L'amour à quelques larmes de toi

10- Comme du miel

Des flashs apparaissent sous mes yeux. Comme des bribes de souvenir qui refont surface. J'aperçois Samy et Maria en train de jouer paisiblement. Madame Suárez en train de rire face à mes absurdités. Et puis... Un homme. Un homme en train de s'approcher des enfants. A partir de cet instant, tout devient trouble pour moi. Je me sens fébrile, flancher, tremblante, mon souffle se fait court et mon corps tombe lorsque...

-Putain !

Tout tourne autour de moi, la pièce ne cesse de bouger à cause de mon geste brusque en m'asseyant rapidement sur le lit.

-Aïe, ma tête...

Un horrible mal de tête s'en prend à mon cerveau, me faisant atrocement souffrir. Après quelques minutes à m'habituer à la lumière, je remarque que je suis dans une chambre assez sombre avec quelques touches de couleurs. Plusieurs meubles accompagnés de fleurs et plantes y sont disposées un peu partout. Comment ai-je fait pour atterrir ici ? J'entends la porte de la chambre s'ouvrir lentement, me laissant assez de temps pour me couvrir avec la couverture. Une tête brune que je ne connais que trop bien passe le seuil de l'encadrement en soupirant de soulagement.

-Vous voilà enfin réveillée... 

La jeune femme s'approche doucement de moi, s'installant sur le bord du lit.

-Mmh... Qu'est-ce que je fais ici ? Demandée-je douloureusement en plongeant ma tête dans mes mains.

-Vous ne vous souvenez plus de rien ? Souffle la brune, un peu surprise.

-Absolument pas et en plus j'ai un horrible mal de tête qui n'arrange rien.

-Il y a un verre d'eau avec un aspirine sur la table de chevet si vous voulez, mademoiselle Cavilli.

-Merci... Je m'empresse de gober le médicament en le faisant passer à l'aide du liquide. Vous pouvez m'expliquer ce qu'il s'est passé ?

Et c'est ainsi que la brune m'explique absolument tout. J'en deviens même très surprise lorsque cette dernière me dit que j'ai littéralement donné un coup de poing à un homme. Ce n'est absolument pas dans mes habitudes d'être aussi... Violente.

-Wow... Et ensuite ?

-J'ai crié sur l'homme que j'allais appeler la police et il a eu tellement peur qu'il a pris ses jambes à son cou. 

Un petit sourire vient sur son visage. 

-J'ai téléphoné tout de suite à mon... Mari pour qu'il puisse nous prendre en voiture et c'est comme ça que vous avez atterris dans ma maison et en l'occurrence, dans la chambre d'amis.

-D'accord...

-Vous le savez ça que vous êtes une enfant ? Arugue-t-elle peu de temps après.

-Je ne faisais que les protéger ainsi que vous ! 

La brune roule des yeux en m'entendant dire. 

-Mais d'ailleurs... comment va Samy ? Et Maria ? Et il faut aussi que je prévienne mes parents, Pablo et aus-

-Arrêtez avec toutes vos questions, à la fin ! J'aurai dû vous laisser inconsciente dans ce foutu parc quand j'en avais l'occasion.

-Vous n'auriez pas osé.

Nos regards remplis de défi s'affrontent pendant plusieurs et longues secondes.

-Vous me connaissez très mal, articule-t-elle en se levant vers la porte. Pour répondre à vos questions, Samy et Maria vont très bien et vos parents ainsi que Pablo sont prévenus. Maintenant reposez-vous, Lidia.

-Co-Comment connaissez-vous mon prénom ?

-J'ai demandé à un détective privé de vous espionner ces derniers jours...