F o u r t h

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Je courais jusqu'à en perdre haleine, jusqu'à ce que mes poumons se comprime dans ma poitrine, me quémandant de l'oxygène au plus vite, pourtant, je continua de courir, désormais plus vite afin de l'échapper, à lui.

Jamais je ne m'étais dit, ni même penser, que mon malheur touchait à son commencement dès l'instant où je franchissais la porte où se trouvait mes collègues, jamais. Pourtant, c'est ce qu'il était arrivé. J'étais arrivé en furie dans la pièce où se trouvait les deux autres gardes. Je respirais, soufflais, faisais n'importe quoi pour redonner ce que souhaitaient mes poumons depuis bien trop longtemps. Je me courba et posa mes mains contre mes genoux, reprenant ma respiration. Mon cur tambourinait dans ma poitrine, comme s'il était à deux doigts d'exploser. Lorsque ma respiration fut moins saccadée, je me releva et vint enrouler mes petits doigts autour de mon collier, serrant fort le petit koala accroché dessus.

Les deux autres hommes me regardaient d'un il surprit, ne comprenant pas pourquoi j'étais revenu en courant puisqu'il y a cinq minutes, je ne me sentais pas au meilleur de ma forme.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Me demanda l'un d'entre eux.

- J-j'ai vu un g-garçon. Dis-je en sentant l'air se rafraîchir soudainement. Il faut tout fermer, vite ! M'écriais-je en panique, tandis que les autres me regardaient, me prenant sûrement pour un fou, mais à cet instant je m'en foutais. J'avais juste peur qu'il refasse son apparition.

Pris d'une grosse panique, je m'empressa de fermer la porte à clefs ainsi que de faire coulisser les rideaux des fenêtres, nous plongeant dans une semi-obscurité. Je savais que ce que je faisais n'était pas la plus belle idée que j'avais eu, mais parmi toute celles m'ayant traversé l'esprit, elle semblait la plus faisable. La première était d'aller me confronté face à lui, de fixer son regard qui se voulait moqueur tandis que je lui tenais tête, mais j'avais beaucoup trop peur des conséquences en faisant ça. La deuxième était d'en parler aux deux gardes à mes côtés, mais celle-ci paraissait tellement immature. Comment pourrais-je leur annoncer que je vois ce qui ressemble très fortement à un corps tandis qu'une espèce de vapeur rouge le contourne, créant toute impossibilités à identifier son visage. Ce qui, en soit, ne me rassurais pas le moins du monde, non, clairement pas.

C'était le cas de le dire. J'étais terrifié à l'idée de leur partager cette information pour qu'en suite, ils me prennent pour un malade mental, ce qui les pousserait à m'enfermer comme étant un prisonnier. Ce que j'avais vu, seul moi devait le savoir, personne d'autre, ils seraient tous en danger sinon. Heureusement que je n'avait encore rien dit sur lui, pour moi comme pour eux, je devais le faire. Risquer que des gens l'apprennent à cause de mon manque d'intelligence était absurde.

- C'était qui, ce gars ? Et puis, pourquoi tu fermes tout ?! Je te signale qu'on a pour devoirs de garder les yeux grands ouverts au cas où il se passerait quelque chose avec les prisonniers, ors, là nous ne pouvons pas alors ouvre moi ces rideaux ! S'exclama l'autre hommes. Clairement, il me demandait de le laisser entrer, comme une invitation ?

- Non. Ceci avait pour but de le dissuader de faire quoi que ce soit, mais ce ne fut pas le cas.

- Très bien, dans ce cas..

Il s'avança, d'un pas déterminé vers la porte avant de la déverrouiller. Je m'étais mis à courir en sa direction, mais c'était déjà trop tard. Il avait ouvert la porte.

Mon coeur cessa de battre pendant une durée indéterminée, mon souffle se coupa dans ma cage thoracique alors que mes yeux restaient fixés sur un même endroit : la porte. L'air glacial se déposa sur ma peau auparavant chaude afin de la geler, mais cela m'importait peu. Je tremblais tout en essayant tant bien que mal de respirer, d'un souffle tremblant. Je regardais toujours cette porte.

My DemonWhere stories live. Discover now