Chaleur, fleurs et alcool

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[ Point de vue de Katsuki ]

Une sonnerie stridente n'arrête pas de me casser les tympans depuis près de cinq minutes. J'ouvre les yeux en grognant, eh merde Uraraka va se réveiller ! Hors de question, elle a besoin de sommeil après la soirée d'hier. Je me dépêche de raccrocher sans remord son téléphone puis je me rallonge sur le ventre avec un nouveau grognement.

Et merde.

Voilà les seuls mots qui me viennent en tête quand je pense au bazar que j'ai foutu hier. Je presse mes paupières. Fort. Comme si ça pouvait m'aider à tout oublier. Mes peurs, mes échecs, mes émotions. C'est tellement plus facile de fuir tout ça avec de la colère que de réellement affronter ce qui me tracasse.

Le voilà mon putain de problème.

Je ressens toujours tout avec trop d'intensité, trop de violence, et je n'arrive jamais à gérer sans perdre au moins une fois le contrôle. La colère ou la rage ont été mon bouclier pendant tellement de temps que je ne sais plus m'en sortir autrement.

Et puis il y a elle.

J'ouvre un oeil pour me rassasier du magnifique visage d'Uraraka. À chaque fois qu'elle s'endort elle ressemble à une petite fille. Une véritable poupée, fragile et délicate. Le drap dessine toutes ses courbes, sa poitrine généreuse, le creux fin de sa taille, ses hanches rondes et son cul à damner. Ma petite-amie est bandante. Je le pense chaque putain de seconde.

J'approche ma main bandée de son visage malgré l'affreux tiraillement que je sens grimper dans mon bras. Je serre les dents, je l'ai bien cherché, je n'ai que ce que je mérite. Exactement le genre de pensées pour lesquelles Uraraka m'aurait frappé de toutes ses forces. Ne te punis plus. Voilà ce qu'elle m'aurait dit.

Merveilleux Bakugo, on peut ajouter connard autodestructeur à ta longue liste de qualités. C'est de mieux en mieux chaque jour.

Je roule sur mon côté pour être un peu plus à l'aise et caresse sa joue ronde. Sa peau est douce et satinée, pas seulement ici, absolument partout, j'en sais quelque chose. Un sourire salace glisse furtivement sur ma bouche quand ma main descend dans son cou et que j'y fais des cercles du pouce.

Uraraka commence à se tortiller puis se rendort en m'exposant un peu plus sa gorge. Est-ce qu'elle réussit à me reconnaître même dans son sommeil ? Ou c'est juste parce qu'elle aime ce que je fais ? Arhh et puis merde on s'en fiche. J'enfouis mon visage dans son cou, tout mon corps se réveille juste à son odeur. Elle sent la chaleur, les fleurs, l'alcool et... moi.

C'est excitant bordel.

Je grogne de surprise parce que Uraraka vient de se blottir totalement contre moi, calant ses hanches au creux des miennes. Elle ondule doucement et pousse de petits gémissements qu'on devrait interdire de bon matin. Impossible de ne pas durcir à ce contact tout sauf innocent. Je pose une main autoritaire sur ses cuisses.

-Tu veux bien arrêter de m'allumer ?

Elle ouvre ses grands yeux chocolats encore noyés de sommeil et me regarde quelques secondes. Exactement comme si elle ne sait pas ce qu'elle est entrain de me faire. Les frottements se font plus appuyés et je craque. Mes hanches répondent aux siennes mais je me réfrène brutalement.

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