La légende d'Atlantania

34_ Rêve partagé.

RELÈVETOI ! JE T'EN PRIS DEBOUT !

Les larmes commencèrent à monter. Je descendis du cheval pour le rejoindre. J'avais peur, très peur, pourquoi il ne me répondait pas ? Il s'était évanoui ?

J'étais à côté de lui, à genoux. Je le mis sur le dos, il avait les yeux fermés, il s'était donc évanoui c'était certain, il n'y avait pas d'autre possibilité. Je collais ma tête contre son torse en pleurant. Au plus profond de moi je le savais... Je savais qu'il ne s'était pas évanoui... mais je ne voulais pas y croire, c'était impossible, inimaginable, alors j'avais bannit cette possibilité de mon esprits. Mais... Malheureusement...

Son cœur... Je ne l'entendait pas. Et sa respiration, il... il ne respirait plus. Je fondis en larmes en hurlant son prénom pour qu'il se réveil, pour qu'il revienne mais rien, son corps était inerte. Je pleurais comme jamais, mon cœur était brisé, à cet instant je venais de perdre la seule personne qui me rattachait à cette endroit, la seule personne qui me permettait de me réveiller chaque matin avec le sourire. J'en voulais au chasseurs qui avaient posaient ce maudit piège, au cheval qui s'était pris les pattes dedans, à moi qui n'avait pas pu l'empêcher de mourir, j'en voulais à la terre entière. Je hurlais. J'étais déchirée.

- RENDEZ LE MOI ! REVIENS, T'AS PAS LE DROIT DE ME FAIRE ÇA TU PEUX PAS PARTIR MAINTENANT ! ME LAISSE PAS ! Me laisse pas...

Je pleurais à chaudes larmes.

La pluie commençait à tomber et je m'endormis sur son corps encore chaud mais, sans vie...

~ Fin Rêve / Flash-back ~

L'esprit de Roy regagna son corps brusquement alors qu'il essayait tant bien que mal d'assimiler tout ce qu'il venait de voir. Cette douleur qu'il avait ressentit était sans aucun doute celle de Lucie et tout ce qu'il venait de voir et d'entendre faisait parti d'un de ses souvenirs. Dans ce rêve il avait clairement reconnu, elle était plus jeune certes, mais elle avait toujours ses beaux cheveux dorés et ses magnifiques yeux tant expressifs, qui au passage, n'étaient pas encore assombris.

Ilse tenait à présent assis à côté d'elle sur le canapé. Elle, qui venait de se réveiller en sursaut quelques secondes après que Roy ait regagné son corps. Elle tremblait légèrement comme la dernière fois, sûrement à cause de ce cauchemars. Elle avait l'air perdue et le garçon ne pu s'empêcher de la prendre dans ses bras pour la consoler, sans réfléchir, instinctivement. Il était à présent sûr qu'elle souffrait en silence en vivant dans son passé. Il regrettait amèrement ce qu'il lui avait dit au lycée la veille... Au fond de lui, il avait cette étrange impression d'avoir loupé quelque chose, une pièce au puzzle. Mais il ne s'en préoccupa pas pour le moment. Cela faisait déjà beaucoup d'informations à avaler et surtout énormément de question sans réponse.

En l'espace de quelques minutes il s'était rapproché d'elle comme jamais il n'aurait pu l'imaginer. Seulement, celle-ci ne savait pas encore pourquoi il agissait de la sorte, elle ne savait pas qu'il était au courant, qu'il avait tout vu et surtout ressentit ses propres sentiments. La seule chose qu'elle savait c'est qu'ils s'étaient engueulés un jours auparavant... Comment allait-elle réagir à l'étreinte du garçon ?

Lucie profita quelques secondes des bras musclés du blond pour reprendre courage et une nouvelle fois le repousser perplexe.

- Qu'est ce que tu fais là !? Et pourquoi tu m'enlaces tout le temps!?

Le garçon se sentit rougir c'est vrai que dit de cette manière cela paraissait vraiment bizarre... Ce n'était pas le moment d'être embarrassé, il l'avait enlacée et il devait maintenant en assumer les conséquences. Elle était désorientée. Après tout, sa confusion était compréhensible.

