New York

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Des petits coups frappés à la porte me tire du sommeil et c'est avec le sourire que je constate que j'ai passée la nuit dans les bras de Chris, dans la position de la cuillère. Cette fois, pour je ne sais quelle raison je me souviens de chaque étape depuis que nous avions franchis le seuil de la chambre la veille. Je me rappelle de chaque baiser, chaque caresse. Mes lèvres gonflées me rappelle l'ardeur avec laquelle il m'avait embrassée, mes muscles courbaturés témoignent de la passion avec laquelle nous nous sommes unis d'une façon merveilleuse et sensuelle et mes oreilles bourdonnent encore ses gémissement qu'il a émit durant cette nuit d'amour véritable.

Je passe ma main sur la sienne et l'écarte légèrement de mon corps pour apercevoir le petit monstre qui se tient dans l'encadrement de la porte et qui me fixe avec un air radieux. Chris grogne dans son sommeil et referme sa prise autour de ma hanche tout en déposant un baiser ensommeillé dans le creux de mon épaule qui me tire un petit sourire complice. D'un signe de main, je fais signe à Léo de nous rejoindre et celui-ci ne se fait pas prier : sautillant avec la grâce d'une girafes, il nous rejoint en quelques enjambées et grimpe sur le lit pour me chuchoter :

- Vous êtes beaux tous les deux.

- Merci, bonhomme. Souriait-je en plantant un baiser dans ses cheveux.

Il me tends ensuite une petite boîte que je fixe avec attention jusqu'à ce qu'il me chuchote que c'est un cadeau du père noël.

- Tu l'a eu où ? Dis-je doucement.

- Il me l'a donné quand on a prit la photo. Me répondit-il en haussant les épaules.

- Je l'ouvrirai plus tard alors... dis-je doucement, veillant à ne pas réveiller Chris.

Il me sourit avant de se blottir contre moi et dans mon dos, Chris parsème ma peau de baisers tendre comme pour me remercier d'adorer son fils, sa main glisse de ma hanche et attrape son fils tout en murmurant un rapide « Dors, mon chat. » avant qu'il ne se rendorme lui aussi.

Je reste là, à écouter leurs respirations saccadées qui se ralentissent peu à peu, signe qu'ils replonge tous les deux au pays des songes. Mes pensées vagabondes bien au-delà de cet aspect reposant et, bien que je sois athée, je me surprends à prier. Prier pour ne pas quitter ces deux hommes merveilleux qui m'ont tant donné sans le savoir. Prier pour rester auprès de Chris, qui m'a redonné la confiance que j'avais perdue, qui m'a de nouveau fait croire en l'amour et en les petits plaisirs simple de la vie quotidienne. Prier pour ne pas briser le cœur de se petit garçon qui s'est assoupie près de moi avec un petit sourire aux lèvres, ravit de nous voir ensemble, son papa et moi.

- Je veux rester avec eux... soufflai-je doucement avant de moi-même fermer les yeux.

•••

Aïe.... putain ma tête...

Minute.

Putain ? Pas Futain ?

C'est quoi ce bordel ?!

J'ouvre les yeux paniquée, et reçois une telle bourrasque dans le visage que je les refermes aussitôt.

- Mademoiselle, vous allez bien ?

Réticente, j'ouvre à nouveau les paupières et aperçoit un vieux monsieur qui me scrute avec beaucoup d'attention. Je me lève d'un bond et manque de vaciller tant j'ai mit trop d'entrain à me mettre debout. Ma tête me lance et je porte ma main à l'arrière de mon crâne pour me le frotter alors que mes yeux se pose sur un bitume parfaitement gris.

Aucun flocons de neige ne vient recouvrir l'asphalte noir, de grands buildings s'élèvent autour de moi, les gens qui marchent vite râlent car je me trouve sur leur chemin. Je tourne et pirouette sur moi-même à un quelconque indice me permettant de prouver que je n'ai pas rêvé toute cette histoire mais, tout ce que je vois me prouve que je suis bel et bien en plein cœur de Manhattan à New York.

- Non, non, non, non ! Répétai-je, non ! Ils peuvent pas me faire ça, non !

- Mademoiselle Sally ?

Je tourne brusquement la tête vers le vieux monsieur qui m'a réveillée de mon sommeil paisible et merveilleux et lui lance un regard mauvais avant de reconnaître ses traits.

- Vous.... putain de bordel ! Qu'est-ce que vous m'avez fait ?! Hurlai-je presque en ayant un mouvement de recul.

C'est pas possible si ? Ai-je vraiment rêvé tout cela ? Chris ? Léo ? Roy ? Nina ? Les bébés ? Est-ce que tout le travail fournit sur moi-même pendant cette merde de farce à finalement servit à rien ?!

- Il faut du temps au temps, mademoiselle Sally. Dit-il seulement en me gratifiant d'un clin d'œil avant de s'éloigner.

- Mais vous vous foutez de ma gueule ?! Hurlai-je en ayant probablement l'air d'une tarée.

Je tape du pied sur le bitume mouillé et me frotte le crâne avant de regarder autour de moi. Je n'ai pas rêvé, j'en suis sûre.... je cours jusqu'au kiosque à journaux à une dizaine de mètres de là et le jette sur les magazines pour scruter la date : le deux décembre.

- Non, non... putain de merde !

Je râle et lâche le magazine sur le sol avant d'accoster la première femme que je croise, une petite vieille au cœur manifestement fragile :

- Madame ! On est le combien ?! Hurlé-je

- Le deux décembre espèce de gourde !

Ah ! Bon, finalement son cœur n'est pas fragile mais c'est une vieille harpie.... songé-je avant de ne sentir les larmes couler sur mes joues.

C'est finit. J'ai rêvé... Chris, Léo, Roy, le berger australien et la petite famille adorable de Nina...

- Nina ! M'exclamai-je avant de me saisir de mon sac et de vérifier que mon téléphone était en place à l'intérieur.

Nina est la seule personne présente dans les deux mondes à part moi, elle doit être une des clés pour retrouver ce bonheur que j'avais cru réel sur la fin, non ?

Merry F*cking Christmas - Terminée [en correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant