le roman d'une vie

partie 21

        

           Nourh Tarek

Depuis  une semaine mon père est à l'hôpital.
Les médecins lui ont diagnostiqué une tumeur incurable au cerveau.
C'est vraiment paradoxal de savoir qu'avec tout son argent, Bourane Tarek ne pourra jamais se départir de ce mal qui hante désormais ses jours.
Je ne pourrai me réjouir du malheur de mon père mais je dois qu'à même admettre que c'est son karma.
Mon père n'a rien d'un ange , il a toujours été un tyran prêt à détruire tout sur son passage afin de réaliser sa volonté.
Bourane Tarek est l'un de ces pères qui oppriment leurs enfants, ces pères dont la progéniture n'est épanouie que s'ils sont absents.
Mais croyez moi ces genres de pères  passent à côté du véritable sens de la paternité.
Un homme dont son enfant a même peur de respirer en sa présence ne saurait être père.
Un père c'est un super héros pour son enfant.
Un père c'est cette main qui tient celle de son enfant pour le guider vers le droit chemin.
Un père c'est un refuge , cet ami sur lequel pourra toujours compter son enfant.
Un père c'est cette icône dont son enfant se réfère dans ce labyrinthe qui est la vie.
Et Bourane Tarek est certes mon géniteur mais n'a jamais su être un père pour moi.
Il m'a arraché mon bonheur et mon avenir juste pour l'emballage de sa réputation.
Quant à ma mère elle donne plus le pas au pouvoir et à l'apparence qu'au joie de vivre de sa fille.
Et présentement, elle envisage de retourner vivre en France avec mon père où elle va l'interner dans un clinique privé et continuer sa vie.
Me concernant ,c'est révolu le moment où je les laissais mener ma vie à leur dépend.
Je vai rassembler tous mes biens ici et rejoindre mon bonheur et ma famille au Sénégal.
Avec mes moyens plus l'ingéniosité et l'expérience de Aliou Ndiaye, nous allons monter notre propre affaire .
Je n'ai besoin d'aucun centime de mon père, tout ce que je veux c'est retrouver ma joie de vivre auprès de l'homme que j'aime et de mes filles.
Avec l'aide de mon amie Sara j'y arriverai bientôt.

   

          Hadjara Ndiaye.

Après une journée très riche en amour passée avec mon prince charmant, il a soulevé le sujet du mariage.
Et il se trouve que Raïcha affirme aussi que Laye le lui a en quelque sorte proposé.
Après tout ce temps, j'ai l'impression que l'odeur  du bonheur approche enfin.
Car ma mère sera là dans quelques jours et pour ma soeur et moi c'est un rêve qui se réalise de voir nos parents unis.

Djadou ( grand père) lui je ne peux pas m'éviter de souffrir pour lui , malgré tout il nous a toujours aimé du plus profond de son être.
Je sais que vous pensez que parler de mariage avec les frères Fall c'est un peu précipité.
Et moi même je n'aurais jamais pensé vouloir me marier avant mes 25 ans mais je crois que nous les connaissons et les aimons assez pour finir notre vie avec eux.
En plus, ils n'entraveront  en aucun cas nos études puisqu'ils ont conscience que nous sommes appelées à diriger des entreprises.
C'est vrai qu'en ce moment, je suis assaillie par des craintes mais on peut jamais faire d'omelette sans casser des oeufs.
Et qui ne risque rien n'a rien.
De surcroît, il faut  manger tant que l'appétit y est.

L'arrivée de ma mère et ces mariages qui s'annoncent n'ogurent que du bien .
Et pour m'assurer que personne ne va le gâcher, je vai enlever les épines sur la route, en commençant par la plus proche.
Alors je toque à porte de ma badiene Aïcha Ndiaye.

Aïcha Ndiaye : Entrez

Moi: Comment va la plus belle et gentille badiene (tante) du monde ?

Elle : Ça va bien ma nièce chérie.

Moi: Tu es toute belle là, sais tu que tu es ma badiene préférée ?

Elle : Merci, Raïcha et toi aussi êtes mes nièces préférées.