Il hésita, il voulait tout lui raconter mais il se dit qu'il valait mieux lui répondre sans parler de ce qu'il n'était pas censés avoir... D'autant plus qu'il était difficile d'expliquer quelque chose que lui même ne comprenait pas. Bref. Il préférait que ce soit elle qui lui parle de ses souvenirs d'elle même.

- Hem, en fait j'étais venu m'excuser pour hier... Mes mots ont dépassés mes pensées et je suis désolé...

Il baissa la tête en se remémorant la scène tout en faisant le parallèle avec le souvenir qu'il venait de voir.

- ...

Après un court instant silencieux où elle se contenta de le regarder, elle reprit la parole bouleversée :

- Mais pourquoi ? Pourquoi tu continus à venir vers moi malgré tout ce que j'ai dit ? Il y a tellement de chose affreuse que... « J'ai fait tellement d'effort pour paraître aussi détestable ! »

Il releva les yeux vers elle cherchant à capter son regard confus lorsqu'elle continua :

- Tu avais pourtant dis que tu me détestais, que j'étais égoïste et que je connaissais pas la souffrance ! Je ne comprends pas pourquoi tu t'excuses, en plus tu sais que je continuerai à te repousser et de plus en plus violemment ! Je... je te l'ai déjà dit je te déteste alors arrête et va t'en une bonne fois pour toute.

Elle venait de reprendre son fameux regard noir qui cachait tellement de chose, ce masque derrière lequel elle se cachait. Cette carapace. Mais cette fois c'était différent... Il savait qu'elle se cachait alors c'est calmement qu'il répondit :

- Lucie, écoute moi bien, je ne te déteste pas et plus que tout je sais que tu connais la souffrance...

Elle fronça les sourcils mais ne dit rien, au fond elle était bouleversée, elle venait de revivre un moment traumatisant de sa vie. Ses sentiments s'entre-choqués et elle avait de plus en plus de mal à se contenir.

Il reprit :

- Je sais que si je n'étais pas venu m'excuser aujourd'hui je m'en serais voulu et je dois t'avouer que si je suis ici c'est grâce à Ren, dit-il en se frottant l'arrière de la tète, signe qu'il était gêné.

- Peu importe ça n'explique pas pourquoi tu t'introduis chez moi sans prévenir ni que tu m'enlaces sans raison !

- « Argh j'oubliais cette manie qu'elle a de me rappeler ce genre de moments délicats... ». Hé bien pour ce qui est du fait que je me sois introduit chez toi... Je dois bien avouer qu'en voyant que tu ne répondais pas je me suis inquiété, en plus la porte était ouverte donc je n'ai pas trop réfléchi...

La blonde le dévisagea tandis que le jeune homme ne savait pas comment expliquer ce qu'il s'était passer ensuite.

- Je...

Roy fut interrompu par la sonnerie de son téléphone qu'elle décrocha. « Ouf sauvé. » pensa-t-il.

- Allô ?

- Mlle Lucie Gzeï ?

- Oui c'est bien moi.

- Ah bonjour mademoiselle ! Je suis l'infirmière de l'hôpital...

- Voulez-vous bien attendre un instant ?

-  Bien sur oui.

Elle se leva du canapé pour aller dans sa chambre loin du "gêneur"...

Roy lui emboîta le pas discrètement. Seulement, avant qu'il ne puisse passer le pas de la porte, elle le fusilla du regard le faisant reculer de quelques pas et lui ferma la porte au nez. Le garçon s'assit contre le mur et tendit l'oreille dans l'espoir d'entendre la conversation en vain. Il ne pu comprendre que quelques sons et mots incompréhensibles alors il abandonna. Il repensait à leur conversation, à ce qu'il n'était pas censé savoir, ... puis ses pensées divergèrent sur la décoration des alentours. Il observait ce qui l'entourait d'un air songeur, puis se leva d'un bond.

« Je n'y avait pas pensé mais si ses parents débarquent et qu'ils me voient je risque d'avoir des ennuis... Je ferai peut-être mieux d'y aller... Quoi qu'ils sont sûrement très gentils, enfin vu le caractère de leur fille ça m'étonnerai. »

- Hé !