Du plus pur des Anges au pire des Démons

Réconciliation

Le lendemain, un vendredi, Diarra se leva tôt pour aller au marché. Comme Metoo n'était pas à la maison, c'était elle qui s'y collait pour aider sa mère. D'autant plus que les tâches ménagères l'aidaient un peu à oublier ses problèmes de cœur. Elle avait passé ces derniers jours à penser à Farba, mais sa dignité ne lui avait pas permis de l'appeler même si, à plusieurs reprises, elle avait saisi son téléphone et avait composé le numéro. Le plus dur restait d'appuyer sur la touche « appel ». Qu'allait-elle lui dire ? En plus, Farba n'avait pas fait signe de vie depuis, donc elle ne devait pas l'intéresser tant que ca. C'était tant mieux au final car elle ne voulait pas du tout jouer les Cendrillons. Car cendrillon était une belle et pauvre jeune fille qui avait épousé un riche prince. Ce ne pouvait être son cas car, même si les histoires étaient assez similaires, il y'avait une grande différence. Cendrillon était belle et elle non. Au contraire, elle était un monstre...

Diarra, en plein désespoir, se prépara alors, couvrit son corps, prit le panier et sortit. Elle marcha une centaine de mètres avant d'apercevoir une Cadillac Escalade gris métallisée garée sur le trottoir. Son cœur fit un bond : C'était Farba.

Aucun doute, il était là pour elle. Sinon, que ferait-il ici ?

Que faire ? Que lui dire ? Comment réagir ? Diarra n'était sûre de rien. Elle qui pensait s'être tiré de cette histoire, voilà que ca reprenait.

Mais puisqu'il était là... Elle respira profondément puis se dirigea d'un pas ferme vers la voiture. La vitre du conducteur descendit.

Farba était à l'intérieur, vêtu d'un somptueux ''grand boubou trois pièces '' en getzner bleu vert. Son visage arborait des lunettes Louis Vuitton bruns. Il incarnait le luxe et la richesse. Et cela fit peur à Diarra.

-Ton calèche t'attend, dit-il avec un sourire.

Il descendit et tira la main de Diarra jusqu'au côté passager et ouvrit la portière. Diarra, qui ne comprenait rien monta. Farba aussi.

-Ouf ! souffla Farba.

-Qu'est-ce qu'il y'a ? demanda Diarra.

-Je pensais que tu n'allais jamais monter, dit Farba... Tu m'en veux toujours ?

-Pas vraiment... dit Diarra.

-C'est un bon début ! plaisanta Farba... Je t'ai pas manqué ?

Diarra ne voulait pas retourner dans cette relation si compliquée, mais maintenant qu'elle était en face de Farba, elle se rendait compte qu'elle n'y pouvait rien. Elle était faible devant cet homme.

-Un peu, répondit Diarra.

-Moi, je n'ai pas cessé de penser à toi. Night and Day ! Et te revoir me fait un plaisir fou... Mais bon, dis-moi, ou veux-tu aller ?

-Au marché, où veux-tu qu'on aille d'autre ?

-Ok! Your wish is my command ! dit Farba en souriant à Diarra. Mais avant tout, on doit refaire connaissance. Je me présente Farba DIENG, exportateur.

Tandis queFarba démarrait la voiture, Diarra lui rendit son sourire malgré elle. Sansjouer à ce jeu. Quallait-elle dire ? « Je suis Diarra, mon corps esthorrible ! »? Mieux valait garder le silence. 

Tandis que Farba démarrait la voiture, Diarra lui rendit son sourire malgré elle. Elle voulait se sortir de tout ca, mais elle se rendait compte que son paradis était aux cotés de Farba. Et ce dernier était revenu vers elle, donc elle comptait et ca lui faisait un plaisir fou. Se réconcilier avec Farba représentait un soulagement inimaginable.

Même si elle lui cachait des choses, elle était maintenant aux côtés de l'être qui commençait à prendre de la valeur à ses yeux. L'homme qu'elle commençait à aimer.
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Vers le soir de ce même Vendredi veille du mariage de Dodo, Metoo se fit belle pour aller au rendez-vous d'Ina et Lamine NDIAYE à Alkimia.