque Roy en entrant à son tour dans la cuisine.

J'éclatai de rire tout en m'écartant de Chris et sentis mes joues se colorer de rouge, je devais probablement ressembler à une pivoine puisque Roy se mit a ricaner en jouant de ses sourcils.

- Je vois...

- Oui, mais chut. Dis-je doucement en regardant tour à tour Nina et Roy, ça serait bien si Léo bleu savait rien pour le moment.

- C'est vrai, approuva Chris en me souriant. Tant qu'on ne sait pas où l'on va, on reste discret.

- Vous êtes vraiment nul... décréta Nina en faisant la moue et en croisant les bras sur son gros bidon.

Je lui tirai la langue à l'instant où le four se manifestait et m'arrachai des bras de Chris en demandant à la cantonade si quelqu'un pouvait mettre la table.

- Déjà fait ! Répondit fièrement Roy.

- Expliques aux filles pourquoi la table est mise pour voir. Se moqua Chris en poussant son frère du coude.

- Il m'a obligé, avoua finalement Roy en levant les yeux au ciel. Du chantage pour qu'il réponde à mes questions.

J'éclatai de rire et me saisit du plat bien chaud avant de quitter la cuisine pour me rendre dans la salle/salon où en effet, la table était dressée. Chris appela Léo et fit ensuite le service.
Le repas se passa bien, Léo racontait sa soirée chez son tonton Roy, fier d'expliquer qu'il avait fait de la mécanique avant d'aller dormir et après le petit déjeuner. Finalement, ça avait été plus qu'une excuse pour nous laisser notre soirée. Roy ne put s'empêcher de faire des sous-entendus sexuel, ce qui ne manqua pas de me faire rougir et lui de se faire foudroyer du regard par son jumeau sous les rires de Nina.

Demain, ce serait le réveillon de Noël et j'appréhendais déjà. Si je me referai aux téléfilms visionnés pendant mon court séjour ici, tous avait une fin dans les jours qui allaient arrivés. Avant hier, j'aurais été heureuse de quitter ce pseudo monde et de retrouver New York et ses avenues, mon boulot et mes articles nuls, ma vie quoi. Mais maintenant, plus j'y pensais et moins j'en avais envie.
Je posai mon regard sur Léo qui avalait avec avidité une part de gâteau que Nina avait confectionné, puis sur Roy qui taquinait toujours son frère avec un grand sourire, sur Nina qui se tordait de rire en me jetant parfois des clins d'œil complice. Et enfin, sur Chris. Il avait relevé sa chevelure brune en un chignon sexy, sa barbe mal taillée rendait son visage encore plus attrayant et ses yeux semblaient briller d'une lueur de bonheur, ne se doutant pas un instant que cette bulle que l'on s'était créer pouvait éclater à tout instant.
Mon cœur se serra en pensant que j'allais bientôt quitter tout ce petit monde. Bien sûr, j'allais retrouver la vraie Nina. Mais, ce ne serait plus jamais pareil, je ne serais plus la même...

- Et donc, avec des doigts habiles tu peux faire tout ce que tu veux... expliquait malicieusement Roy à Chris tout en me gratifiant d'un clin d'œil entendu.

- Tu fais fier, Roy. Soufflai-je suffisamment fort alors que Léo semblait absorbé par le berger australien à ses pieds.

Fier ?

Je répétai la phrase tout bas et le changement ce produisit encore une fois alors qu'une alarme sembla sonner dans ma tête.

« Vous avez atteint la limite pour ce juron. »

Futain de merle ! C'était bien ma veine ça ! La seule insulte qui sortait dans ce monde ne m'était plus accordée ! Je fronçais les sourcils alors que Nina éclatait une fois de plus de rire à une pique de son fiancé puis son visage changea de couleur.
Elle pâlit tellement que nous nous tûmes tous pour ensuite lui demander tous en même temps si ça allait bien.

