Chapitre 11

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Cela faisait maintenant deux heures qu'Harry se tournait et se (re)retournait dans son lit, il n'arrivait pas à trouver le sommeil malgré la tisane à la menthe douce que Dobby avait daigné lui apporter à 4 heures du matin. Depuis que son fils était couché, il souffrait d'acouphènes tellement puissants qu'il devait se presser les oreilles pour ne pas s'évanouir. De plus, la phrase de Firenze rebondissait dans sa tête et lui occupait l'esprit : qui devait-il repousser ? Et pourquoi ? Il entendit de très loin car il somnolait, Harry pleurer et commença à retirer les couvertures pour aller le calmer lorsqu'un violent mal de tête fit aussi son entrée. A présent il ne voyait presque plus et des tâches blanches lui masquaient la vue : devenait-il aveugle ? Il résista tant bien que mal et s'appuya à la table tandis que Dobby pénétrait en courant dans la chambre, alarmé.

Harry... Ne résiste pas...

Malgré la douleur, il émit silencieusement l'hypothèse qu'une part de Voldemort avait peut-être voyagé dans le temps avec lui et essaya de répondre, seulement les mots ne sortaient plus de sa bouche. Les acouphènes se renforçaient quand il entendit une voix qu'il ne connaissait que trop bien :

Cela suffit Potter !

Le garçon eut tout juste le temps d'identifier la voix rauque du maître des potions tandis qu'il s'appuyait de tout son poids contre la table de chevet. Celle-ci, par le poids céda et Harry tomba à terre en un bruit sourd, suivi des yeux par Dobby qui se demandait ce qu'il devait faire à part préparer une autre tisane.

Pendant ce temps, en cinquième année d'Harry :

Rogue repoussa Dumbledore qui avait les mains sur les tempes pour parler au garçon et la rage prit le dessus :

Cela suffit Potter !

- Severus ! reprocha Albus en le rejetant en arrière

- Nous avons tout essayé Albus, il n'y a rien à faire, vous l'avez guidé pour qu'il fasse les bons choix, vous l'avez protégé de Voldemort chez ses parents, vous lui avait envoyé la valise ainsi que la bourse mais rien n'y fait ! Nous sommes perdus... soupira Severus en s'effondrant sur une chaise libre

- D'ailleurs pour la bourse ? reprit-il avec un sourcil levé

- Il l'a ouverte évidemment mais rien n'y fait, il ne s'est préoccupé que des gallions ! répondit le directeur d'un ton neutre

- Bête, arrogant et faible. Il a gagné le gros lot... grommela l'homme à la cape noire pour lui-même même si chaque professeur dans la pièce l'avait clairement entendu.

- Severus ! Peut-être l'intervention d'Albus n'aurait pas été nécessaire si vous ne jouiez pas tous les deux aux scientifiques. Vous n'êtes pas des moldus à ce que je sache !

- Minerva, c'était cela ou bien Voldemort l'envahissait... Il nous fallait bloquer son esprit pour le protéger des intrusions, cette protection n'est maintenant plus nécessaire puisque le seigneur des ténèbres a lui-même rompu la connexion entre eux. répliqua sèchement le vieillard

- Pourriez-vous essayer de lui envoyer des souvenirs de votre... expérience pour qu'il comprenne ce qui s'est passé ? dit-elle en grimaçant au mot

- Je n'y avais pas pensé... murmura Dumbledore, il nous faudra être à deux pour y arriver. Severus ? demanda la voix vieillie avec l'âge

Les deux hommes se mirent côte à côte pour réunir leurs pensées et ainsi augmenter l'intrusion. Rogue pointa sa baguette sur le front du jeune homme qui ruisselait de sueur depuis maintenant deux jours :

Un voyage dans le tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant