Septième ciel ↬ ˢʰᵒʷᴴᵒ

6ᵉ vol

  

✈️

  

_ De ce que j'ai compris, on a une grosse semaine de travail qui nous attend ? pose le pilote, assis à sa place habituelle dans l'avion.

_ On a quatre jours one-shot. On fait USA, Brésil, Canada, Belgique et France, avant de revenir jeudi en aprem. Du coup, vendredi on a congé, énuméré-je, debout, un café à la main.

_ Une très grosse semaine, effectivement, souffle-t-il, en me laissant remplir à nouveau sa tasse.

_ On arrive à Boston vers dix-neuf heures, on peut visiter un peu et manger en ville si jamais, ça peut être cool, proposé-je, excité.

_ Bonne idée, je te suis, dit-il, tout naturellement.

🌆

_ On n'était jamais venu à Rio, je me trompe ? demande-t-il, depuis la salle de bain.

_ Non, je crois que c'est la première fois, réponds-je, étalé de tout mon long sur le lit, les yeux fermés, alors qu'un poids se fait sentir sur le matelas. C'est une ville intéressante et jolie. Dommage qu'on n'ait pas vraiment le temps de quitter la chambre.

_ On part en début d'après-midi demain, non ? place-t-il en s'installant dans le lit, après s'être séché les cheveux. On ira se promener un peu avant de repartir, profitons de la soirée, et d'une bonne grasse mat demain.

_ Profiter de la soirée ? répété-je, les sourcils arqués. Mais justement, on ne sort pas, dis-je, circonspect.

   

Les oreilles rougies, le regard fuyant, les doigts dessinant des formes rectilignes sur le tissu sous nous.

Il n'y a qu'une seule raison pour qu'un Son Hyunwoo réagisse de cette façon.

   

C'est adorable.

Mon Dieu, il est si mignon.

  

Comment le fort et viril Hyunwoo peut, en l'espace de quelques secondes, passer à Hyunnie l'adorable hétéro gêné de quémander de nouvelles sensations avec un homme.

       

_ Hoseok, souffle-t-il alors, en observant les dessins de la housse de couette. Est-ce que tu veux bien, hésite-t-il, refaire, comme la dernière fois ?

_ Bien sûr ! m'élancé-je, amusé. N'hésite pas à me le demander Hyun. Je suis content que tu le demandes de toi-même. Tu apprends vite, c'est bien, souris-je en poussant sur son épaule pour qu'il se couche totalement sur le dos. On va refaire comme la dernière fois, ok ? Laisse-toi aller et profite.

_ Merci, souffle-t-il, en posant sa tête sur l'oreiller, le regard fixe sur le plafond.

    

Je pars chercher ma cravate, posée sur la valise ouverte par terre, et reviens plus rapidement encore que le temps pour moi de lui attacher autour du visage.

Il se laisse faire, plus docile que jamais, et soupire un peu plus bruyamment, les mains posées sur le drap.

Je monte à nouveau sur lui, le coeur battant à vive allure et le bassin fourmillant atrocement, et me penche, pour venir embrasser timidement ses yeux, par-dessus le tissu noir de ma cravate d'uniforme.