Lorsque le Bobtail de Marie déterre le cadavre d'une jeune femme en pleine forêt, la jolie stagiaire anthropologue découvre qu'elle peut communiquer avec son fantôme.
Au delà de l'enquête qui se poursuit, Marie s'attache peu à peu à la fantomatique...
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Mélodie
Me voilà de retour chez Marie. Elle est assise sur son canapé et tient un pendule dans sa main droite. Il est en cristal de roche d'une blancheur immaculée et d'une transparence qui me rappelle, je n'arrive pas à me souvenir ce à quoi me fait penser ce pendule. Bah ! J'ai le cerveau en compote mais j'adore le fait qu'elle ait choisi ma pierre fétiche. ça prouve que mon avis compte pour elle
- J'suis là ! Je m'exclame d'un ton enjoué.
Marie sursaute. Puis elle éclate de rire.
- C'est super ! J'ai réussi. Bonjour Mélodie.
- Elle est là, je la sens ajoute Madeleine en souriant.
Je me rend compte que j'ai atterri sur ses genoux.
- Oh ben zut alors ! Désolée Madeleine.
Je m'installe sur un fauteuil et observe le pendule de Marie.
- Il est joli, je dis. Il va bien avec tes ongles parmes.
- On travaille depuis une semaine environ, précise-t-elle. Madeleine aurait sans doute réussi à te faire venir plus tôt, mais je suis en cours de formation. Elle est devenue mon mentor. Et là, je suis super contente parce que ça fonctionne. J'avoue que je commençais un peu à me poser des question sur mes compétences. C'était juste une question de concentration. Et puis, on a remis des gouttes de verveine et de citron dans ma coupelle pour que tu te sentes en terrain connu, quelques bougies blanches et voilà le travail.
- Le pendule devait s'imprégner de l'énergie de Marie et vice-versa, précise Madeleine. Alors, Mélodie, tout d'abord bonjour. Je dois te dire que je ne te vois pas et que je ne t'entends pas non plus. Je ne ressens que des impressions à ton sujet, mais ça ne veut pas dire que ne suis pas attachée à toi. Marie m'a tout raconté de ce qu'elle sait sur ta vie et... ta mort. C'est difficile, je sais.
- Pas vraiment. A vrai dire, j'm'en fiche un peu.
- Pourquoi ? Demande Marie. Il s'agit de ta vie tout de même.
- Et de ma mort, je précise en ricanant. Je ne sais pas. J'ai l'impression que ce qui m'est arrivé est loin derrière moi. J'ai même pas eu envie d'aller voir mon corps à la morgue, cette fois-ci, avant de venir ici. De toute façon, il est dégueu.
- Mais on doit trouver qui tu es ? S'entête Marie.
- Pourquoi ? Je lui demande. Je m'appelle Mélodie et on est cousines. Le reste, on s'en fiche. On se marre bien toutes les deux.
- Pas moi, précise Marie.
Elle raconte notre conversation à Madeleine. Je crois bien que je lui ai fait de la peine.
- Tu dois la comprendre, la réconforte Madeleine en tapotant sa main. Les fantômes vivent dans un monde immatériel. Ils n'ont pas les mêmes priorités que nous et les choses terrestres ne comptent pas de la même manière pour eux que pour nous.
