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A l'intercours (P/ma) et moi rapprochons nos tables pour discuter alors que certains élèves sortent de la salle pour ces quelques minutes:
-Figurez-vous ma chère que ce matin je marchais avec Tsukishima et il a fait exprès de me mouiller !

C'est souvent à ce moment de la journée que nous nous plaignons ou jouons aux commères, elle est l'une de mes rares amies avec qui je me sens pleinement en confiance pour pouvoir raconter les détails les plus futiles de ma vie sans avoir peur d'être inintéressante.

-Comment ça ?
-On était sous son parapluie et d'un coup il est parti en courant alors qu'il pleuvait encore plus que ça, je montre le ciel déjà moins gris pour accentuer mes propos.
-Il a couru ? me demande-t-elle sceptique.
-Oui je te dis.
-Tsukishima a couru ?
-Mais oui ! je rigole devant son insistance.
-Sérieux ? La seule fois où je l'ai vu un peu se remuer le cul c'était quand on a fait le camp d'été. Ce gars il bouge jamais, râle ma camarade.

C'est vrai que même sans faire trop attention à lui on remarque rapidement son attitude nonchalante. Aujourd'hui était aussi la première fois où je le voyait réellement s'agiter car même quand nous avions joué au volley au parc il ne se démenait pas trop.

Alors que chaque élève rejoint sa table et que le cours reprend je ne peux m'empêcher de laisser mes pensées divaguer sur le sujet Tsukishima. S'il a couru ce matin pour quelle raison était-ce ? Les suppositions de ma liste imaginaire semblent toutes ridicules et encore plus la dernière: peut-être parce-qu'il m'apprécie je ne peux que rêver, c'était bien pour me taquiner qu'il a fait ça... Mais j'ai peu d'espoir de revoir le blond aussi jovial en ma compagnie seule. Je rêvasse une longue partie de l'heure avant de me concentrer à nouveau ne comprenant plus rien aux paroles du professeur.

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Quelques semaines étaient passées depuis ma marche sous le parapluie. Je faisais toujours le trajet du matin et du soir en compagnie du blond mais il ne s'était jamais montré aussi expressif de nouveau. C'était surtout le matin que nous discutions, pas de grandes conversations, juste quelques piques qu'il m'adressait et que je lui renvoyais en plus d'essayer de meubler les vides. Je me plais à entendre le son de sa voix et n'importe laquelle de ses phrases, à apercevoir son mètre je ne sais combien m'attendre devant chez moi et à marcher sur sa droite vers chez Yamaguchi.

Et malgré la même distance parcourue chaque jour ensemble je ne sais toujours pas comment il me perçoit. Je ne connais rien de ses goûts, de ses rêves, de ses amis... Il ne me parle jamais de lui, il ne commente que ce que je lui raconte ou mes plaintes. J'ai pris pour habitude de raconter à Tsukishima tout ce qui me passe par la tête si bien que la gêne que j'éprouvais en sa compagnie s'efface plus chaque jour. Il n'y a que quand (P/ma) et Yamaguchi sont là que je me retrouve de nouveau gênée face à lui. Le soir il met son casque de musique et se renferme dans sa petite bulle que je n'ose pas briser.

-(T/p) t'aimes bien Tsukishima et Yamaguchi ?

(P/ma) me sort de mes pensées alors que je terminais mon plat. A cette heure le réfectoire est si bondé que si on ne s'adresse pas constamment à moi je décroche vite à cause du bruit.

-Bah ça va pourquoi ? je demande prise de court par cette question.
-Des fois on sort ensemble le week-end et là on comptait aller à la fête foraine samedi mais j'ai la flemme d'y aller avec eux deux... Tu veux pas venir avec moi ?

Tsukishima x readerWhere stories live. Discover now