- Oui. Oh futain non ! Hurla-t-elle ensuite en saisissant la main de Roy qui pâlit aussitôt qu'elle l'a lui serra.

- Nina, ne me dis pas que...

- Ils arrivent... gémit-elle en se tenant le ventre de sa main libre.

- Ils ? Demandai-je perplexe.

- Ben oui, ils. Pourquoi elle serait si énorme sinon ? Me demanda Roy en levant les yeux au ciel.

- C'est moi que tu traites de grosse ?! S'insurgea Nina en lui broyant les mains. Et merle, appelez une ambulance, les pompiers, le samu ou je ne sais quoi lordel !

- On peut t'emmener, ma belle. Dis-je d'une voix calme.

- Non, répondit Roy d'une voix blanche. Il neige beaucoup trop...

Prit de panique, les deux hommes étaient dans l'incapacité de bouger et je bondis sur la chaise en quête d'un téléphone.

- Tiens, Sally. Me dit Léo en me tendant le téléphone portable de son père.

- T'es le meilleur, bonhomme. Lui assurai-je en composant le numéro des secours.

Rapidement, je leurs décrivit l'événement qui se profilait et hurlait presque aux gars de grouiller de me donner l'adresse et c'est une fois de plus Léo qui me sauva.

- Ok. Me dit un ambulancier. Nous serons là d'ici une vingtaine de minutes.

Heureusement que leurs centre n'était vraiment pas loin... Même si pour un premier accouchement cela pouvait prendre des heures, il me semblait que les cris de douleurs de Nina se rapprochait de minute en minute. Les garçons enfin sortit de leurs léthargie, allongèrent la future maman sur le sofa puis nous attendîmes pendant plus d'une heure au lieu des vingts minutes prévues que l'ambulance n'arrive.

Enfin, ils embarquèrent la future maman qui hurlait à qui voulait l'entendre qu'elle voulait qu'on « les sortes de là avant qu'ils ne saccagent toute son intimité » et le futur papa qui acquiesçait maladroitement à tout ce qu'elle pouvait dire.

- Pourquoi elle cri comme ça Tata Nina ? Demanda Léo en me serrant la main tandis que l'ambulance partait doucement de l'allée.

- Parce que ces bébés arrivent et ce que ça fait mal.

- Oh, bah moi je veux pas voir de bébé dans mon ventre alors ! S'exclama Léo avec un air horrifié.

- T'en fais pas pour ça, mon chat. Lui répondit Chris en riant. Il n'y a que les mamans qui ont les bébés dans le ventre.

Je souris devant la mine mi-soulagée mi-déçue du gosse avant qu'on ne rentre dans la maison.
Histoire de ne pas trop stresser pour Nina et la naissance, je rangeai les restes du repas, fit la vaisselle à la main et nettoyait de fond en comble la cuisine jusqu'à ce que Chris m'arrache presque l'éponge des mains.

- Calmos, ma belle... Tout va bien se passer.

J'essuyai mes mains sur mon jean et me réfugiait dans ses bras en soupirant. Je sentis ses mains caresser mes cheveux pour me détendre et un baiser sur ma tempe. Je souris, incapable de résister à cet élan d'affection et me hissai sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres.

- Des jumeaux donc ?

- C'est le risque avec notre famille. Rit Chris.

- Roy avait l'air paniqué.

- T'en fais pas, il va être plus papa poule que moi.

Je secouai la tête en riant et une image fugace me traversa l'esprit un instant : Chris et moi assit dans son canapé contemplant un Léo plus grand qui jouait avec deux ravissants bambins...

Enfin, au bout de quelques heures d'attentes et de sommeil plus ou moins récupérateurs, le téléphone de Chris sonna, nous avertissant d'un message.

Une photo de deux adorables petits bébés vêtues respectivement de bleu et de rose suivit d'un petit texte :

« Nous sommes heureux et comblés de vous présentez officiellement Ash et Lou, nos merveilleux bébés de noël. »

Merry F*cking Christmas - Terminée [en correction]Where stories live. Discover now