Toute la magie de Noël

Chapitre 15 _ Samedi 15 décembre (2/2)

Arrivés chez moi, nous déposons les cadeaux sur la table de la cuisine et je lui dis de s'installer le temps d'aller chercher le papier cadeau et du ruban adhésif. Je retrouve Alexandre à moitié affalé sur une chaise, l'air complètement épuisée.

— Alors quelle impression t'a donnée cette excursion ? lui demandé-je en venant le rejoindre autour de la table.

Il m'attrape le bras et m'installe sur ses genoux. Il passe ses bras autour de ma taille et s'appuie contre mon dos avant de me répondre

— C'était la guerre. Laura avait raison. Heureusement que tu étais là, je ne remets plus jamais un pied seul dans ce genre de magasin. Qu'est-ce qu'on fait maintenant Petit Lutin ?

Je me lève, dépose un baiser rapide sur ses lèvres et lui dit :

— Prends les cadeaux et mets-les par terre. Ça sera plus facile de les emballer comme ça.

Il s'exécute et me rejoins sur le sol avant de déposer les cadeaux devant nous. Il me demande avec un regard amusé.

— Pauline, dis-moi, l'esprit de Noël, ça ressemble à ça ? Des gens qui se poussent partout, qui s'insultent ou qui s'en prennent aux pauvres employés parce que la Barbie qu'ils veulent est en rupture de stock.

— Non, mon cher, c'est l'antre du Père Fouettard que nous avons visité. Tu aurais dû reconnaître les lieux, pourtant.

Il apprécie ma blague et je change de sujet et lui explique comment bien emballer les cadeaux. Il gère pour les cubes de construction pour la licorne lui pose plus de difficultés. Je le laisse recommencer plusieurs fois pendant que je ferme les volets. Le papier cadeau ne ressemble plus à rien alors je décide de lui venir en aide.

— Regarde comment il faut faire. Commence par respecter les formes de l'objet.

J'arrive à donne une forme agréable à l'emballage, malgré ma nullité dans le domaine. Je le transforme en mon assistant en lui demandant à plusieurs reprises de placer le ruban adhésif. La peluche emballée, il regarde le morceau de papier restant et me demande :

— Et tu fais quoi du morceau restant ?

— Tu peux le garder pour te faire un cadeau si tu veux, le taquiné-je.

Je le vois réfléchir puis son visage s'illumine. Je m'inquiète un peu.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as une idée de cadeau et tu as besoin que je t'aide ?

Sans un mot, il s'avance vers moi jusqu'à être à quelques centimètres de mon visage. Je recule, il se rapproche. il m'arrête et me dit :

— Allonge-toi.

Je lui obéis sans vraiment comprendre où il veut en venir. Il prend le morceau de papier cadeau et le place à côté de ma tête. Il place ses jambes de part et d'autre de mon corps, me bloquant. Il soulève mon crâne et glisse le papier glacé en-dessous.

— Qu'est-ce que tu fous ? lui demandé-je un peu décontenancée par ce qu'il fait.

— J'emballe mon cadeau, me répond-il avec un grand sourire.

Je commence à comprendre ce qu'il fait et je me mets à rire et à me laisse faire. Je ne bouge pas pour lui faciliter les choses. Il replie le papier pour cacher mon visage et attrape le ruban adhésif pour fermer l'emballage. La feuille bruisse quand je bouge la tête pour rire. Je commence à avoir mal au dos sur le sol. Je me plains :

— T'ouvres ton cadeau, maintenant. Dépêche-toi, le carrelage ce n'est pas le meilleur endroit où s'allonger.

— J'ai une meilleure idée, mais tu dois garder le papier sur la tête.