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Et donc, aujourd'hui c'est mardi. Jour d'entraînement. J'essaye de l'oublier, parce que mon dernier entrainement si vous vous souvenez bien (chapitre 6, je vous le dis au cas ou. Je suis simpa hein?), a été une catastrophe.
Sauf que évidemment, la vie n'est pas si simple.
Et donc, secret boy est venu assister à l'entraînement. Et que j'ai beau ne pas le regarder, lui il se gêne pas. Je sens son regard brûlant sur moi à chaque putain de moment. Ça me déplairait pas en temps normal, mais là j'aimerais bien bosser. Et donc je bosse. Parce que j'ai une volonté de fou moi.
Mais je suis tellement tellement tellement soulagé quand le coach nous dit d'aller nous changer. Je me précipite sous la douche, prenant mon temps. Mes coéquipiers partent les uns après les autres, et moi je me prépare. Parce qu'en sortant, je vais le voir.
Et selon mon humeur, abandonner.
Ouais je sais, vous êtes déçus. Mais j'en ai marre, j'en peux plus là. C'est sans doute pas la fin à laquelle vous vous attendiez tout ça tout ça. Mais je ne peux rien y faire, moi j'ai juste envie d'être avec lui. Nan parce que je sais pas si je l'ai déjà dit, mais je suis amoureux. Très amoureux. Donc c'est mort, désolé.
Plongé dans mes réflexions, j'ai pas entendu la porte claquer. Mais j'ai entendu les bruits de pas par contre. Ça doit être Karim. Il oublie toujours des trucs lui.
- Hey Karim t'as oublié quoi encore ?
Aucune réponse. Et là je commence à flipper. J'allais pour me retourner, mais une main m'en empêche. L'eau s'arrête de couleur. Je suis dos à l'inconnu, ses mains des deux côtés de mon visage. Et je sais qui c'est.
- Ben alors Karim, tu remets ça ? Je t'ai déjà dit que c'était juste le coup d'une fois hein.
Il me retourne brusquement, et j'éclate de rire. Jaloux. C'est mignon.
- Ah ben c'est pas Karim tiens. Dommage.
Oui je sais j'en rajoute. Mais c'est tentant, avouez.
La forêt de ses yeux paraît plus foncée, son calme légendaire est finalement mis à l'épreuve, il a l'air en colère. Je lui caresse la joue.
- Je déconne hein. J'ai jamais couché avec Karim. Et je savais que c'était toi.
Une vague de soulagement passe dans ses yeux, il essaye de le cacher.
Je lui plante un baiser sur le coin des lèvres, profite de sa surprise pour me faufiler sous son bras.
- Au fait pervers, je prenais ma douche moi.
C'est à son tour de rire.

(Et je fonds. Et finalement je lui ai pas dit que j'abandonnais, j'étais pas dans le mood. En même temps, à poil devant mon crush, j'avais pas l'esprit clair.)

GAME ONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant