Chapitre 25

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Pdv de Mia.

Il est 20h15 et ma mère nous appelle pour passer à table.

On commence à manger tous les quatre, en discutant. Puis j'annonce que j'ai eu un A en biologie. Alors que ma mère me félicite, mon père s'exclame :

- Ah bha tes notes remontent enfin !

Je soupire en lâchant volontairement ma fourchette qui tape mon assiette dans un bruit strident.

- Papa, tu peux pas juste me dire que tu es content de moi?
- Surveille ton ton jeune fille.
- Et arrête de m'appeler comme ça, c'est comme si moi je t'appelai "père".
- Bon! Vas-tu cesser ton insolence?

En général je ne lui réponds pas. Ce n'est pas mon truc, même si au fond j'ai vraiment un fort caractère.

Mais cette fois c'est mon frère qui parle :

- C'est pas de l'insolence, j'vais t'montrer moi c'que c'est tu vas comprendre.

Mon père lui hurle :

- Toi on t'a pas sonné!

Adam le regarde l'air de dire "ferme ta gueule" mais mon père ne le voit pas.

- Toi non plus on t'a pas sonné, répond mon frère.
- Oui et bien le jour où tu seras un bon fils qui n'a rien à se reprocher, je serais moins dure avec toi.

Je prends la défense de mon frère:

- Mais il a rien à se reprocher.
- Ça, ça m'étonnerait, proclame mon père.
- Et parce que toi t'as rien à te reprocher? Renchéris-je.
- Non. Vraiment pas, je suis un père qui tente de prendre soin de ses enfants.

Je regarde dans le vide. J'essaie de me retenir de le dire, pourtant les mots sortirent quand même de ma bouche. Je sais qu'il faut que je le dise, et je sais que je vais le dire.

Je mets les poings sur la table en me levant de ma chaise et en laissant les mots explosés :

- Et embrasser une autre femme que maman, c'est n'avoir rien à se reprocher hein???!!

Je pars immédiatement en courant vers ma chambre. Sans me retourner, laissant derrière moi un silence de marbre.

Je ne sais pas quoi faire. Alors je décide d'aller prendre une douche.

Je fais couler l'eau, ferme la porte à clé, enlève mes habits et entre dans la douche.

Je laisse mes larmes couler en même temps que l'eau chaude, presque brûlante.

En temps normal j'aurai crier tellement elle était chaude, mais là c'est exactement ce qu'il me faut.

Parfois la douleur fait tellement mal que l'on en oublie nos autres peines.

Étrangement, peu de larmes coulent de mes yeux. Juste quelques unes. Mais peu. Je n'entends plus aucun bruits à part l'eau qui se déverse sur mon corps.

Je ferme les yeux, m'abandonnant à ma souffrance. Je ne sens plus les larmes couler car elles se mélangent à l'eau de la douche.

Au bout de presque 45min je sors de la douche, je m'habille.

Je vais dans ma chambre. J'essaie d'écouter les bruits d'en bas pour savoir ce qu'il se passe, mais je n'entends quasiment rien.

Alors, n'en pouvant plus, je descends.

Je trouve ma mère assise au salon sur le canapé, un mouchoir à la main tout trempé, elle pleure silencieusement. Mon frère est assis à côté d'elle et lui caresse l'épaule, un signe protecteur, en lui chuchotant des mots que je ne peux entendre.

The Perfect Bad BoyWhere stories live. Discover now