Différent mais pourtant

CHAPITRE 5.

- "Mickaëla !" Cria-t-il.

La fille en question se tourne vers lui avant de rigoler faussement.

- "Tiago, que me vaut ta présence ?"
- "Laisse la." dit-il.

J'avais réussi entre temps à me relever, je continuais d'essayer de respirer ; je ne voyais plus très clair, tout tournait autour de moi. Mes jambes tremblaient mais je ne voulais pas attirer l'attention sur moi une nouvelle fois.

- "Tiago ? Ne me dit pas que ce dé..." Dit Mickaëla.
- "Non ! Ce n'est pas elle." répondit-il.
- "Ti....Tiago.." soufflais-je.

Je m'écroulais au sol dans un tres court laps de temps, mon corps était trop fragile et l'était encore plus à cause de ses coups reçus. La forte lumière m'empêchait d'ouvrir les yeux, c'était beaucoup trop clair et je mis pas mal de temps à voir correctement.

- "Tiago ?" Dit-je étonnée. "Tu m'avais dit que tu ne voulait plus m'adresser la parole... et que."
- "Ce que je t'ai dit tient toujours." Dit-il froidement en me coupant la parole.
- "Dans ce cas, je ne voit pas pourquoi tu es la." dis-je vexée.
- "Je ne peux rien te dire."
- "Si tu le peux, seulement tu ne veux pas."
- " Tu ne comprendrais pas." dit-il d'un ton hautain.

Je soupirais un long moment avant de me rendre compte que je me trouvais toujours dans ses bras.

- "Pose moi." dis-je sur un ton sec.
- "Non." répondît-il de la même manière.
- "Tiago ! Pose moi." J'avais haussé le ton.
- "Hors de question, je t'emmène à l'infirmerie que cela te plaise ou non." annonça-t-il sans même me regarder.

Je commençais à me débattre, voulant à tout prix sortir de son emprise. Je ne voulais pas rester des ses bras une minutes de plus, mais j'étais faible, trop faible pour arriver à quoique ce soit. J'étais prisonnière de ses bras musclée qui me portaient avec une facilité déconcertante. Il me poserai seulement lorsqu'il le voudrais.

- "Il me semble qu'elle t'ai demandé de la poser non ?"

Tiago se tourna et je fus donc tournée par la même occasion. Tiago me posa sur le sol avec délicatesse puis s'adressa au jeune homme sur un ton sur.

- "Tu es ?"
- "Evan." répondit l'homme avec confiance.

Tiago s'avança vers lui toujours en gardant un visage très dur. Je ne profita pas de l'occasion pour partir, bien trop curieuse.

- "Alors, Evan. Qui es-tu dans ce lycée pour te permettre de me donner des ordres ? un professeur ? quoique même les profs je ne les écoute pas donc maintenant tu vas quitter les lieux." Dit Tiago en poussant légèrement Evan.
- "Et toi alors ? Qui es tu dans ce lycée ? Le célèbre Tiago ? Je ne crains que ca ne fonctionne pas avec moi ton petit jeu. On ne t'a pas pris la politesse et l'éducation ? Une femme se respecte, et je crains que toi et ton insolence ne l'ai pas fait, elle t'a demander de la poser à plusieurs reprises." Répondit Evan.

Tiago se tourna vers moi, puis il partit dans la direction opposée. Je remerciai Evan d'un simple mouvement de la tête puis j'imitais Tiago et partais chez moi afin de me remettre des événements. Je n'allais pas parler de cette journée a mes parents, il s'inquiéteraient trop. Je montais dans ma chambre toujours perdue dans mes pensées puis je me couchai sur mon lit.

- "Élea ! Descends manger !" S'écria ma mère.

Mon moment de repos n'avait durée guère, j'avais simplement envie de dormir. Je n'avais pas tellement faim et je jouais avec ma nourriture.

- "Arrête de t'amuser s'il te plaît." demanda ma mère.
- "Je n'ai plus faim, Maman."
- "Ce n'est pas une raison."
~~~~~~
Aujourd'hui ce n'est pas un jour comme les autres, je vais être enfin libre. Enfin, libre est un bien grand mot, mais je vais pouvoir être de nouveau indépendante... Je pars avec mes parents qui continuent à m'assister comme une enfant de cinq ans. J'entre dans la salle d'attente avec le plus beau des sourires et le docteur arrive.

- "Eléa, c'est à ton tour, tu viens ?"

Je me lève de mon fauteuil et mes parents font de même. Décidément ils ne veulent pas me laisser un moment seul.

- "Seulement Eléa, attendez ici." ordonna le docteur a mes parents.

Je suivais le docteur sors le regard désapprobateur de mes parents. J'entrais dans la petite salle parfaitement blanche et bien rangée puis il engagea la discussion.

- "C'est un grand jour pour toi."
- "Oui j'ai hâte."

Il s'approcha de moi puis tira rigoureusement sur les tuyaux. J'avais mal mais c'était le seul moyen d'y renoncer. Je serrais les dents jusqu'au moment où la douleur se dissipa. Je soufflais un bon coup, je me sentais indépendante, aucune gêne dans mes narines et plus se sac qui m'encombrais. Je me sentais libre, ce mot qualifie exactement mes sentiments à ce moment. J'entrais dans la voiture pendant que ma mère me récitait ses règles.

- "Eléa, tu ne dois pas faire d'effort pendant les deux mois qui vont arriver, ne t'amuse pas a retenir ta respiration, fais attention à ce.."
- "Oui Maman j'ai compris." soufflais-je.

Le week-end s'acheva calmement pour moi.
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J'enfile un jean ainsi qu'un petit haut et mes converses. J'entre dans le bus, le sourire jusqu'au oreille. Je n'entend plus de moquerie, plus de bavardage. Mon téléphone vibre et l'écran s'allume : "Nouveau Message". Je déverrouille mon cellulaire et j'aperçois un message venant d'un numéro inconnu.

- "Salut, tu es invité à ma fête. C'est samedi soir."

Je verrouille à nouveau mon téléphone, descends du bus et je pars rejoindre une amie. Nous sommes dans la même classe et nous nous entendons vraiment bien.

- "Émilie ? Comment vas-tu ?"
- "Bien." dit-elle en me prenant dans ses bras.

Je me tourne et je fais la bise à son petit copain. Alexandre. Ils sont ensembles depuis maintenant 1 ans, et ils s'aiment comme le premier jour. Je décide d'aborder le sujet de la fête à mes deux amis.

- "Vous compter y aller a cette fête ?"
- "Bien-sûr que oui !"cria mon amie enthousiaste.
- "Une fête ? C'est chez qui ?" Demanda Alexandre perplexe.
- "Tu n'as qu'à nous accompagner au lieu de t'inquiéter." lui dis-je amusée.
- "C'est chez Thibault." répondis Émilie.

La sonnerie retentit et je partis accompagnée de mes amis en cours.