L'Appel de l'Ancien Monde - Tome 1 : La chute de l'Ange

L'histoire des Darkhane

Je me réveillai en sursaut, trempée de sueur.

— Chut... tout va bien Sara, je suis là, murmura une voix apaisante tout près de mon oreille. Tu es en sécurité.

J'étais à nouveau dans ma chambre, sur mon lit pour être précise. Mais... comment étais-je arrivée là ? Je me tournai vers la douce voix. Je rencontrai alors des yeux argentés qui me contemplaient avec anxiété.

C'était Eran. Il était assis au bord de mon lit. Je soupirai de soulagement et me jetai dans ses bras.

— Que s'est-il passé Sara ? Nous avons dû retourner dans nos chambres avec Lara. Nous étions morts d'inquiétude. Au bout de trois heures je ne tenais plus, je suis venu voir si tu étais revenue. Tu comprends ma surprise lorsque je t'ai retrouvé en train de dormir paisiblement !

— Mais... je ne m'en souviens pas... tout ce que je me rappelle c'est ma discussion avec Azaran. Puis... c'est le noir complet, je ne sais pas comment je me suis retrouvée ici !

Eran était perplexe, il me regardait avec un drôle d'air. Il finit par parler.

— Bon... ce n'est pas grave. L'essentiel c'est que tu sois en forme. Alors... ça s'est bien passé ?

Il se retenait mais je voyais bien qu'il était curieux de savoir ce qu'Azaran m'avait dit.

Je lui rapportai dans les grandes lignes notre conversation, mais lorsque vint le moment de lui parler de Diane, j'hésitai. Que penserait-il ? J'étais la descendante de notre pire ennemie, celle qui avait fondé ceux contre qui il se battait depuis toujours. Mais à l'idée de lui mentir mon ventre se serra. Non. Pas après tout ce qu'il avait fait pour moi, je ne pouvais pas lui faire ça.

La mort dans l'âme je lui annonçai mon lien de parenté avec Diane. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise, il me regardait d'un tout nouvel œil, je le voyais bien... Je me détournai, honteuse. Contre toute attente il me prit délicatement le menton et me fit croiser son regard.

— Sara, ma belle Sara. Que tu sois la descendante de Diane ne changera rien pour moi. Tu le sais n'est-ce pas ? Je t'aime, mon ange. Et ce peu importe d'où tu viens, ou de qui tu es la fille. Tu es ma vie, Sara, sans toi plus rien n'a de sens. Tu es de la famille de Diane, eh bien soit, la lignée qu'elle a eue est la seule chose de bien qu'elle ait faite, puisque tu en es le résultat final.

Il sourit d'un air narquois.

— Ton talent est maintenant expliqué, Diane n'était pas n'importe qui.

J'étais tellement soulagée, un poids énorme disparut dans ma poitrine. Je pleurai de joie, Eran me regardait avec tendresse tout en me caressant la tête. Il pencha la tête vers moi et nos lèvres se trouvèrent enfin. Tous mes problèmes s'évanouirent instantanément, il n'y avait que lui. Je le fis basculer à côté de moi, et me perdis dans son étreinte puissante et rassurante. Il me murmurait des compliments et des promesses à l'oreille. Des promesses de longue vie à ses côtés, d'enfants courant partout et de paix. Je souriais bêtement à chacune de ses phrases, osant imaginer toutes ces magnifiques possibilités d'avenir. Dans chacune nous étions heureux et la guerre avait cessé.

Mais ce moment magique fut brutalement coupé par une certaine rouquine beaucoup trop envahissante.

Elle tapait frénétiquement à la porte en criant :

— Eran ! Tu es là ? Dis-moi que tu l'as trouvé ?

— C'est bon Lara, elle est là, soupira-t-il. Elle se repose, tout va bien.

— Oh mince, Sara, j'ai cru qu'on n'allait plus jamais te revoir ! Bon, je suppose que je suis de trop sur le lit, donc je repasserai plus tard ! Bye les amoureux !