La disciple de l'Hokage

Chapitre 16

Au village de Kumo, Akane et Akio étaient agenouillés sur le sol de leur salon. Leurs pochettes déposées sur le sol, leurs armes s'étaient éparpillés un peu partout. De leurs yeux, ils examinaient le nombre d'armes qu'ils possédaient.

— Nous avons tout ce qu'il nous faut, dit Akane.
— Je n'arrive toujours pas à croire ce que nous allons faire.

La femme aux cheveux rouges posa sa main sur l'épaule de son frère. Ses yeux bleus rencontrèrent ceux du brun.

— Akio, tu veux venger la mort de maman ou pas ?
— Bien sûr que si !
— Alors, nous n'avons pas le choix. Dit toi que si nous faisons ça, c'est pour maman.

Akio hocha de la tête et serra sa grande soeur contre lui. Il savait que ce qu'ils s'apprêtaient à faire était mal voir inhumain mais il devait le faire. Pour sa mère.
Akane lâcha son frère et s'empara de ses armes, les déposant dans sa pochette. Elle se releva et regarda Akio de toute sa hauteur.

— Range tes choses. Papa ne tardera pas à nous donner le signal.

Sur ces mots, elle quitta la pièce en laissant son frère seul. Elle se rendit au hall d'entrée de leur maison et ouvrit la porte. Le ciel de la nuit était couvert de nuage gris, signifiant qu'une tempête approchait.
Elle sauta sur le toit à la recherche de son père. Une présence se fit ressentir dans son dos.

— Aucun signe de papa ?
— Non, aucun.
— Qu'est-ce qu'il fabrique, selon toi ?
— Aucune idée.

Le jeune homme s'assit sur le toit, alors que sa soeur restait debout aux aguets du moindre signe de leur père. Au loin, elle vit une lueur blanche qui ne cessait de bouger provenant des buissons situés sur le dessus de la bâtisse du Raikage. L'heure était venue.

— Akio, on y va ! Papa est là-bas, lui dit Akane en lui pointant la lueur qui bougeait toujours.

Les deux ninjas sautèrent de bâtiment en bâtiment afin d'atteindre le lieu d'où provenait le signal. Lorsqu'ils arrivèrent près de la bâtisse, ils se cachèrent derrière un gros rocher, chacun de leur côté. Devant eux se dressait deux passerelles en métal rouge qui aidait le bâtiment à tenir dans les airs. Plus haut se trouvait les bruissons desquels provenait le signal que leur père leur avait donné.
Examinant les lieux du regard, Akane ne voyait aucun ninja qui montait la garde. Elle retourna son visage son frère, situé à l'extrémité d'elle. De sa main, elle lui fit signe d'avancer. En synchronisation parfaite, ils avancèrent en courant sur chaque passerelle qui se tenait face à eux. Transportant toutes leur force jusqu'à leurs pieds, ils sautèrent afin de rejoindre le haut de l'immeuble. Lorsqu'ils atterrirent sur le sol, Manzo se tenait face à eux.

— Bien joué, mes enfants.
— Qu'est-ce qu'on fait ensuite ? demanda Akio.
— L'un de vous doit faire diversion pour distraire votre grand-père.
— On s'en occupe, répondit Akane.

Avec son frères, ils descendirent de la bâtisse afin d'atteindre les portes d'entrée. Ils entrèrent en douce en camouflant leur chakra pour éviter de se faire repérer. En silence, Akane indiqua la gauche à son frère, lui demandant de surveiller ce côté alors qu'elle s'occuperait de la droite. Comprenant le message d'Akane, il se faufila vers le couloir de gauche.
Se cachant derrière un mur, Akane jeta un regard dans son couloir. Deux ninjas papotaient entre eux tout en jetant des regards un peu partout, s'assurant qu'il n'y avait aucun intrus. La main de la jeune femme se dirigea vers sa pochette à kunai attaché à sa jambe droite. Discrètement, elle en sortit un. Prenant une respiration, elle se fit une entaille sur son front ainsi que sur ses bras. Elle laissa couler le sang et se l'éparpilla sur son visage pour faire croire qu'elle s'était fait attaqué. Avant de passer à l'attaque, elle rangea le kunai qu'elle venait tout juste de sortir et s'assura qu'elle possédait toujours sa petite pochette miniature qui renfermait sa poudre.
Elle jeta un dernier regard pour s'assurer que les ninjas étaient toujours là. Il était temps pour elle de mettre ses talents d'actrice à l'épreuve. Faisant mine de boiter, elle s'avança vers les deux hommes, une main posé sur un bras.