-Chapitre 20 : Motel-

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- Allez les mecs ! Plus on se magne le cul, plus on a une chance de sortir d'ici en un seul morceau. John B t'as la clef, demandai je lorsque nous fûmes arrivés devant la porte.

Il me la lança et j'enfonçai délicatement le morceau de ferraille rouillée dans la serrure. Il n'y eu aucune résistance mais avant que je n'enfonce la poignée JJ s'interposa et frappa à la porte :

- Femme de ménage !

Je plaquai une main sur ma bouche pour m'empêcher d'exploser de rire et le blond se justifia :

- Accent jamaïcain. C'était juste au cas où...

Son ami l'imita et après cette minute de fourire intense, nous entrâmes enfin dans la pièce sombre. Je plissai les yeux pour mieux distinguer l'agencement de la chambre et réussi à distinguer une lampe torche posée sur un buffet. Je m'en emparai et soufflai :

- Alors ça c'est stylé !

John B se dirigea vers la salle de bain tandis que je cherchai toute sorte d'indice qui pourrait nous aider.

- Eh ! Ley, viens voir ça !

JJ me tendis une carte ou quatre chiffres étaient écrits au stylo bille et je l'analysai rapidement :

- Tu penses que c'est un code ?

Il se dirigea vers une commode où un petit voyant rouge clignotait et murmura :

- On va très vite le savoir...

Il frappa rapidement sur les touches du coffre et un déclique se produit. Je m'approchai lentement et ouvris précautionneusement la porte avant de déclarer :

- Oh la vache...

Un glock noir et une bonne dizaines de liasses de billet attendaient sagement le retour de leur maître. Sans hésiter JJ s'en empara et mima un agent secret en pleine mission :

- John B ! Amènes toi ! Et JJ, cesses de faire l'idiot... C'est pas le moment de s'amuser.

Le blond fit irruption dans la salle et regarda à son tour le fond du coffre :

- Et ce truc, qu'est ce que c'est ?

Il désigna un petit sachet noir et l' ouvrit précautionneusement. Il en sortit une étrange boussole dorée et recula légèrement :

- Qu'est ce qu'il y a John B, m'enquis je.

- Je...

Il hésita un instant et reprit :

- Je connais cette boussole. Elle appartenait à mon père...

- Mec, il doit y avoir un tas de boussoles similaires à celle là dans le coin, fit remarquer JJ.

Je lui arrachai le gun qu'il avait dans les mains et reportai mon attention vers John B :

- Il a raison, mais qu'est ce qui te fais croire que c'est la bonne ?

- Je la reconnais ! Je ne suis pas fou ! Elle était toujours posée sur son bureau...

- Ben t'as qu'a la prendre, termina JJ. Premiers arrivés, premiers servis !

- JJ... Ce n'est pas raisonnable ! Imagines deux secondes qu' on se rende compte qu'on ait volé quelque chose !

- Personne ne se rendra compte de rien John B... Détends t-

- Eh ! Vous avez entendu, les coupai je.

Un craquement résonnait près de la fenêtre et je me précipitai pour voir ce que c'était. Kiara et Pope lançaient maladroitement des graviers contre la fenêtre et effectuaient de grands signes de détresse. Lorsque je compris enfin ce qu'ils insinuaient je m'exclamai :

- Merde ! Les flics arrivent ! Ils vont rappliquer d'une seconde à l'autre, il faut qu'on se tire !

JJ ouvrit aussitôt la baie vitré et nous ordonna de nous planquer derrière le mur. Une fois à l'extérieur, je l'aidai à se hisser près de moi et refermai la fenêtre, in-extremis :

- Chut, murmura John B.

Je cessai de respirer lorsque j'entendis la voix du lieutenant de police et plaquai une main sur ma bouche en me rappelant que nous étions toujours en possession de ce qu'il y avait dans le coffre. Heureusement, JJ avait laissé quelques liasses et les deux policiers ne se génèrent pas pour faire comme nous. Seulement, lorsqu'ils étaient sur le point de partir, le blond fit un faux mouvement et le glock glissa de sa poche, rebondissant ainsi contre une paroi métallique :

- Merde, jura t'il.

Des bruits de pas se rapprochèrent et je pensais que nous étions fais, mais après une longue minute de stress intense, la femme déclara :

- On y va, il n'y a rien.

Je soufflai de soulagement et jugeai que c'était le moment opportun pour se barrer d'ici. Nous descendîmes aussitôt de notre perchoir et rejoignîmes Pope et Kiara au bateau :

- Démarres !

Pope ne se fit pas prier et il nous fallut moins de cinq minutes pour quitter la baie et rejoindre les marrais. En route, Kiara ne put s'empêcher de râler :

- Non mais JJ ! On peut savoir ce qu'il t'a prit de récupérer ce flingue ? Comme si on avait pas suffisamment de problèmes comme ça...

- Détends toi Kia... Et puis ce flingue, comme tu dis, il peut nous sauver les fesses...

- Quelle situation pourrait nous mettre en danger au point de nous servir de ça, demanda Pope.

JJ leva les yeux au ciel et hasarda :

- Oh, je ne sais pas... Une altercation avec ces saletés de Kooks ?

Je décidai d'aller me poser à l'arrière du bateau afin de résister à la tentation d'entrer dans ce genre de débat et remarquai qu'une autre embarcation nous suivait de près. Ne voulant pas devenir parano, j'ordonnai à John B de tourner à droite, en sachant pertinemment que ces marrais menaient a ma maison et que personne n'était sensés les emprunter. Manque de chance, l'autre bateau tourna aussi et je soufflai :

- Ok les mecs... Là je le sens pas...

JJ jeta un coup d'œil dans leur direction et fronça les sourcils avant de demander :

- Les gars... C'est normal qu'il soit en train de rechercher une carabine ?

Sans hésiter une seconde, je le tirai vers le sol et ordonnai aux autres de se baisser :

- Accélères Jonh B !

Il ne se fit pas prier et je murmurai :

- Il manquait plus qu'on se fasse tirer dessus...

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-OUTER BANKS [Leyla]-Where stories live. Discover now