S i x t h

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Je me réveillai en sursaut dans mon lit, le corps dégoulinant de ma transpiration. Je sortis en trombe du matelas avant de courir vers la salle de bain, là où je m'enfermais. Ma respiration était saccadé, mes mains tremblaient. Qu'est-ce qui m'arrivais ? Je me regardais dans le miroir avant de souffler de soulagement. J'étais vivant. Un nouveau soupir franchit la barrière de mes lèvres avant que mon regard ne se porte sur mon cou, là où devaient se trouver des suçons, pourtant, il n'y avait rien. Quelque chose clochait, j'étais pourtant sûr et certain que c'était réel, que cela s'était passé avant que je ne m'endorme. J'avais certainement dû m'endormir avant, sinon, mon cou serrait marqué à différents endroits. Je ne savais pour quelle raison, ni comment, mais je sentais que cette journée allait mal finir. Ce n'était qu'une simple petite intuition, pourtant, elle me foutait les jetons.

La matinée passa lentement avant que mon psychologue ne me fasse sa petite visite, comme à chaque semaines. Il m'avait questionné sur beaucoup de choses, voulant savoir ce que j'avais fait, ce qu'il m'avait fait, et ce qu'il s'était passé ensuite, ou bien avant. Je lui avais tout raconter, hormis la scène du lit que je n'allais certainement pas divulgué de mon plein grès, évidemment. Je lui ai aussi fait part de mon rêve, comme quoi j'avais entendu ses pensées lors de son exécution, le ressentis que j'ai eu en étant à sa place, et la douleur qui m'avait parcouru à ce moment précis. Comment ai-je pu lui faire endurer ça ? Même un coup de poignard dans le ventre ne serait pas assez douloureux comparé à ce qu'il a vécu. Un rire cristallin emplit mes oreilles. Je scrutais attentivement les faits et gestes de mon psychologue avant de soupirer. Il n'avait rien entendu, j'étais donc le seul, encore.

J'étais donc là, sur mon canapé, entrain de zapper les chaînes sur la télévision, lorsque l'unes d'entres elles m'intriguais.

- Bonjour à vous tous. Je suis Lee Chunmi. Nous sommes en ce moment même sur les lieux de l'entreprise Cha. Le directeur vient d'être arrêté pour avoir lui même contraint ses employés à tuer des assassins. Ce qu'il a fait est, non seulement inadmissible, mais puni par la loi. Lui ainsi que ses employés ayant assassinés eux même ses pauvres victimes, se devront de passer le restant de leurs jours en prison. Mr Cha était de loin, très intelligent. Il avait tout calculé. Lorsque les autorités arrivaient pour vérifier les cellules, tout les employés disaient la même chose lorsqu'il manquait une personne : que celle-ci était décédé récemment. L'enquête a donc été ouverte il y a de cela, deux jours. Mr Cha avait déjà disparu lors des fouilles, ce qui avait donc entraîné la mafia de Séoul dans cette enquête. Il a été retrouvé aujourd'hui même, à l'hôpital. Il semblerait qu'il ait essayé de se suicider en avalant plusieurs types de cachets en même temps. Les médecins ont donc dû lui faire un nettoyage complet, enlevant toutes les merdes qu'ils a bien pu avaler lors de sa cavalerie.

Je pris la télécommande afin d'éteindre la télévision, puis je lâchai un grand soupir avant de frotter mes mains contre mon visage. Enfin. Ca avait prit tellement de temps pour que les forces de l'ordre comprennent tout cela. J'étais enfin heureux, fier qu'ils soient arrêtés pour tout leurs crimes. Pourtant, j'étais anxieux, je faisais partie de ces "employés" ayant tué des prisonniers. Bien que j'étais sous leur emprise, j'aurais très bien pu décliner leur soit disant offre. J'aurais pu démissionner pour ensuite aller les dénoncer, mais je ne l'ai pas fait. Je n'ai rien fait hormis tuer, c'est tout ce que je savais faire. Tuer, de mes propres mains. Je me sens si sale maintenant.

- Effectivement, tu ne l'as pas fait. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. Fit une voix derrière moi, me liquéfiant sur place. A oui ! J'oubliais.. Des policiers seront à ta porte demain, vers l'après-midi pour te mettre sous les barreaux. Or, comme je te le dit très souvent, tu es à moi et moi seul. Je ne vais pas les laisser te prendre, je serais plus astucieux, n'en doute pas. Conclu-t-il en me faisant un clin d'œil.

My DemonWhere stories live. Discover now