Chapitre 28

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" La paix régnera de nouveau sur ce monde, et tant qu'il y aura des gens pour le croire, il y aura de l'espoir "

PDV de Louane

Viens 

À nouveau cette voix. Cette fois, c'est plus qu'un simple souffle, une faible voix portée par le vent. Elle est forte, claire et m'enveloppe dans cette immensité sombre. Je ne comprends pas où je suis, j'ai l'impression de flotter dans le vide. Tout est noir, troublant.

Puis soudain, je me sens aspirée. Je suis tirée en arrière, emporté dans une chute dont je ne connais pas l'arrivée. Je ferme les yeux par réflexe pendant que mon cœur s'emballe. C'est quoi ce délire ? Je n'étais pas dans le lit avec Matthew ? Pourtant, j'étais sûre que si. Après la nuit que nous avion passé, je m'étais endormie à ses côtés. J'en suis certaine.

En pensant à cette nuit, je sens mes joues chauffées. Pour dire vraie, c'est l'entièreté de mon corps qui se réchauffe indécemment. Ce n'est vraiment pas le moment de se faire un flash-back très détaillé de ce moment bordel ! Je me met une claque mental, essayant ainsi de quitter mes souvenirs et de reprendre mes esprits. Étrangement, ma louve est calme. Beaucoup trop calme. Je rêve où elle roupille carrément alors que cette chute, que je commence à trouver sacrément longue, pourrait m'être fatale !

J'ouvre les yeux lorsque je perçois une lumière si intense qu'elle traverse facilement la couche protectrice que forment mes paupières. Je suis éblouie quelques secondes avant d'observer ce qui m'entoure. Je tombe toujours mais cette fois il y a bien le ciel au dessus et la terre en dessous. Une terre qui se rapproche d'ailleurs à une vitesse affolante. Je m'apprête à m'écraser sur le sol lorsque mon corps est stoppé à quelques centimètres du sol puis posé en douceur. Sérieux ? C'est quoi cette blague ? On veut pas me tuer avec une chute mais en me provoquant un arrêt cardiaque ?

Je me relève et époussette mes vêtements. D'ailleurs c'est seulement maintenant que je remarque que je porte une robe, mais une robe qui ferait sûrement rêver de nombreuses personnes. Enfin pour un mariage en tout cas. Elle est évasée, entièrement blanche et très longue, avec une traîne qui doit bien faire presque deux mètres. Les manches longues sont en dentelles fleuries. A l'avant, un décolleté cœur épouse ma poitrine, la dévoilant sans trop la montrer non plus alors que je constate que l'arrière est bien plus indécent. Le dos nu s'arrête juste au dessus de mes fesses. En faisant un pas, je réalise qu'en plus de tout ça, je suis flanquée de satanés escarpins. Je sais pas marcher avec ces trucs moi !

- Mais c'est quoi cette tenue là ! Je peste en cherchant à retirer mes chaussures cachée sous la robe.

- Tu n'aimes pas ? Je trouve que tu es magnifique pourtant.

- J'aimerais surement si c'était pour me marier mais pas là non ! Grogné-je.

Je me fige alors. Qui vient de me parler ?
Je suis pratiquement sûre que c'est là même voix que j'entends depuis quelques jours. Une voix douce, calme, au timbre magnifique. Je tourne sur moi même, cherchant à en découvrir l'origine mais je ne peux qu'observer le paysage magnifique qui m'entoure. Je suis sur une petite colline recouverte d'une herbe d'un vert si intense qu'il en devient irréel. En même temps, y a-t-il quelque chose de réel dans ce qui m'entoure ? En contrebas, il y a une forêt plutôt dense dans laquelle je peux déjà apercevoir plusieurs herbivores vivre leur vie tranquillement. Une rivière, d'un bleu si clair que je peux observer d'ici quelques poissons, serpente à travers la forêt et passe entre deux montagnes au loin avant qu'elle ne disparaisse totalement de mon champs de vision. Cet endroit est vraiment d'une beauté à coupé le souffle, paradisiaque. Je suis au paradis ?

Un rire cristallin me parvient puis, une femme apparaît devant moi. Sa beauté me coupe le souffle. Une aura d'une puissance et d'une bonté que je n'ai jamais sentie auparavant émane d'elle. Immédiatement, je sais que je peux lui faire confiance, qu'elle n'est pas un danger. Elle aussi est habillé tout de blanc. Ses yeux d'un émeraude profond sont posés sur moi, m'observant avec gentillesse, je dirais même presque avec tendresse. 

Convoitée [ en pause pour le moment ]Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora