12- L'heure de se confier

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Nous venons de finir de manger mes fameuses pâtes au pesto ma fille et moi en cette fin de journée. Nous débarrassons la table à deux. Je passe ensuite derrière le lavabo de la cuisine pour faire tranquillement toute la vaisselle. Tandis que Maria est assise sur un petit tabouret près du comptoir, me regardant nettoyer frénétiquement les assiettes. Je termine rapidement cette tâche -n'étant que deux à la maison- et nous allons ensuite dans le salon pour nous affaler dans le canapé. Ma fille me supplie de mettre son Disney préféré en me faisant une tonne de câlins et de bisous. Je ne peux résister et allume la télé pour diffuser Blanche-Neige et les sept nains sur cette dernière. Enfouis dans notre couverture, nous regardons attentivement le film en se câlinant. Une heure et quelque plus tard, la petite brune me tend ses bras pour la prendre contre moi. Sa tête se pose doucement sur mon épaule et un léger bâillement sort de sa bouche.

-Maman, 'suis fatiguée, souffle-t-elle dans mon cou.

-Je vais te mettre dans ton lit, chérie.

J'exerce de petites caresses sur son dos tout en me levant et me dirigeant pour monter les escaliers. Arrivée à sa porte, je l'ouvre, va jusqu'à son lit et l'installe délicatement sur ce dernier en la bordant avec sa couette à l'effigie du dessin-animé qu'elle adore par-dessus tout. Je lui mets son doudou fétiche près de son visage et dépose un doux baiser sur son front en passant ma main dans ses cheveux bruns.

-Fais de beaux rêves, ma princesse.

-Toi aussi maman, dit-elle en fermant doucement les yeux, un fin sourire se dessinant sur sa bouille angélique.

Je retourne sur mes pas et descends au rez-de-chaussée. Je remarque qu'il n'est que vingt heures trente et en profite pour m'installer sur la table à manger -en plaçant mes lunettes sur le nez- avec toutes les copies que je vois corriger. Je dois avouer qu'à en lire la première je n'ai pas réussi à réprimander mes ricanements. Comment est-ce possible d'écrire des choses pareilles qui n'ont rien à voir avec le cours ? Je ne vois qu'une seule solution : l'improvisation désastreuse de l'élève... Je passe à la deuxième mais pour je ne sais quelle raison, je repense à cette visite au musée. Je n'ai absolument pas envie d'y mettre les pieds pour la dixième fois au moins et qui plus est avec... 

La porte d'entrée toque soudainement. 

J'enlève mes lunettes, les pose sur la table et me lève en direction de cette dernière. Qui peut être ici à cette heure ? Je n'espère vraiment pas que ça soit Georgio en train de me supplier de revenir à la maison... Je finis par l'ouvrir et que fus ma surprise en découvrant une jeune femme aux cheveux blonds, le visage légèrement éclairé par la lumière immanente de ma maison, reflétant ses yeux bleus remplis de larmes.

-Que... Que faites-vous chez moi ?

-Puis-je entrer, s'il vous plaît ? Souffle la jeune femme dans un court souffle.

J'accepte un peu confuse et cette dernière rentre lentement. Je ferme la porte et l'invite à s'asseoir dans le canapé. En m'installant près d'elle, Lidia fond en larmes, le visage dans les mains. Je dépose doucement ma main sur son épaule, faisant sursauter la jeune femme.

-Pourquoi êtes-vous dans un état pareil ?

La blonde prend du temps à répondre, se remettant de ses émotions. Elle tourne la tête en ma direction et finit par dire :

-J'ai quitté Pablo.

Je reste immobile, ne sachant quoi répondre.

-Oh, que s'est-il passé ?

-Et bien...


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L'amour à quelques larmes de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant