Chapitre 5

1.7K 60 3
                                    

- Astrid, comment te sens-tu ?

- Oh 'lisa, c'est horrible, imagine que je tombe enceinte en plus, je vais perdre mon travail...

Une nouvelle crise de larmes déferla.

- Mais non ma puce, tout va aller au mieux, le pire est passé...

- Tu ne sais pas ce que c'est ! Hurlait-elle. Je me sens si sale, impuissante, détruite...

- L'as-tu reconnu ?

Elle se figea à cette phrase et baissa les yeux, il était clair qu'elle savait.

- Non.

Peine perdue, elle n'était pas prête à divulguer quoi que ce soit. Elle resta là, à passer ses doigts fins dans la chevelure de la jeune femme pour l'apaiser. Puis Élisa la quitta pour rejoindre sa propre chambre un instant. Si c'était lui elle ne voulait plus qu'il la touche. Elle pensait être la seule. Quelle idiote faisait-elle. Serait-elle jalouse ? C'était insensé mais oui... Pourquoi ? Cet homme était répugnant après tout, il avait profité d'elle, de sa force pour la soumettre à ses mœurs perverses. Or elle ne s'était jamais rebellée, mais ce soir il en serait autrement, elle n'irait pas. Décision prise elle finissait sa journée vers une heure du matin, épuisée. Elle se lavait au lavabo. L'adrénaline de la colère et de l'appréhension la maintenait un peu éveillée. Une fois terminé, elle souffla sur sa bougie et ses yeux ne résistèrent pas longtemps à l'appel de Morphée.

Trois heures du matin, tout le monde dormait sauf un protagoniste qui descendait à l'étage des domestiques. Son objectif, la porte d'Élisa. Il l'ouvra sans bruit et la referma avec la même discrétion. Allumant la bougie, l'individu vint s'asseoir auprès d'elle. Il lui caressait les cheveux. La belle profondément endormie ne bougeait pas d'un pouce. Il décida de l'embrasser lorsqu'elle sortit de ses songes, elle ne hurla pas mais le repoussa violemment en se débattant.

- Calme-toi !

- Une ne t'a pas suffi aujourd'hui ?

- De quoi parles-tu ?

Il lui maintenait les bras au-dessus de la tête en y exerçant son poids pour la stopper. Elle tentait de le frapper.

- D'Astrid, la blonde !

- Ce n'était pas moi, je ne suis pas comme ça.

- Oh si, tu es même pire, tu recommences inlassablement. Tu es pervers et sadique à souhait !

- Bien... Tu ne me reverras plus.

- Je ne t'ai jamais vu de toute façon, tu te caches toujours !

- Baisse d'un ton tu vas réveiller les autres.

- Si je veux je peux même crier !

Il l'empoigna plus fortement.

- Ne t'amuse pas à ça.

- Salaud !

Elle se prit une claque, bouche-bée, elle ne réagissait plus.

- Je ne suis pas ce que tu es en train de dépeindre. Je ne t'ai jamais fait de mal non plus à ce que je sache. Tu me compares à un être ignoble mais je ne suis rien de tout ça.

Elle sentait sa colère. Après tout ce n'était probablement pas lui, comme elle l'avait pressenti dès le début. En revanche c'était bien un violeur.

- Il y en a eu d'autres ?

- Quoi ?

- À qui tu as fait ça...

Illusion d'antanKde žijí příběhy. Začni objevovat