Dressrosa en danger (Défi Dofiris 3ème partie)

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WARNING ! Cet OS est la troisième partie du Défi Dofiris. Assurez-vous d'avoir lu les précédentes parties avant de continuer.
Bonne lecture !

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Le soleil était déjà levé depuis plusieurs heures. Au sommet des arbres et près des fenêtres, des oiseaux gazouillaient, mais ce ne fût ni le jour pointant à sa fenêtre, ni la mélodie des oiseaux qui la réveilla. Non. Comme chaque matin, ce fût ses doigts, fins et minutieux, qui vinrent délicatement pianoter le long de sa colonne vertébrale, la faisant émerger tout doucement, comme en plein rêve. La jeune femme était habituée à ce réveil caressant, mais elle ne s'en lassait pas. Encore embrumée par la torpeur du sommeil, elle se retourna et posa son front contre ce qu'elle savait être le torse nu de son homme. Un léger rire amusé sonna comme une musique à ses oreilles, les doigts qui effleuraient sa peau auparavant furent remplacés par un bras venant l'enlacer, tandis que son partenaire murmurait :

- Il va bien falloir que tu ouvres tes yeux, ma belle.
- Pas maintenant, je suis fatiguée.
- On conteste son roi ?

Il ricana allègrement. Soudainement, elle se sentit retournée sur le dos. Une longue main attrapa avec précaution sa gorge. Elle savait ce que cela signifiait, mais lorsqu'elle décida d'ouvrir les yeux, il était trop tard. Déjà, il avait posé ses lèvres sur les siennes et l'embrassait avec fougue. Elle sourit. Elle ne s'était jamais habituée à ce genre de baiser qu'il adorait lui donner, et à chaque fois, elle revivait la première fois où leurs lèvres s'étaient touchées, il y a deux ans.

Il finit par écarter ses lèvres des siennes, mais pour mieux s'attaquer à son cou. Elle referma les yeux et le laissa faire, mais rapidement, sa conscience l'emporta sur la tentation, sur l'envie de luxure qui commençait à la prendre.

- Non... Doffy, arrête... On ne peut pas, tu le sais.

L'intéressé abandonna le cou de sa bien-aimée pour se redresser au-dessus d'elle. Un sourire pointant d'une oreille à l'autre, il laissa l'une de ses mains effleurer le corps dont il avait tant envie, tout en chuchotant d'une voix caressante :

- Tu vas finir par me rendre fou à te refuser à moi de cette façon...
- Je t'aime, mais tu es trop violent, et c'est mauvais pour le bébé.

Elle rouvrit les yeux et le regarda, un sourire en coin désolé sur le visage. Elle le savait frustré, tout comme elle, mais ils ne pouvaient pas se permettre. Cela ne faisait qu'une semaine ou deux qu'ils avaient appris la nouvelle. Il y avait encore de nombreux mois à tenir, et si ils commençaient dès maintenant à céder à la tentation, ils ne parviendraient jamais jusqu'au bout.

Les lèvres de son homme vinrent à nouveau se poser sur ses lèvres, doucement et brièvement, comme un effleurement impossible à saisir.

- Mon fils ne va pas m'empêcher d'embrasser sa mère.

Il se pencha de nouveau. Elle rapprocha sa tête, mais au dernier moment, il recula la sienne, en ricanant doucement. Elle écarquilla les yeux, frustrée par le mauvais tour qu'il venait de lui jouer.

- Ton fils ? Qui te dit que ce ne sera pas une fille ?
- Mon instinct de père, très chère.

Il répéta son stratagème plusieurs fois, avant de finalement lui céder ses lèvres avec un grand sourire. Elle étouffa un rire.

- Tu sais que je t'aime ?
- C'est bien pour ça que tu m'as épousé...

Elle sourit de toutes ses dents, mais n'eut pas le temps de lui répondre. Déjà, il avait posé ses mains sur ses joues et l'entraînait dans un nouveau baiser. Elle se laissa aller, fermant les yeux et mettant toute l'ardeur de son amour pour lui dans ce simple geste, quand soudain, un toquement lourd provenant de la porte se fit entendre. Ils écartèrent leurs visages l'un de l'autre. Elle était surprise, mais lui était tout simplement en colère. Elle le vit perdre son sourire et l'une de ses veines pulsa plus violemment sur son front. Il n'aimait pas qu'on l'interrompe lorsqu'il était avec elle et ça devait être très important ou urgent pour que quelqu'un s'y ose. Il attrapa ses lunettes sur sa table de chevet et les mit, avant de s'exclamer d'un ton sans âme :

Une Question de Justice : Journal de bordWhere stories live. Discover now