The Galaxy Is Endless (i thought we were, too) {KuroKen}

Chapitre 1 {Partie 3}

------------------
Kenma souffla. "Cela ne vaut pas le risque."

Il n'avait pas besoin de regarder Kuroo pour savoir qu'il avait une expression inquiète. Il le sentit à la place, alors qu'il pressait une main sur la joue de Kenma, et dans le ton de sa voix alors qu'il parlait. "Si cela te dérange vraiment autant, je ne le dirai pas, je le jure."

Kenma hocha vivement la tête. Kuroo le comprit, comme il l'avait toujours fait.

"Je vais juste devoir le montrer de différentes manières, non?" Il y avait un sourire sur le visage de Kuroo, et Kenma leva les yeux pour rencontrer ceux de Kuroo. "Puis-je t'embrasser?"

Le regard de Kenma tomba momentanément sur les lèvres de Kuroo. Il voulait absolument que Kuroo l'embrasse. Kenma écarta légèrement les lèvres, signifiant à Kuroo que tout allait bien.

Kuroo passa son pouce le long de la pommette de Kenma avant de se pencher, ses lèvres rencontrant celles de Kenma dans un doux baiser qui, de l'avis de Kenma, ne dura pas assez longtemps.

Ce n'est qu'à ce moment que Kenma se rendit compte qu'il avait peut-être été amoureux de Kuroo tout ce temps, et ne l'a même pas remarqué. Ou peut-être qu'il ne se laisserait pas remarquer, de peur que ce ne soit pas Kuroo auquel son âme était liée.

Mais mon Dieu, était-il heureux en ce moment.

Alors que Kuroo s'écarta lentement, Kenma tendit la main sur ses orteils pour déposer un autre baiser sur les lèvres de Kuroo. Il pouvait sentir la bouche de Kuroo se recroqueviller en un sourire sous la sienne.

Cette fois, ce fut Kenma qui s'écarta, les yeux ne quittant pas ceux de Kuroo, mais parfaitement conscient de la nouvelle rougeur qui se répandait sur ses joues qu'il savait que Kuroo remarquerait immédiatement.

Mais pour être honnête, il remarqua la couleur cramoisie époussetant également les joues de Kuroo; même s'il paraissait plus calme que ne le ressentait Kenma.

"Alors," commença Kuroo, toujours aussi large que jamais, "On sort ensemble maintenant?"

Kenma fit la moue. "Je suppose."

"Tu suppose?" Dit Kuroo dans une fausse offense, tenant une main sur sa poitrine. "Nous avons une séance de maquillage torride, et tu ne sais même pas si nous sortons ensemble? Je me sens objectivée et utilisée, Kenma." Kuroo était capable d'arriver à la fin de cette phrase avec un visage impassible avant d'éclater dans son rire exubérant qui était de la musique pour Kenma à ce stade.

Kenma secoua la tête, s'avançant pour pousser Kuroo sur les côtés. "C'était à peine torride, même pas selon les normes d'une religieuse."

"Tu es si méchant avec moi," gémit Kuroo entre deux rires, essayant de détourner les doigts agiles de Kenma qui l'assaillaient sur les côtés.

"Je suis un petit ami terrible," taquina Kenma à nouveau, s'éloignant finalement de Kuroo et s'asseyant sur son lit.

Kenma ne manqua pas la façon dont les yeux de Kuroo s'ouvrirent en grand, comme si Kenma venait de lui remettre les clés de l'univers. "Tu viens de dire « petit ami »?"

"C'est ce que je suis, n'est-ce pas?" Kuroo s'assit sur le lit à côté de Kenma, les yeux toujours écarquillés. Kenma ne pensait pas pouvoir gérer beaucoup plus de sottise, décidant plutôt de pousser légèrement la conversation dans une direction différente. "Bref, montre-moi ta marque. Où est-ce que je ne l'ai pas vu? "

Kuroo haussa un sourcil. "Tu veux vraiment savoir?"

"Bien sûr."

"Ah, Kenma, uh-"

"Est-ce dans un endroit embarrassant?" Demanda Kenma, d'une voix si ferme qu'il savait que Kuroo se demanderait s'il se moquait ou non.

Kuroo secoua la tête. "C'est dans mon dos, sais-tu à quel point c'est une salope de te le cacher pendant que nous changeons pour l'entraînement?"

Il avait raison, Kenma ne se souvenait pas avoir vu le dos nu de Kuroo l'année dernière. Il avait été soit directement face à lui dans la conversation, soit changé plus tôt ou plus tard que Kenma. Et d'une manière ou d'une autre, Kenma ne l'avait pas remarqué.

Kenma fixa Kuroo, signifiant qu'il attendait qu'il continue. Kuroo roula seulement les yeux. "Tu es si insistant aujourd'hui."

"Je ne le suis pas." Kenma croisa les bras sur sa poitrine.

"Si, tu l'es"

"Je ne le suis pas- peut tu simplement me montrer la marque?"

Kuroo renifla de rire. "Tu viens de prouver le point insistant, mais d'accord. "Cela dit, il saisit l'ourlet de sa chemise pour la passer par-dessus sa tête et tourna le dos à Kenma.

Les mots étaient limpides, dans l'écriture griffonnée très distinctive de Kenma.

"S'il vous plaît, ne me quittez pas."

Kenma les fixa pendant quelques minutes dans une vaine tentative de comprendre leur signification. Cela ne ressemblait certainement pas à une fin heureuse, c'était sûr. Il leva une main, ses doigts effleurant la peau de Kuroo à l'endroit où se trouvait la marque. "C'est pourquoi tu ne me l'as pas dit, n'est-ce pas?"

Kuroo tourna la tête sur le côté pour regarder Kenma par-dessus son épaule. "Je ne voulais pas te faire peur."

«S'il vous plaît, ne me quittez pas.»

«Je t'aime.»

Kenma ne pouvait même pas trouver une situation où Kuroo le quitterait. Il avait rarement laissé Kenma seul dans le passé, allant jusqu'à camper dans sa chambre la veille des examens, et marchant avec lui jusqu'au siège social de Nekoma quand il devait remettre une note.

Kuroo était toujours là. C'était une évidence. Alors que signifiaient leurs marques d'âme dans leur opposition à quelque chose qui, pour Kenma, avait toujours été un fait?

A moins que... un accident? Un accident de voiture? C'était assez plausible. Mais il y avait quelque chose qui n'allait pas; comme si son cœur lui disait que ce n'était pas la réponse qu'il cherchait.

"Kenma," dit Kuroo en se retournant pour lui faire face. "Je peux littéralement sentir que tu y réfléchissit trop." Il tendit la main et tira les mains de Kenma en une prise ferme. "Essaye de vivre dans le présent pour moi, c'est ce sur quoi nous avons le contrôle. Ce qui sera, sera."

Kenma hocha la tête une fois, voulant désespérément prendre les paroles de Kuroo à cœur, mais pas complètement capable de sortir de sa tête.

Mais il essaierait. Parce que Kuroo le voulait.

«Ce qui sera sera.»

------------------