Du plus pur des Anges au pire des Démons

Retour de l'enfer

Adji Penda, ouvre, c'est moi Kiné !

Adji Penda sursauta. Elle regarda Metoo qui était allongée sur son lit à coté de Rokhaya qui dormait déjà. Celle-ci avait la main sur la bouche et les yeux grands ouverts. Elle se mit à lui faire signe de dire à sa mère qu'elle dormait. Adji Penda fronça les sourcils pour montrer son opposition. Mais Metoo joignit ses mains pour la supplier.

-Adji, reprit Mère Kiné derrière la porte. J'ai vu ta lumière allumée, ouvre.

-Une minute, Kiné, j'arrive ! dit Adji Penda.

Metoo se coucha et fit semblant de dormir et Adji Penda ouvrit la porte. Mère Kiné entra en trombe.

-Ou est Fatou Bintou ? demanda-t-elle, inquiète avant de la voir dormir paisiblement.

-Elle s'est endormie, mentit Adji Penda. Je voulais lui dire de t'appeler mais je suis entrée dans les toilettes et lorsque je suis revenue, elle s'était déjà endormie.

-Je me suis inquiété toute la soirée pour elle, dit Mère Kiné en s'asseyant à coté de sa fille. On l'a cherchée partout. En plus, avec sa rupture avec Dodo, elle déprime et j'avais peur qu'elle fasse une bêtise.

-Pardonne-moi, Kiné, dit Adji Penda. J'étais tellement préoccupée par Ablaye que j'ai oublié de t'appeler.

-C'est pas grave, je te comprends. Merci de t'occuper ainsi de ma fille. Tant qu'elle est avec toi, je suis tranquille...

Adji Penda ne sut quoi répondre. Adji Penda lui faisait confiance et elle lui mentait éperdument. Heureusement Mère Kiné reprit :

-Et Ablaye, il va bien ?

Ablaye était allongé sur un matelas à même le sol et dormait paisiblement aussi.

-Le docteur l'a consulté et il a dit que c'était juste une crise passagère, dit Adji Penda.

-Alhamdoulilah alors, dit Mère Kiné.

Elle regarda un instant sa fille qui feignait toujours de dormir puis finit par se lever.

-Puisque je l'ai vue, je suis rassurée. Réveille-la tôt pour qu'elle rentre.

-J'y veillerai.

-Je compte sur toi... Et merci de veiller ainsi sur ma fille.

-Metoo est ma fille aussi, Kiné.

Mère Kiné finit par sortir et Adji Penda referma la porte. Metoo rouvrit les yeux et se releva difficilement. Les larmes lui coulèrent des yeux. Adji Penda qui s'apprêtait à la réprimander pour tous ces mensonges finit par tout laisser tomber et alla la serrer dans ses bras.

-J'ai honte... sanglota Metoo... Ma mère m'a toujours prévenue et je ne l'ai jamais écoutée... j'ai être trahie et violée sur la plage... Que vais-je lui dire ?

-Calme-toi, Metoo, elle comprendra... Prends tes médicaments et couche-toi jusqu'a demain. Nous trouverons une solution.

Adji Penda la laissa se coucher et la recouvrit d'un drap. Puis elle éteignit la lampe et se coucha près d'Ablaye.

Lorsque la lampe s'éteignit, Metoo eut des frissons et son cœur se serra. Elle se mit à sangloter. Mais, heureusement, grâce aux calmants, elle s'endormit rapidement.

Mais la nuit ne dura qu'une seule seconde dans son esprit. Car elle rouvrit rapidement les yeux. Il faisait déjà jour et Adji Penda était déjà debout en train de ranger des affaires dans son armoire. Ablaye dormait toujours et Rokhaya n'était plus là. L'effet des médicaments s'était estompé et elle avait mal partout y compris dans ses parties intimes.