Comportement et identité de genre

38 6 9
                                    


  Si vous avez lu la réflexion que j'avais précédemment écrite sur le comportement et l'identité de genre ... Bah déjà, merci, vous étiez deux x') Ensuite, vous pouvez sauter ce chapitre, car j'avoue que je n'ai pas vraiment changé d'avis à ce sujet, donc je vais beaucoup répéter ce que j'avais précédemment écrit (je suis investi dans ce projet, mais... flemme)

  Ah, et j'ai quand même ré-arrangé le tout pour que ce soit harmonieux avec le reste du bouquin, mais vous excuserez le piètre humour du narrateur plus jeune de quelques mois que j'étais alors.

  Depuis le début de ce recueil, on s'est tous et toutes mis d'accord sur le fait que le genre est le concept qui désigne l'ensemble des caractéristiques relatives à la masculinité et à la féminité ne relevant pas de la biologie , mais de la construction sociale.

  En effet, le genre est utilisé en sociologie, c'est notamment pourquoi j'utilise Wikipédia sur la définition, car le concept de genre se basant lui-même sur la Société, il me fallait le point de vue général de la Société sur ce terme.

  On se base alors sur la culture, les traditions et le sens commun pour donner un genre à une personne. Par conséquent, se sont des bases solides et immuables, à travers le temps et l'espace. AH BAH NON. Pardon pour mon sel.

   C'est sans doute le fait que ce concept qu'est le genre ne soit basé sur rien d'universel qu'il fait qu'il évolue au fil du temps, voire de la géographie (cf le chapitre "un peu d'histoire").

   Seulement, la culture nous semble se développer de plus en plus vite ces cinquante dernières années (personnellement je ne peux pas dire, j'y étais pas, mais c'est ce que je perçois), menant à la création d'une brèche (que dis-je, un gouffre!) entre ce que j'appellerais l' "ancienne" et la "nouvelle" générations. Entre guillemets, car certain.es jeunes sont vie.ux.illes, et vice-versa.

   On arrive donc à un point où certaines personnes considèrent comme normal pour un garçon de porter du maquillage, et d'autres en ont des infarctus. Pour moi, c'est tout le problème du comportement de genre : il est purement subjectif. Pour certain.es, des vêtements, des passions, des habitudes, sont attribuées à un certain genre et le caractérisent particulièrement.

   Par exemple, le bleu et le rose sont de nos jours traditionnellement liés aux garçons et aux filles (il suffit d'aller voir un magasin de jouets pour le voir), mais il y a quelques siècles (au 17ème il me semble ?), en France, ce fut l'inverse. Maintenant, imaginez une dame de la Cour voir une jeune fille en robe rose et s'exclamer "Mais quelle gourgandine, cette petite !!!"

   D'où le principe d'identité de genre, c'est-à-dire comment la personne elle-même appréhende son statut de genre dans la société.

   Selon moi, l'identité de genre est bien plus valable que le comportement de genre car C'EST QUAND MÊME CETTE PERSONNE QUE CELA CONCERNE.

  Pardon, je m'emporte. Mais, pour faire court, l'identité de genre (donc son sentiment -ou pas- d'appartenance à une catégorie de genre(s)) est de l'ordre du ressenti, et par conséquent ce n'est pas un choix.

   Enfin, quelle est l'utilité du genre ? Car pour l'instant, vu ce que j'ai développé, c'est surtout encombrant, et c'est même pas constant (le nul, quoi). Alors, ça n'engage que moi (mais c'est sans doute parce que c'est moi qui écrit #JeSuisTellementSpirituelArfArfArf) mais je le vois comme un outil.

   Outil de sociabilisation, déjà, parce que notre langage a de merveilleux (sentez mon ironie) qu'il se concentre sur le genre de notre interlocuteur.rice pour pouvoir discutailler joyeusement avec ce.tte derni.er.ère. Bizarre, il me semblait que le langage était un moyen d'échanger, pas de mettre des barrières. Espérons que les prochaines années nous permettront d'ajouter de mignons petits portillons de bon sens.

   Mais aussi outil de confiance en soi ! Alors, certes, se ranger dans une petite case, c'est pas mal se brider. D'où le fait que certaines personnes préfèrent ne pas se mettre dans de petites boîtes, que ce soit temporaire ou permanent (ET C'EST LEUR DROIT MENFIN). Mais d'autres personnes ressentent ce besoin afin d'être plus assurées, plus rassurées de ne pas être seules.

   Personnellement (je me base sur mes expériences, donc BIEN SUR il fallait que Mônsieur parle de lui), je suis totalement pour un monde sans qu'on ait de classification de comportement de genre, voire même de genre du tout. Mais quitte à vivre dans un monde avec des genres (et je ne sais pas du tout quel serait mon avis dans un monde sans), je n'ai l'impression de ne m'identifier qu'au genre masculin. Et ce malgré des comportements de genre qui pourraient faire supposer que j'appartiens au genre féminin (parce que, bizarrement, j'ai jamais entendu quelqu'un dire "Attends, t'aimes pas la semoule ? Mais t'es non-binaire ou quoi ?!?").


  Wow. J'avais oublié l'effet que ça faisait de lire d'anciens textes avec des tentatives d'humour. Mais bon, il faut bien clôturer ce chapitre quelque part.

  Pour finir, je dirai juste que vous pouvez vivre le genre que vous avez, et de ne pas vous limiter à cause des comportements de genre. Je pense que beaucoup de personnes trans ont tendance, au début de leur transition, à se tourner vers les clichés de genre de peur d'être invalidées par leurs comportements.

  Personne ne peut décider de votre identité à votre place, vous êtes valides comme vous êtes.

  Surtout si vous aimez la semoule.

Non Mais GenreWhere stories live. Discover now