33_ Réconciliation ?

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Il partit en direction de la maison de la source de tous ses ennuis...

Il arriva devant la porte de chez Lucie vers cinq heure de l'après midi alors que la lumière du soleil commençait déjà à décliner. Seulement... il n'osait pas rentrer, surtout après ce qu'ils s'étaient dit. Il avait beau s'être préparé mentalement ce n'était pas facile. Après une longue inspiration il frappa. Mais rien, aucune réponse et personne ne vint ouvrir. Il réessaya à nouveau, toujours rien. Un peu inquiet il tenta d'appuyer sur la poignée pour voir s'il pouvait l'ouvrir, il réussit puisqu'elle n'était effectivement pas verrouillée. Il entra sans faire de bruit, la lumière du salon était allumée mais tout était calme, Lucie ne semblait pas être dans les parages. Elle se douchait peut-être, ou alors il était possible qu'elle dorme, non, trop tôt pour ça. De plus, comme la lumière était allumée, cette idée ne fit que traverser son esprit. Il s'apprêta à l'appeler quand une petite sonnerie qui indiquait un "nouveau message" se fit entendre. Curieux, il s'avança vers ce petit bruit. En effet, cette sonnerie provenait bien du téléphone de la lycéenne posé sur un meuble en bois à côté du canapé.

Canapé qui au passage était occupé...

Comme son téléphone était verrouillé il ne pu apercevoir qu'un bref instant le nom de l'expéditeur : "Hôpital"

« Qu'est ce que ça veut dire ? Pourquoi l'hôpital lui enverrai un message ? Serait elle atteinte d'une maladie grave ? Non je ne pense pas... Peut-être que cela concerne un de ses proches, j'espère que ce n'est pas grave. »

- ...ste t'e... va p... murmura une voix provenant du canapé.

Roy se retourna d'un coup. Quand il vit Lucie entrain de dormir sur le canapé il fut... quelque peu rassuré de ne pas la voir éveillée.

« Tient mais on dirait qu'elle fait un cauchemars comme l'autre fois... »

Il s'approcha d'elle et pu apercevoir quelques gouttes de sueur perler sur son front.

« Elle est brûlante ! Elle aurait fait une rechute ? Non en générale les rechutes se font peu de temps après être tombé malade il me semble, hors là, il s'est écoulé plusieurs jours depuis lundi dernier... »

Il caressa son front, seulement... Qui aurait pu imaginer ce qui allait suivre ? À l'instant même ou il effleura, celui-ci il fut projeté dans un endroit qui lui était inconnu. Son corps était paralysé alors que son esprit avait été amené ailleurs. Mais où ? Et comment ?

Il fut projeté dans un endroit qu'il n'avait jamais vu auparavant, et bizarrement, il ne pouvait pas bouger. En revanche, il avait tous ses sens en éveil, il était capable de voir, sentir, entendre et ressentir des sentiments... qui ne lui appartenait pas ? Il partageait les pensées de quelqu'un d'autre, mais de qui ? Soudain il compris. Lucie, cela ne pouvait être qu'elle ! C'est en la touchant qu'il avait été amener à voir son rêve ou un souvenir... En faite, il n'était sûr de rien, il ne faisait que supposer. C'était la première fois que quelque chose de ce genre lui arrivait, et étrangement, il ne paniquait pas.

Brusquement, il se mit à entendre les pensées de quelqu'un, une petite fille d'une douzaine d'années, qu'il supposa être Lucie :

~ Rêve / Flash-back ~

Il sourit, comme toujours il est le soleil qui illumine mes journées, grâce à lui j'ai pu prendre un jour de repos. Il m'a proposé de faire une promenade à cheval et j'ai accepté avec joie. Nous sommes donc allés aux écuries de sa famille atteler deux chevaux. Lui montait son fidèle cheval blanc tandis que moi j'attelais un cheval marron taché de blanc.

On commence à avancer. Au début on y allait au pas, puis au trot on était entrain de discuter de tout et de rien mais c'était géniale, il était toujours entrain de rire. Et... Moi aussi. Il faisait beau et chaud avec une légère brise. Il a demandé à son cheval d'accélérer en disant que je ne pourrai pas le rattraper...

- Alors qu'est-ce que tu attends, essaye un peu de me rattraper ! proposa-t-il tout sourire.

- Hé attend moi !

On a commencé à accélérer, il n'y avait que nous, nous et les chevaux. Le vent faisait voler mes cheveux et les rayons du soleil caressaient mes joues. Quelques feuilles volaient au rythme du vent, rythme que lui seul peut imposer. Seulement... Seulement ce moment unique plein de douceur, de chaleur et de bienveillance était sur le point de s'éteindre...

Soudain son cheval hennit de douleur et se cabra...

Tout ça à cause d'un piège à loup, oui, un stupide piège à loup qui n'avait rien à faire là...

Il s'est retrouvé à terre après avoir fait une chute des plus violentes...

- HÉ ÇA VA ?

- ...

- RELÈVE TOI ! JE T'EN PRIS DEBOUT !

Les larmes commencèrent à monter. Je descendis du cheval pour le rejoindre. J'avais peur, très peur, pourquoi il ne me répondait pas  ? S'était-il évanoui ?

La légende d'AtlantaniaWhere stories live. Discover now