Chapitre 8

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Harry avait finalement trouvé la cuisine dans le labyrinthe qu'était ses appartements. Il avait même récupéré une petite serpillière magique, qui nettoyait toute seule, faute de savoir lancer le sortilège récurvite. Le garçon était plongé dans ses pensées et n'avait même pas remarqué la présence de Dobby dans la grande pièce. Il repensait à la valise, cette malle qui lui avait anéanti le petit doigt de pied dans le couloir. Le jeune homme se jura intérieurement qu'il demanderait à son elfe de maison d'aller lui acheter des chaussons sur le Chemin de Traverse avant qu'il ne se casse définitivement les pieds. La malle portait ses initiales et paraissait légèrement abimée, il s'interrogeait toujours s'il était possible qu'elle soit sienne et si oui, comment était-elle arrivée là ?

Regarde par toi-même au lieu de réfléchir...

La voix susurrée était donc revenue, plus monotone que jamais. Il ne prit pas la peine de demander à Dobby si c'était lui qui avait parlé car il savait pertinemment que non. Cette voix, elle était dans sa tête et il était sûrement le seul sur cette Terre à l'entendre. Harry soupira, suivi attentivement des yeux par Dobby, qui lui demanda :

- Voulez-vous que je fasse une course monsieur ? De quoi avez-vous besoin ? ajouta-t-il maladroitement

Harry le fixa puis se pencha, attrapa un épais livre de recettes magiques, en déchira une page et commença à écrire au dos du parchemin, sous le regard scandalisé de son elfe de maison. Il tendit sa petite liste à Dobby, qui la lut avec la plus grande attention tout en fronçant les sourcils :

- Monsieur a besoin de couches ? demanda-t-il avec le plus grand sérieux

- Non Dobby ! s'esclaffa Harry C'est pour le bébé ! expliqua-t-il tout en riant

- Le bébé ?! Dobby n'a encore jamais vu de bébé ! Mais le cousin de Dobby lui a dit que les bébés Malefoys étaient très, très sales et méchants ! S'il-vous-plaît monsieur ! Pas de bébé dans cette respectable maison ! s'écria en s'agenouillant, son long nez raclant le sol lisse

- Non Dobby, il te faut l'accepter. J'aimerais aussi que tu te rappelles où est ta place. dit le jeune homme avec fermeté Cependant, tu verras que cet enfant n'est pas un « bébé malefoy » et qu'il est très gentil ! Je suis sûr que tu voudras même jouer avec lui. expliqua le garçon avec une douceur infinie

Décidément la patience d'Harry était très grande et Dobby ne semblait pas vouloir l'user plus, il haussa les sourcils, pas très confiant, puis s'élança vers sa destination en transplanant, laissant seul Harry dans ses quartiers. C'était l'objectif après tout, il ne voulait pas que son elfe de maison vienne l'embêter pendant qu'il découvrait le contenu de la valise, qui en plus pouvait être dangereux. Il se dirigea vers sa chambre ( oui il avait enfin apprivoisé les lieux ) où il avait demandé à Dobby de ranger l'énorme malle. Apparemment, ils n'avaient pas la même définition du mot « ranger » car l'elfe ne s'était pas bien embêté, il avait simplement déposé ses bagages au centre de la pièce, au pied du grand lit deux places. Sa chambre était somptueuse et il en était vraiment très fier, la seule chose qu'il regrettait, c'était les posters des Canons de Chudley qui ornaient les murs, sûrement une idée de Dumbledore. Cette équipe était vraiment nulle et le garçon n'avait aucune envie de les encourager, comparé à Ron. Il repensa à son meilleur ami, qui ne lui avait pas adressé la parole depuis bien longtemps et qui était mort, maintenant. Tout dans la pièce faisait refaire surface des souvenirs qu'il croyait enfouis et perdus à jamais. Il examina de plus près son bureau : Hermione l'aurait adoré. De gros livres ( ou plutôt des pavés ) étaient collés contre le mur, retenus seulement par une barre de bois.

« Magie » songea Harry

Des gros grimoires vierges attendaient sagement d'être remplis et toute une collection de plumes lui avait été montée. Il ouvrit les tiroirs et constata, non sans surprise qu'ils n'étaient pas vides : du papier à lettres, des gallions, des plumes d'orthographes, et enfin : un tiroir rempli de chocogrenouilles et de dragées surprises de bertie crochues. Harry gloussa d'appétit, tout cela lui donnait vraiment faim mais il avait plus important à faire : ouvrir la malle. Il s'approcha de l'immense valise, débloqua les verrous et poussa le couvercle avec force. Non, c'était impossible ! Cette malle était donc bien la sienne, remplie de vieux paquets de bonbons moldus, sorciers, son... son éclair de feu, sa panoplie de Gryffondor, son écharpe, les petits drapeaux rouge et or qu'ils avaient confectionnés durant les vacances de Noël de première année... Le garçon perdit l'équilibre : sa malle était telle qu'il l'avait laissée chez les Dursleys ! Qui lui avait ramené ? Cela il ne le savait pas mais il s'en moquait, que de souvenirs étaient enfermés dedans depuis si longtemps ! Harry remarqua une petite bourse avec un symbole : on aurait dit un petit P croisé avec un R, cela pourtant, ne lui appartenait pas, dans quelques dimensions que ce soit. Il l'ouvrit et écarquilla des yeux lorsqu'il en découvrit le contenu : des centaines de gallions étaient entassés dans la petite bourse, remplie à ras bords. Le jeune homme hésita, il ne pouvait pas prendre une telle somme qui ne lui appartenait pas.

Un voyage dans le tempsOnde histórias criam vida. Descubra agora