𝐍𝐜𝐭 𝐒𝐦𝐮𝐭

Mark

Tu était assise dans le canapé, ce canapé couleur chocolat qui, au fil du temps s'était abîmé et avait pâli ... Enfin, il restait confortable...

 La position que tu avait adoptée n'avait rien de traditionnel. Contrairement à la manière habituelle, ton dos était contre l'assise, ta tête sur l'accoudoir et tes jambes relevées contre le dossier. C'est comme si tu était « couchée avec les pieds en l'air », en fait. Tes pieds étaient en l'air, mais oui, en l'air, reposant sur le dossier.

Tu regardait tes cuisses et un morceau du reste de tes jambes, tes pieds, aussi. Cette partie de ton corps était hâlée. Tu prenait une pose un peu alanguie du fait de la moiteur. Tes yeux remontaient à présent. Ils atteignirent tes seins. Dans cette position, tu voyait la naissance. Tu ne les regarda pas longtemps. Tu avait trop chaud : tu ferma les yeux.

Quelques heures auparavant, tu l'avait croisé sur le net.... Cet homme te mettait les sens et la tête à l'envers. Ils jouaient souvent, ensemble, de tes parties sensuelles tellement excitantes. Aujourd'hui, par surprise, il avait branché sa webcam. Il l'avait orientée vers le bas de son ventre et s'était masturbé en direct. Tu avait soupiré. Ils avaient soupiré. Il ne disait pas grand-chose. Juste cette main qui montait et descendait, juste ces doigts qui enserraient ce sexe tel un étau et puis qui, légèrement effleuraient juste le bout de son membre. 

Tu avait senti son cœur se décrocher, sa bouche devenir pâteuse. Tu avait eu envie de se toucher mais les circonstances n'étaient vraiment pas idéales. Tu aurait voulu serrer l'ordi contre toi et lui chuchoter que tu avait envie de lui, de lui contre toi, de sa bouche, de ses doigts mais ... si tu approchait la tête du micro du portable, tu ne pourrait plus le regarder. Le dilemme...

Imperceptiblement, tes cuisses s'étaient écartées. Ton pied droit avait rejoint l'assise du siège et ta main droite son sein. Tu jouait négligemment avec le téton. Il n'était pas dur, pas encore. Tu empaumait ton sein et puis faisait passer le pouce juste contre ton mamelon. Très, très légèrement. Tu savait qu'il faudrait un peu de temps pour que.... Que les choses n'étaient jamais rapides. Tu n'était pas pressée. Tu avait en tête la masturbation de cet homme face caméra, ce que tu lui avait envoyé sur Skype et qu'il avait manifestement apprécié.

Tu décrivait donc de petits cercles avec ton pouce droit. Tu sentait ton téton durcir... C'était manifeste. Les pressions se firent moins légères. Le désir et l'excitation s'insinuaient dans le bas de ton ventre...

Mais, il te restait la main gauche pour s'occuper de ton sexe...

Tout en continuant de se caresser le mamelon, tu écarta davantage les cuisses. Ton pied gauche était toujours au- dessus du dossier du canapé alors que le droit était fiché sur le coussin. Tu avait le bassin un peu relevé.Tu  fit d'abord passer tes doigts contre ton aine, ensuite, ils descendirent à la lisière de ton string. Tu jouait avait celle- ci. Ils écartaient le tissu de la toison courte et puis le replaçaient gentiment. Tu recommença la manœuvre mais tes doigts étaient à présent près de ta fente. La chaleur l'excitait, au fond.

Très lentement, et tout en te caressant la poitrine, tu fit passer ton index gauche entre ses lèvres. Celles- ci étaient déjà gonflées, gorgées. Tu apprécia l'humidité de son sexe et continua la manœuvre... Le spectacle que tu avait eu l'occasion d'apprécier via webcam l'obsédait. Tu aurait voulu dire à l'homme qu'elle avait envie de l'emboucher... que tu avait envie de le sentir contre toi. Il était détendue, les jambes plus ouvertes encore. Tu passait et repassait sa main là. Son souffle s'accélérait. Sa jolie tête commença de dodeliner. Sa bouche était toujours aussi sèche.

 L'effet de ses doigts sur ton corps excité. Tout était attente, envie d'étreinte presque violentes : « prends- moi. Pénètre- moi, loin, fort, comme tu l'as déjà fait.. J'ai envie de toi en moi. De ton sexe qui me remplit. De tes doigts qui me fouillent... derrière, tu sais, dans mon cul. J'ai envie de sentir ta langue me lécher les cuisses, s'introduire dans ma chatte »...

Mais que resterait- il de ce langage un peu châtié ?

Juste « Baise- moi et prends ton pied... »

Elle en était au point où n'importe qui aurait pu faire irruption dans la pièce et la prendre là, sur le canapé. Ces fantasmes mélangés à ses caresses et aux souvenirs des sensations avec cet homme...

Tu continuait à présent de te masturber le clitoris... Vite, un peu fort. Tu gémissait. Son souffle était de plus en plus court, de plus en plus rapide. Ses lèvres étaient si sèches que malgré les passages de sa langue, elles restaient brûlantes et déshydratées. Son cœur battait à présent dans son sexe, dans sa bouche.

Elle était prête à jouir....

Un petit « ding » lui signala que quelqu'un t'avait laissé un message sur Skype.

« Merci pour ces petits mots... Pas loin ? »

Tu savait qu'elle allait être comblée en direct.