La disciple de l'Hokage

Chapitre 17

Depuis la mort du Raikage, Manzo gouvernait sur le pays de la Foudre. Du siège de son bureau, il avait réussi à instaurer une peur au sein des villages du pays. Afin de s'assurer qu'aucun villageois ne préviennent d'autres pays pour réclamer de l'aide, il avait fait poster des ninjas dans chacun des villages. Armés, ils patrouillaient dans les rues, s'assurant qu'aucune trahison n'avait été commise. Dans le cas contraire, ils n'hésitaient pas à tuer les victimes, tel était leur mot d'ordre. 
Le nouvel Raikage avait rassemblé tous les ninjas, les prévenant que la moindre trahison leur serait fatale, pour eux aussi. Ceux-ci, ne voulant pas s'attirer les foudres de leur chef, avaient proclamé qu'ils seraient à ses côtés jusqu'à la fin. Son but: acquérir le pouvoir du Phoenix pour gouverner sur le monde. Par le fait même, il tuerait le ninja qui lui avait enlevé la vie à sa Yumi. 
Les yeux ancrés dans les papiers, l'homme se fit déranger par un toquement à la porte. Relevant les yeux vers la porte de bois, il invita la personne à entrer. Sa fille ainsi que son fils entrèrent dans la pièce. 

— Bonjour, père, le salua Akane. 
— Vous avez fait ce que je vous ai demandé ? 
— Oui ! Nous nous sommes réapprovisionner en matériel de combat. 
— Et pour le sceau ? 
— Le parchemin est prêt. Je serai en mesure d'y emprisonner le Phoenix. 
— Dans ce cas, vous partez immédiatement pour l'île Nanakusa. Lorsque vous reviendrez, je veux que vous l'aillez entre vos mains. Me suis-je bien fait comprendre ? 
— Nous ne reviendrons pas les mains vides, lui promit sa fille. 
— Akio, ta sœur sera la chef pour cette mission. Je vous fait confiance. 
— Vous pouvez nous faire confiance, lui répondit son fils. 

Les enfants du Raikage le saluèrent en se penchant avant de quitter la pièce. En silence, ils quittèrent l'immeuble et partirent en direction de la sortie du village. Deux ninjas, qui guettaient les portes d'entrée, les saluèrent de la tête. 

— Vous partez en mission ? demanda le ninja aux cheveux noirs. 
— Oui, Kyuso. Nous partons à la recherche du Phoenix. 
— Existe-t-il réellement ? demanda l'autre ninja. 

D'un regard sévère, la femme aux cheveux rouges s'avança d'un pas menaçant vers le ninja. De ses mains, elle l'empoigna par le collet de sa veste. 

— Douterais-tu de notre parole, Shiro ? 
— N.. non, balbutia-t-il. 
— Akane, tu sais bien que ce n'est pas dans ce sens là qu'il voulait dire, lui dit Kyuso, une main posée sur l'épaule de la femme. 

Ses yeux bleus se retournèrent vers ceux du ninja. Du plus loin qu'elle se souvenait, Kyuso avait toujours été un homme qui savait garder son sang froid, même dans les pires situations. Lorsque Akane commençait à sentir la colère monter en elle, il la détectait aussitôt. Il ne lui suffisait que de poser sa main sur son épaule pour faire calmer les tensions. 
Kyuso était devenu une partie importante de sa vie. Il était son meilleur ami, à la fois son amant. Depuis toutes ces années, elle avait arrêté de compter le nombre de fois qu'il aurait pu la trahir. Or, jamais il ne l'avait fait. Il était toujours resté auprès d'elle et la supportait du mieux qu'il le pouvait. C'était ce qu'elle aimait le plus chez lui. Il était un homme merveilleux et pourtant, jamais elle n'avait pensé à commencer une relation sérieuse avec lui. Akane n'était pas ce type de femme. Elle ne voulait rien de sérieux. Tout ce qu'elle recherchait, c'était un homme pour assouvir ses besoins sexuels. 
Dans un sourire, elle marcha en direction de Kyuso et posa ses mains sur les joues de l'homme. 

— Je le sais bien, mon coeur. (De son index, elle caressa les lèvres de l'homme.) Mais ne crois tu pas qu'il devrait apprendre à poser les bonnes questions au bon moment ? Ainsi, ça éviterait bien des problèmes, si tu vois ce que je veux dire. 

L'homme aux cheveux noirs tourna son visage vers Akio et son collègue. D'un seul regard, les deux ninjas comprirent le message et partirent plus loin. 
De sa main, Kyuso prit le poignet de la jeune femme et l'attira fortement contre lui, ne lâchant pas son poignet une seule seconde.