CHAPITRE 17

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Il me fallu quelques minutes avant de commencer à comprendre ce qui venait de se passer.
Julien se trouvait au sol attendant ma réaction, je tournais mon regards vers Evan, j'étais toujours ébahie par cet événement.
Je m'approchais de Julien, la bouche toujours entre ouverte et je lui tendis ma main pour l'aider à se mettre sur pied. Il regarda longuement ma main toujours tendu avant de se lever sans meme utiliser mon aide. Il s'avança les poings serrer vers Evan avant d'en abattre un sur son visage.

- "Ne recommence jamais ce que tu vient de me faire." Lâcha-t'il.

Julien partit dans la direction opposé, le regard toujours haineux. Comprenant la situation, je me dirigeais vers mon petit ami, je plongeai mon regards le plus noir dans ses yeux.

- "Evan ? Peut-tu m'expliquer ce qu'il viens de se passer ! C'était un câlin ! Un câlin ! Te rends tu compte ? C'est mon meilleur ami." Criais-je.
- "Je ne veux plus que te le fréquente." Dit-il simplement.

Je commençais à rire, mais pas un rire moqueur comme je pourrais le faire, mais un rire nerveux. Était-il sérieux dans ces propos ?

- "Tu es sur que tu vas bien ?"
- "Je suis totalement sérieux."
- "Tu te rends compte de la crise de jalousie que tu fait en public." Dis-je en montrant des mains les élèves du lycée regroupés autour de nous. "Je ne vais pas arrêter de le fréquenter, c'est hors de question ! Accepte le ! C'est toi et seulement toi qui m'a laissé une semaine sans nouvelle ! Et c'est lui qui était la pour m'aider. Je te détes..."

Je n'eus pas le temps de finir lorsqu'il plaqua violemment ses lèvres contre les miennes. Surprise mes yeux restèrent un moment ouverte. Son baiser était agréable, mais je ne pouvais céder si facilement sinon n'importe quelle baiser règlerait tout nos soucis.. Je m'écartais de lui, et j'envoyais ma main contre sa joue. Venais-je vraiment de gifler Evan ?
Il fut surpris mais je ne dis aucun mots...

- "Julien !" Criais-je.

Il ne se retourna pas et continua son chemin.

- "Attend- moi ! S'il te plait !" Recommençais-je.

Il s'arrêta enfin pour le plus grand bonheur de mes poumons qui commençaient à fatiguer. J'avançais vers lui.

- "Julien..."
- "Je n'ai rien à te dire."
- "Explique moi au moins."
- "Tu veux que je t'explique quoi ? Que j'ai étais déçu pour ta réaction ? Le fait qu'il soit ton petit ami, n'explique en rien sa réaction."
- "J'ai... J'ai était choquée, je ne le pensait pas capable." Avouais-je.
- "De quelle preuve as-tu besoin ! Tiago te l'a répété mainte fois, j'ai fais de meme... Tu ne le connais pas Eléa."

Je ne savais pas comment répondre, de peur de dire quelque chose que je regretterais, alors je me suis contenté de partir chez moi.
Toute la soirée, j'ai attendu de recevoir un message de Evan, que je n'ai jamais reçu...

- "Eléa ? Va acheter du pain s'il te plait !"

Je prenais mes bottes, mon manteau et je partis. Je décidais de faire un détour en passant par le parc lorsque la pluie commença à tomber. Alors qu'il pleuvait de plus en plus je regrettais rapidement d'avoir eu cette mauvaise idée de rallonger le chemin. Je commençais a trottinais sur le chemin qui devenait boueux et glissant. J'accélérais mes foulées, alors que mes poumons recommençaient leurs caprices. Alors que je pris le virage, mon pied glissa sur une des nombreuses flaques. Je fermais les yeux attendant le choc de mon dos contre les gravillons. Je sentis des mains passées sous mes bras m'empêchant de heurter le sol. Mes yeux toujours fermés, l'inconnu me posa contre un arbre. Lorsque j'ouvris mes yeux prête à remercier la personne, je fus surprise d'apercevoir que j'étais seule, qu'il n'avait aucune personne autour de moi. Je cherchais derrière les arbres une quelconques présence mais rien.
Je me levais, et repris mon chemin maudissant cette journée.

- "Tu es enfin la ! Tu en a mit du temps." S'exclama ma mère.
- "J'ai eu un contre-temps." Répondis-je.

Nous entamons le repas...
Le week-end passa lentement, je n'avais aucune nouvelle de Julien, Tiago ni même Evan.
Prête pour une nouvelle semaine, je pars de bonne humeur a mon arrêt de bus lorsqu'une voiture s'arrête à mon niveau, baissant la vitre j'aperçus Evan.

- "Monte." Dit-il froidement.
- "Non."
- "Eléa, ne commence pas."
- "Je t'ai dis non Evan."
- "Eléa si a trois tu n'est pas dans la voiture tu le regretteras."
- "Tu me menaces c'est ça ?"
- "Je n'ai pas encaissé la gifle que tu m'as mise."
- "Tu le mérité. Et tu peux partir je ne monterais pas."

Pensant qu'il allait abandonner, j'attendis mon bus. Evan ouvrit sa portière et sortit. Il m'attrapa fermement par le bras pour me faire rentrer dans la voiture.

- "Tu..tu me fait mal." Me plaignais-je alors que je sentais ses ongles dans mon bras.

Il desserra légèrement sa poigne et je décidais de rentrer dans la voiture. Il démarra le moteur et mît à nouveau une de ses main sur mon genoux. Je pris sa main et la posa sur le pommeau à vitesse. Il n'essaya plus aucune tentative.
Lorsque nous arrivâmes devant le lycée, il ouvrit sa portière et je fis de même.

- "Ce soir je te ramène que tu le veuille ou non." Lacha-t-il.

J'hochais ma tête et je partis rejoindre Emilie en me massant toujours le bras engourdie par la faible douleur qui s'atténuais lentement. Je n'étais pas allé voir Julien de toute la journée, je ne voulais pas affronter son regard.

Différent mais pourtantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant