-Chapitre 36 : Shérif Peterkin-

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- Bonjour, nous aimerions parler au Shérif Peterkin.

J'avais exprimé mon souhait sur un ton assuré après avoir lancé un regard confiant à mon frère. Ce dernier nous avait expliqué en détails ce qu'il s'était passé la veille et après une centième tentative, Kiara et moi l'avions convaincu d'aller adresser quelques mots à la police sur le dénommé Barry. C'était un pari risqué qui pouvait aussi bien arranger qu'empirer la situation. Après plusieurs heures de réflexion, nous nous étions mis d'accord sur ce qu'il fallait dévoiler ou non à la police et j'avais habilement choisi celle qui écouterait notre plainte. En effet, John B m'avais énuméré un certains nombre d'exemple dans lesquels madame Peterkin leur avait accordé des faveurs et j'étais presque certaine qu'elle ne nous causerait pas davantage d'ennuis.

Après avoir patienté une bonne dizaine de minutes, la Shérif nous invita à entrer dans son bureau. Elle sembla me reconnaître puisque ses yeux se plissèrent et une fois installée dans son fauteuil, elle demanda :

- Que puis-je faire pour vous jeunes gens ?

- À vrai dire, on aimerait vous demander un service, déclarai-je discrètement, de façon à ce qu'aucun de ses collègues ne soient informés par notre requête.

Elle invita Kiara à fermer la porte et s'appuya sur son bureau plus curieuse que jamais :

- Nous avons subi une agression d'un...

Mon frère n'était serein de dévoiler qu'il avait fait affaire avec un dealer et je l'appuyai :

- Une mauvaise fréquentation qui s'est permise de détériorer notre maison.

- Y-avait-il des témoins ?

Kiara leva la main et expliqua :

- J'ai pris connaissance des dégâts en même temps que Leyla. Son frère était déjà dans la maison lorsque nous Somme rentrées.

- Vous êtes donc du même sang, marmonna Peterkin en écrivant quelques mots sur un petit carnet déchiré. Pourriez vous m'en dire plus sur votre présumé braqueur ?

- C'est un gars du coin avec qui j'ai eu quelques différents, avoua Lawson mal à l'aise.

- Un de ces gosses de riche ?

Je niai et marmonnai :

- Tout le contraire...

- Tout ce qu'on peut vous dire c'est qu'il habite dans un mobile-home avec plein de toxicos à l'entrée de l'île.

Elle ne sembla pas surprise de cette révélation et prit une voix grave :

- Si mon raisonnement est bon, vous avez sans doute eu à faire à un dealer... Je me chargerais d'aller adresser quelques mots à ces déchets.

Je fus surprise par la rapidité de cette femme à résoudre une enquête mais avant que nous quittions le poste, elle m'interpella :

- Miss Tremblay ? Puis-je vous voir un instant ?

Je fis signe aux deux autres de m'attendre dehors et l'interrogeai :

- Je vous écoutes ?

- Comment vont les affaires avec monsieur Cameron ? J'ai entendu dire qu'il avait prit votre ami John B sous son toit.

Elle ne devait sans doute pas être au courant de l'affaire d'argent qui nous liait indirectement et j'esquivai sa première question avant de répondre habillement :

- Il a l'air de s'y plaire. C'est une meilleure option qu'une famille d'accueil sur le continent.

- Si vous voulez mon avis, monsieur Cameron l'a adopté par intérêt, chuchota t'elle.

-OUTER BANKS [Leyla]-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant