The Galaxy Is Endless (i thought we were, too) {KuroKen}

Chapitre 10 {Partie 1}

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Kenma ne savait pas ce qu'il pensait de la conception selon laquelle il était une personne timide et calme.

Oui, pour des personnes qui lui étaient étrangères, il s'en sortirait de cette façon. Rien d'autre que des yeux marmonnés et baissés, échappant à leurs regards de jugement. C'était le Kozume Kenma que la plupart des gens connaissaient.

Mais il y avait aussi le Kenma qui était suffisamment à l'aise avec les gens pour montrer son côté le plus passionné. Pour voir l'étincelle dans ses yeux; d'entendre l'élévation de sa voix quand il parlait de quelque chose qui lui tenait vraiment à cœur. Il était sûr que dans des moments comme ça, il avait même atteint le volume de Bokuto. Du moins c'est ce qu'on lui avait dit.

Une personne qui avait été témoin de chacun des moments les plus bruyants de Kenma était Kuroo. Il était là quand il s'est tellement intéressé à un jeu vidéo qu'il a crié quand il a perdu sa dernière vie, il était là pour voir Kenma crier sur un terrain de volley-ball quand il pensait que Nekoma était sur le point de perdre des nationaux, il était là pour célébrer l'excitation du premier partenariat de Bouncing Ball Corp.

Ce n'était peut-être pas les expériences qui avaient permis à Kenma d'agir de cette manière, peut-être était-ce en fait le fait que Kuroo était là. C'était le seul lien que Kenma pouvait établir entre des moments comme ceux-là.

C'était peut-être pour cela qu'il n'était pas surpris de son explosion publique; il ne pouvait pas être surpris si son domaine était sa principale passion dans la vie: Kuroo Tetsurou.

"C'est des conneries, Akaashi." Les yeux d'Akaashi s'agrandirent au volume de Kenma sur sa tasse de thé. Il n'avait pas encore été au courant d'un moment comme celui-ci, mais Kenma s'en moquait. Il n'était pas sur le point de le soulager.

Akaashi soupira, replaçant sa tasse sur la table du petit café dans lequel ils résidaient. "Je ne peux pas imaginer ce que c'est pour lui. Pour vous deux"

Kenma passa une main dans ses cheveux, tirant par les extrémités de frustration. Il ne pensait pas avoir les mots pour dire à Akaashi ce que c'était. Il ne pensait même pas qu'il y avait des mots pour l'expliquer.

"C'est génétique, oui?" Demanda Akaashi, ses yeux calculateurs fixant directement Kenma, lui demandant d'en parler, mais faisant attention de ne pas repousser les limites de ce qu'il était poli de demander. Kenma ne se souciait pas de cette frontière.

"Sa mère avait la SLA aussi, si c'est ce que vous demandez", dit Kenma, les yeux fixés sur la table. Il n'avait jamais eu la chance de rencontrer la mère de Kuroo, une maladie l'avait arrachée au monde avant même qu'elle ait eu la chance de voir son fils grandir. Mais il avait entendu des histoires. Des histoires sur la façon dont elle était la femme la plus gentille que Kuroo et son père aient jamais connue, comment elle chantait toujours Kuroo pour dormir quand elle était enfant, comment elle trouverait toujours quelque chose à sourire dans n'importe quelle situation. Kenma avait souvent pensé que les histoires qu'il avait racontées lui rappelaient Kuroo, leurs similitudes de personnalité trop frappantes pour être ignorées; quelque chose dont Kuroo était toujours fier.

La SLA était une similitude dont il aurait pu vivre sans.

"Je suis désolé." La prise de Kenma se resserra sur sa tasse de chocolat chaud aux mots d'Akaashi. Les condoléances n'étaient pas destinées aux vivants, mais Kenma n'était pas sur le point de reprocher à Akaashi d'essayer. Il n'était pas assez éloquent lui-même pour être critique.

"Comment Bokuto le prend-il?" Kenma était bien conscient que Bokuto savait ce qui se passait avant Kenma, même si Kuroo ne le lui avait pas dit explicitement. Il savait que Bokuto était celui qui avait emmené Kuroo aux premières visites chez le médecin, avait promis d'y être jusqu'à ce qu'il soit prêt à le dire à Kenma, puis d'être toujours là de toute façon.

C'est là où il en était au moins. Il avait dit qu'il voulait emmener Kuroo dans un restaurant où ils avaient toujours tenu «bro night», pour le bon vieux temps. C'était bien pour les deux de se rattraper et de s'amuser tant qu'ils le pouvaient.

Cela donnait également à Akaashi la bonne chance de rattraper Kenma, ce qu'il avait lui-même promis à Kuroo de le faire. Non pas que Kenma était censé le savoir non plus. Kuroo était simplement ridiculement transparent.

Akaashi soupira. "Pas bien." Kenma a attendu qu'Akaashi élabore, mais les mots ne sont jamais venus. Probablement parce qu'il craignait de contrarier ou d'offenser Kenma d'une manière ou d'une autre. Cela a énervé Kenma.

"Comment faire?" Kenma pressa.

"Voyons plutôt comment vous le gérez."

Kenma rabattit sa tasse sur la table, faisant éclabousser du chocolat chaud sur le côté et s'égoutter, se renversant sur la table. Il ne voulait pas avoir une telle explosion, mais il ne pouvait pas s'en empêcher, pas avec un sujet comme celui-ci. Pas quand Akaashi demandait comme si Kuroo était déjà parti.

"Comment pensez-vous que je gère ça, Akaashi? Je ne peux pas le regarder sans penser «bientôt je ne pourrai plus avoir ça». Et je ne peux pas lui dire, putain, parce que si la SLA n'est pas la chose qui lui fait mal, alors sa propre culpabilité l'est. Et il souffre, constamment. Certains jours, il doit s'asseoir et se concentrer uniquement sur sa respiration parce que c'est si pénible maintenant. Et il me le mentionnera à peine car il ne veut pas que je sois en colère. Et mon dieu, bien que j'aime le fait qu'il se soucie tellement de la façon dont je le gère, je ne pense pas qu'il voit que je me soucie plus de la façon dont il le gère. Donc, nous sommes tous les deux baisés, vraiment." Kenma n'avait pas voulu se promener depuis si longtemps, mais une fois que le bouchon avait été sorti de sa bouteille, il ne pouvait pas arrêter le flux.

Akaashi leva une main pour réajuster ses lunettes. Kenma savait à quoi il pensait. «Kenma n'a jamais dit autant de mots à la fois. Il doit gérer cela terriblement. Que puis-je dire pour l'améliorer? »

Si Kenma n'était pas un connard, il aurait dit à Akaashi qu'il n'y avait pas de mots pour l'améliorer. Mais il n'était pas sur le point de s'en prendre à lui comme ça; rien de tout cela n'était la faute d'Akaashi, après tout. Il essayait juste d'être un bon ami.

Kenma soupira à nouveau. "Pardon. C'est juste... Je ne comprends pas comment le monde pourrait être si cruel d'emporter une étoile comme Kuroo."

Akaashi acquiesça seulement, calculant toujours quoi dire.

"L'univers est un endroit horrible", c'est ce qu'il a finalement décidé.

Kenma pensait que des mots plus vrais n'avaient jamais été prononcés.

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