LES NOUVEAUX

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Hélios marchait tranquillement dans les calmes rues en terre battue de sa campagne, trébuchant parfois sur un rocher lui étant passé inaperçu et laissant les douces brises printanières lui fouetter le visage.

Tout souriant, il se dirigeait chez le fleuriste, au bourg de sa campagne, accompagné tout le long du chemin, des agréables chants de la nature.

Tandis qu'il s'apprêtait à traverser une énorme flaque de boue provoquée par la pluie qui s'était abattue sur sa région la veille, un grand tas de poils sauta littéralement sur lui, le faisant tomber les fesses les premières sur la flaque, salissant le bas de ses vêtements par la même occasion.

Dans le lointain, il pouvait apercevoir un garçon courir en sa direction en essayant le plus que possible de retenir le rire qui lui tenait à la gorge de s'échapper de ses cordes vocales tandis qu'il hélait son chien.

Il arriva vers lui et posa ses mains sur ses genoux tandis qu'il reprenait difficilement sa respiration, semblant avoir couru de bons mètres derrière son chien.

« -Désolé Hélios, je l'ai détaché une minute, le temps qu'il se dégourdisse les pattes sur le gazon mais il a couru comme un fou dans ta direction. »

Grégoire, son meilleur ami depuis la maternelle, un peu rondouillet et ses cheveux blonds de la même couleur que le blé qui poussait à quelques kilomètres d'eux, sur la terre des Namtyney.

Le chien lui léchait goulument la joue, tel un enfant savourant sa crème glacée lors d'une chaude journée d'été, lui mettant de la bave sur tout le visage.

Il ria dû au chatouillement de la langue de Rufus sur son visage un peu bronzé et finit par se relever difficilement, le chien sautant partout autour de lui.

« -Haha, ne t'inquiète pas, un peu de boue ça ne tue pas. » Dit-il en souriant doucement a son ami « Il est très excité aujourd'hui, je me trompe ? »

-On va dire qu'après trois jours cloitrés à la maison et une semaine sans te voir, il est très agité » Répondit Grégoire en rigolant.

« -Je vois ça. »

Le noiraud caressa la tête du chien avant de proposer à son ami de l'accompagner chez lui pour se changer, ne pouvant se présenter ainsi au magasin de son père au risque de se faire disputer.

Le blond accepta sans rechigner, heureux de pouvoir passer du temps avec lui après une semaine sans nouvelle.

Ils marchèrent en se bousculant amicalement et en se racontant des anecdotes de cette semaine, se prenant des fous rire à certaine et blaguant sur d'autre.

« -Je te jure ! Et après Rufus a littéralement sauter sur le canapé, les pattes pleines de boue tandis que ma mère et Mme Richard prenait le thé. T'aurais vu leur tête ! C'était à mourir de rire ! » Rigola Grégoire en s'essuyant une larme qui perlait au coin de ses yeux.

Lorsqu'ils arrivèrent devant la maison des Grenger aussi surnommée la maison aux citrons, non du a la couleur de la façade mais aux nombreux citronniers qui poussaient dans l'arrière-cour de sa maison. Les arbres étaient si grands qu'on pouvait même apercevoir le feuillage de ces derniers et des citrons juteux peuplés leurs feuillages. Hélios demanda au blond de patienter au rez-de-chaussée tandis qu'il allait se changer à l'étage. Son ami aurait pu l'accompagner mais Hélios était un garçon très pudique.

Lorsque le noiraud redescendit, cette fois vêtue d'une salopette en jean au bas retroussé à ses genoux et d'une chemise blanche, il retrouva son ami, l'attention accaparée par il ne savait quoi aux environs de sa maison.

« -Grégoire ? » l'appela t-il tandis qu'il s'approchait de ce dernier.

« -T'as des nouveaux voisins on dirait. » Répondit simplement ce dernier.

Hélios fronça les sourcils, questionneur jusqu'à remarquer un camion de déménagement au fond de sa petite ruelle.

« -Comment on a fait pour pas remarquer ce camion en venant ?

-On ne l'a pas manqué, il est arrivé quand t'es monté. »

Ils regardèrent les déménageurs descendre du camion et s'afférer à l'intérieur de la maison durant une bonne poignée de minutes avant de reprendre la route vers le bourg.

« -C'est sympa quand même, des nouveaux visages ici, j'espère qu'ils ont un enfant, comme ça on pourra s'amuser ensemble » Lança Grégoire en souriant.

« J'espère aussi. » Répondit Hélios.

Le noiraud laissa un petit blanc de quelque minute passée avant de continuer.

« - J'espère qu'ils aiment les fleurs, mon père voudra sûrement leur en offrir un bouquet pour leur souhaiter la bienvenue. »

La Maison Aux CitronsWhere stories live. Discover now