Supermarchédiscountphobie

Chapitre 26

Tout d'abord : le mal.

C'est dans cet putain d'état que je m'étais retrouvé en ouvrant les yeux.

Avant de me demander clairement qu'est ce que je foutais ici, étant donné que j'étais censé être hier soir à une soirée de notre classe.

Voyons le bon côté des choses : j'étais dans un lit semblable au mien dans une chambre semblable à la mienne.

J'en déduisais donc que j'étais dans ma chambre. Comment ? Ça, c'est bien le problème à résoudre...

Le fait étant que, vu mon état comateux d'un lendemain de soirée bien arrosée, je doutais vraiment de mon orientation de la veille lorsque je me réveillais ainsi : mal de tête, cerveau en compote et tout le tralala.

Cependant, je ne pouvais que me réjouir de ne pas me réveiller séquestré dans la chambre d'un violeur, et c'est ce point positif qui me fit me relever légèrement, non sans une plainte, pour m'adosser contre le dossier de mon lit.

De toutes façons, à quoi ça sert d'essayer de se rappeler ? Tout finit bien, je suis vivant en un seul morceau, c'est le principal.

Je décidais donc de me rallonger pour gratter quelques heures de mon samedi matin, mais je sursautais en entendant une source de voix dans ma chambre, et encore plus lorsque je me rendais compte du timbre de cette voix, appartenant sans aucun doute à un homme.

- Réveillé ?

Oh putain de merde. Que fait un mec un samedi matin dans ma chambre, après une soirée dont je n'ai aucun souvenir à partir de 22h ?

J'espère que je me me trompe mais je ne vois qu'une seule issue.

Je pris mon courage à deux mains pour voir la personne que j'avais dû confondre avec une fille le soir, sans aucuns doutes, mais écarquillais les yeux à sa vision.

Oh non. Pas lui. C'est pas possible en plus, il n'était pas à la soirée.

J'ai du mal à tout encaisser là.

- Qu-qu'est ce qu-

- Relaxes, il ne s'est absolument rien passé si tu le demandes.

- Mais-mais-mais pourquoi t'es-

- Là ? Bah je t'ai ramené chez toi, c'est tout, mais je vais pouvoir y aller, maintenant. Me coupa t-il, l'air blasé.

Il déposa donc sur ma table basse le verre d'eau et les dolipranes qu'il avait sûrement trouvé dans le tiroir de ma salle de bain, et fit demi-tour mais je me penchais soudainement, enlevant ma couette pour agripper sa manche.

- Euh...je...

- Oui ? Se retourna t-il avec un sourire en coin.

Merci.

- Tu...

Tu peux rester si tu veux.

- Taehyung...

- Bon Jungkook, qu'est ce que tu veux ? Soupira t-il en enlevant ma main du sweat-shirt qu'il portait.

Restes.

- Tu comptes partir sans m'expliquer ? T'es sérieux ? Je me pose des questions là, j'ai aucun souvenir. Arrivais-je à sortir en exprimant assez de confiance en soi, enfin c'était l'effet recherché. Alors restes, s'il te plaît. Détournais-je le regard, gêné, la tournure de ma phrase me faisant passer pour un mec en manque d'attention.

Ce que j'étais finalement.

Il écarquilla donc les yeux avant de soupirer d'agacement puis de s'asseoir sur le bord de mon lit.

- Et qu'est ce que tu veux savoir ? Me sourit-il finalement, en regardant sa montre.