Le monde est à nous

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Le lendemain matin - Point de vue de Mehdi

Quand je me réveille, aux alentours de 9h30-10h j'ai la surprise de trouver Malika allongée sur moi endormie comme masse, ses cheveux éparpillés sur ma poitrine me chatouillaient à chaque mouvement, tout comme son souffle léger. Cette vision fais fondre mon cœur, presqu'autant qu'entendre ses petits ronronnements qui me prouvent à quel point son sommeil est profond et paisible.

J'hésite entre la réveiller parce qu'il est déjà presque 10h et qu'elle devrait donc être au cabinet depuis 2h, ou, la laisser dormir, je sais qu'elle en a besoin et elle a l'air si paisible que je n'ai pas le cœur de la réveiller.

Perdu dans ma réflexion, je porte main à ses cheveux éparpillés sur ma poitrine, je les ramène délicatement à leur place, je vois mieux son visage, Malika est d'une beauté époustouflante, je me le répète à chaque fois que je pose les yeux sur elle. Même endormie profondément elle est magnifique. J'imagine que ce sont les yeux de l'amour qui parlent.

Finalement je décide de la réveiller, si elle doit aller travailler et que je ne la réveille pas elle risque de m'en vouloir longtemps et de me le faire savoir. Par contre si elle ne doit pas y être ou décide de ne pas y aller, la connaissant, elle se rendormira très facilement.

Je commence déjà par me redresser, pour me retrouver avec le dos contre la tête de lit. Je tiens Malika dans son dos pour lui éviter une chute brutale. Plutôt que de s'éveiller, Malika émet une plainte adorable et s'accroche à moi.

-"Lili! Lili, réveilles toi!"

Je lui caresse le dos, lui fait des bisous sur le crâne et sur le visage, je la secoue légèrement mais rien n'y fait. J'élève la voix et fini par lui mettre de toute petite tapes sur le bras. C'est seulement à ce moment là qu'elle s'éveille.

Malika :"Laisses moi dormir!!"

Elle glisse hors de sur moi et se jette sur le matelas, sur le ventre avant de s'emparer de la couverture et de s'en couvrir entièrement des pieds à la tête.

Je retire la couverture de sa tête et rapproche mon visage du sien.

-"Tu dois aller travailler il est presque 10h"

Malika : "Je veux pas."

-"Tu dois."

Malika : "Non, qui va m'y obliger ? Je reste ici, avec toi. Maintenant tu me laisses dormir."

Quel argument je peux avancer contre ça ?

-"T'as raison. Dors. Je vais promener Yuna d'accord."

Malika : "Noooon. 30 minutes. Ensembles .. après. Hmm ?"

Je n'ai pas pu m'empêcher d'être attendri, n'importe quel personne qui me verrait sourire à ce moment-là me prendrait certainement pour un imbecile heureux et je crois qu'elle aurait raison.

-"Comme tu voudras. Je te laisses dormir une demi-heure pas plus hein ?!"

Malika : "Mmhmh. K. Viens."

Sans m'adresser un regard elle tends à main vers moi m'indiquant qu'elle ne veut pas que je m'en aille du lit. Je n'ai pas le cœur de dire non. Alors je m'allonge à nouveau et la regarde venir se blottir contre moi avant de placer les bras autour de sa silhouette.

*****

Une heure plus tard, nous étions dehors, dans les rues de Paris, Yuna au bout de la laisse que je tenais, Malika accrochée à mon bras.