Le feu en moi !

Chapitre 8

Chez Fikri Arika...

Après le départ de Sanem, suivi de celui de Ömer et Yasmine, la salle de réunion se vida à l'exception de Can, Emre et Aziz bey.

Deren et Ceycey essayaient de joindre Sanem sur son téléphone sans succès. Ils se sentaient très coupables de ne pas l'avoir prévenue du retour de Can et ne savaient pas comment elle allait réactionner vis-à-vis d'eux.

Leyla les accompagnait mais semblait distante comme cela arrivait depuis plusieurs mois, on aurait dit que cela ne lui faisait ni chaud ni froid.

Ceycey : Leyla essaie d'appeler Sanem s'il te plait, peut-être qu'elle te répondra à toi. Allez !!

Leyla : Ceycey laisse-moi tranquille, si elle voulait nous parler elle aurait répondu à tes appels et à ceux de Deren, que je l'appelle n'y changera rien. Elle n'en fera qu'à sa tête comme toujours.

Deren : Tu peux nous dire ce qui t'arrive depuis quelque temps ? Il faut toujours que tu prennes ce ton sarcastique, comme si tu avais quelque chose à dire, alors dis-le une bonne fois pour toutes. C'est quoi ton problème ?

Leyla : Je n'ai aucun problème ! Bon je vous laisse, j'ai du travail qui m'attend, contrairement à d'autres. Elle commençait à s'éloigner quand elle entendit...

Ceycey : Je comprends que ton surnom soit la reine des glaces, il te va bien.

Leyla : Je vois qu'Ayhan m'aime toujours autant.

Ceycey : Je pensais que le mariage t'aurait adoucie mais au contraire, tu deviens un mélange de Hüma et Aylin. Flippant !!!

Deren : Ceycey !!

Ceycey : Quoi ? c'est vrai ! Elles sont devenues les meilleures amies du monde et sont tout le temps fourrées ensemble.

Leyla : C'est la maman d'Emre et ma belle-mère. Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à avoir des bons rapports et à ce qu'on soit une famille unie.

Deren : Et Sanem, elle aussi fait partie de la famille non ?

Leyla : C'est elle qui a pris son indépendance. Et elle les laissa là, sans rien ajouter d'autre.

Ceycey était halluciné, il n'arrivait pas à comprendre comment elle pouvait parler ainsi. Deren s'empêchait de lui voler dans les plumes. Qu'est-ce qui lui arrivait bon sang !!

Deren : Il y a définitivement quelque chose qui ne va pas...

Ceycey : Oui la jalousie l'étouffe et Hüma doit s'en donner à cœur joie pour l'alimenter.

Deren : La jalousie ? Pourquoi serait-elle jalouse de Sanem ?

Sanem a tout fait pour nous aider, elle a ouvert l'agence, nous a fourni à tous du boulot, nous aide à trouver des clients, bref elle est toujours là pour nous.

Quand je pense à la manière dont je l'ai traitée quand elle est arrivée dans l'agence, j'en ai tellement honte ! Quand nous en parlons, elle sourit et me dit que cela fait partie de l'histoire et que ce qui compte désormais c'est notre amitié.

Ceycey : Le problème n'est pas là. Sanem est restée au fond de son cœur la même. Une femme au grand cœur, généreuse, lumineuse. Mais désormais quand tu regardes au fond de ses yeux, tu y vois également de la force, de la détermination. Elle ne se laisse plus dicter sa conduite, ni par ses parents, ni par le que dira-t-on.