Chapitre 5

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Vendredi 24 janvier 2020.....

Mais que se passait-il ici ? Can venait d'arriver dans l'agence et était surpris de voir le nombre de personnes déjà présentes (à cette heure-ci il était généralement seul) et ils étaient pris dans une discussion qui semblait animée, très animée. Et à voir la tête de Ceycey et Deren, il y avait un ou plusieurs problèmes. Allons voir quel est le motif de toute cette agitation.

Can : Günaydın ! Bonjour tout le monde, que se passe-t-il ici ? Aurai-je oublié quelque chose d'important ?

Ils étaient tellement pris dans leur discussion, que personne ne s'était aperçu de l'arrivée de Can derrière eux. Ils ne savaient pas ce qu'il avait entendu, mais il fallait vite trouver quelque chose.

Ceycey et Muzzo parlant au même temps : Ah Can bey, Günaydın ! çay? Vous voulez un thé c'est sûr on va vous faire un bon thé, allez, allez, apportons un thé à Can bey !!

Et ils s'agitèrent dans tous les sens, se cognant l'un dans l'autre, agitant les bras, disant des phrases sans aucun sens.....

Can les regardait avec un air mi- amusé, mi-ennuyé, mais ne se laissait pas avoir par cette tentative d'esquive. Il se tourna vers le reste du groupe.

Can : Alors Deren qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi cette réunion de si bon matin ?

Emre, ne laissa pas le temps à Deren de se lancer dans une nouvelle tentative foireuse et répondit à sa place.

Emre : De quoi tu parles frangin ? On n'est pas en réunion, on parle de tout et de rien, et tu sais comment cela se passe, on est très expressifs, surtout notre trio infernal.... Il dit en souriant et en inclinant la tête sur le côté vers Deren et en montrant du bras Ceycey et Muzzo en plein débat sur « qui » faisait le meilleur thé.

Deren cogna sur le bras le Emre et fit semblant de se fâcher. Mais elle joua le jeu. Tout, pour que Can arrête ses questions.

Deren : D'ailleurs il est grand temps que je retourne à mon bureau, je voudrai revérifier les maquettes pour notre réunion de 11h. Ciao !! Ceycey, café !!!!

Et elle s'empressa de s'esquiver vers son bureau. Ouf, elle l'avait bien échappé. Elle ne savait pas mentir et encore moins à Can.

Can : Comment se fait-il que vous soyez tous ici avant 8h ?

Emre en regardant Leyla : On voulait finaliser quelques détails pour le budget qu'on va proposer ce matin, on est tombés sur le trio infernal et on a profité pour boire un café ensemble avant de vaquer à nos occupations. D'ailleurs on va y aller. A tout à l'heure !

Ceycey : Can bey voici votre çay.

Can savait qu'on ne lui disait pas la vérité, mais il laissa courir....


Chez Passionis....

Ömer était assis à son bureau et travaillait sur un modèle très spécial, un modèle digne de la femme qui l'inspirait. Il espérait que cette surprise allait lui plaire, il comptait le lui offrir pour son anniversaire.

Son téléphone se mit à sonner. En voyant qui l'appelait, un grand sourire illumina son visage.

Ömer : Ah enfin de retour, tu me manquais ! Je voulais dire que tu nous manquais à tous, mais à moi encore plus !

Sanem : Je ne suis pas partie assez longtemps pour que je puisse vous manquer. Le rendez-vous à l'agence ce matin est bien maintenu ?

Ömer : Oui à 11h. Tu veux que je vienne te chercher quelque part, à l'aéroport, chez toi ?

Sanem : Non, non, ne t'inquiète pas, je vous rejoindrai sur place. J'espère que le trafic va se fluidifier un peu, car les routes sont saturées. Je viens de partir de l'aéroport, mais le GPS indique une arrivée dans 1h30 environ et il est presque 10h ; je serai en retard, démarrez la réunion sans moi, je vous rejoindrai dans la salle.

Ömer : OK, de toute façon tu connais les locaux comme personne, tu n'auras aucun mal à nous trouver. Mais ne prévois rien pour après, je voudrai qu'on déjeune ensemble et que tu me racontes ton séjour.

Sanem : Cela aurait été avec grand plaisir, mais Yigit n'a pas arrêté de me relancer par téléphone et par mail et il faut qu'on discute sur la fin de la tournée. Il insiste pour que j'aille à l'étranger avec lui et que j'écrive un autre livre. Nous avons convenu de nous voir en début d'après-midi dans un restaurant près du port.

Ömer : Tu n'as pas à faire ce que tu ne veux pas. Tu ne lui dois rien ; au contraire tu lui as apporté beaucoup d'argent. Il faut vraiment qu'il arrête de te mettre la pression. Qu'est-ce qu'il m'agace, je ne peux plus le supporter ! Veux-tu que je lui parle ? Ou si tu veux, je peux t'accompagner ?

Sanem : Je te remercie Ömer, mais ce n'est pas nécessaire. Je ne suis plus la jeune fille naïve qu'on peut manipuler, je lui ai déjà dit clairement quelles sont mes limites, après il l'accepte tant mieux, si non tant pis pour lui. D'autre part, je n'aurai plus longtemps à lui rendre des comptes, car notre contrat arrive à échéance dans quelques semaines et je n'ai aucunement l'intention de le renouveler. Donc la question d'un 2ème livre ne se pose pas. En tout cas, pas avec lui et pas dans l'immédiat. Metin a déjà envoyé un courrier rappelant la date de fin du contrat et le fait que je ne le renouvellerai pas. Je pense que c'est pour cette raison aussi, que Yigit souhaite qu'on se voit. Il essaye de me faire changer d'avis.

Ömer : Tu as une patience d'ange de le supporter, moi je ne le pourrai pas. Il est toujours en train de surveiller ce que tu fais, t'empêche de nouer des contacts, il te garde sous « cloche », il ne veut pas perdre sa poule aux œufs d'or, excuse-moi l'expression. Sans oublier, qu'il veut te garder pour lui, il est obsédé par toi.

Sanem : Qu'est-ce que tu dis voyons ??!! Non il fait son travail d'éditeur. Quant à nos relations elles sont exclusivement professionnelles et rien d'autre ! Allez parlons d'autre chose. Au lieu du déjeuner, si tu es disponible, viens dîner ce soir à la maison.

Ömer : Avec grand plaisir, j'apporte le vin et le dessert. J'ai hâte d'y être !

Sanem : C'est noté. Bon, ça à l'air de rouler un peu mieux, je te dis à tout à l'heure.

Ömer : OK je pars du bureau avec Yasmine. Bises.

Sanem raccrocha et se mit à penser à la conversation qu'elle venait d'avoir avec Ömer.

Elle devait conserver sa ligne de conduite, sa passivité et ne rien laisser paraître. Beaucoup de choses étaient en jeu et après tout ce qu'elle avait traversé et tous les risques courus, elle ne pouvait pas flancher si près du but.

D'ailleurs elle devait passer un appel important.

Sanem : Bonjour, je ne dérange pas ?

XXX : Bonjour, non c'est bon. Tu es de retour ?

Sanem : Oui, il y a peu. Je voulais juste te confirmer le RDV à 13h au restaurant « Les Délices » près du Port.

XXX : D'accord, c'est noté.

Sanem : A plus tard.

Son interlocuteur avait déjà raccroché. Comme d'habitude.

Sanem se cala sur son siège et profita du paysage en attendant d'arriver à l'agence. Elle avait hâte de les voir et de découvrir quelles nouvelles bêtises avaient encore imaginé Ceycey et Muzzo. J 

Le feu en moi !Where stories live. Discover now