Camping d'été

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[ Point de vue de Katsuki ]

Bon. C'est l'heure de vérité.

-Vous pouvez retirer les bandeaux ! autorise la créatrice.

Je sens tout le monde se tendre dans l'attente de la réaction des filles... Ouf. Vu la chorale de cris perçants qui remplit la petite clairière où toute la seconde A est rassemblée, le résultat doit bien être à leur goût non ?

-Les garçons... balbutie la sucette.

-Vous avez vraiment... souffle Uraraka.

-Fait ça... croasse la grenouille.

-Pour nous ? s'extasie l'invisible.

-Même toi Kaminari ? se moque l'autre aux longs lobes en jetant un regard condescendant en direction de face de citron.

Ça commence à me taper sur le système de tout le temps la voir rabaisser Kaminari, en même temps je fais pareil mais dans mon cas c'est différent !

Se faire charrier par un pote et voir la fille qu'on aime nous prendre pour un idiot est tout sauf pareil ! Alors je prend mon ton le plus froid et je lance à la musicienne

-Si tu veux tout savoir c'est Kaminari qui a eu l'idée pour mettre au point le système de sécurité autour du camp.

Ouais, lui dis-je silencieusement avec un coup d'oeil méprisant, si t'es pas foutue de voir sa valeur ou d'assumer ce que tu ressens peut-être pour lui alors fous-lui la paix. La-ramène pas pour lui casser encore plus le moral en faisant ton inaccessible.

Bien évidemment elle détourne le regard et s'éloigne de notre groupe comme si elle avait le feu au cul. Tch, quelle lâche. Comme moi Kirishima n'a pas raté la tête abattue que fait tout à coup la pile électrique, il me fait un signe pour me dire qu'il gère et se dirige joyeusement vers Kaminari.

Il faut bien sa joie de vivre pour motiver l'autre...

Au même instant quelqun bondit littéralement sur mon dos pour s'y agripper. J'ai à peine le temps de la forcer à descendre qu'elle glisse d'elle même pour venir sautiller devant moi. Et voilà. Uraraka surexcitée le retour. Autant lui montrer notre tente alors.

Je lui attrape la main mais elle tient à peine en place, occupée à regarder absolument dans toutes les directions.

-Putain Ochaco, râlé-je. Reste tranquille tu veux ?!

-Ce camp est magnifique Katsuki ! Je peux bien te pardonner d'avoir été absent pendant toute cette semaine !

-Parce que tu m'en voulais ? demandé-je sur un ton supérieur.

C'est vrai après tout je suis le petit-copain parfait ! Qui pourrait m'en vouloir ?

Ochaco fait quelques pas devant moi puis se met à marcher à reculons. J'ai droit au regard, celui qui signifie qu'elle avait l'intention de me faire payer une connerie au centuple.

-Ta petite mise en scène de tout à l'heure faisait partie de la stratégie ? je rappelle avec un rictus amusé.

Ochaco rougit et manque de manger le sol parce qu'évidemment elle ne regarde absolument pas où elle va !

Polarité FIRST TIME Où les histoires vivent. Découvrez maintenant