𝐛𝐫𝐢𝐠𝐡𝐭 𝐟𝐮𝐭𝐮𝐫𝐞. peter parker ✓

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─ Comment elle va?! S'enquit Mme Potts qui venait d'arriver en courant dans le long couloir de l'hôpital dans lequel nous nous trouvions.

Cette question... Je me la posais une tonne de fois depuis mon arrivée ici. Mme Potts croisa mes prunelles mortes d'inquiétude, venant finalement prendre doucement mes joues. Le retour ici avait été un vrai chaos.
Après que Monsieur Strange nous ai ramené, Morgan avait finit par perdre connaissance au point de presque perdre son pouls. Affreusement paniqué je n'avais pas su quoi faire de suite, et finalement le maitre des arts mystiques nous avait fait arriver ici grâce à un portail. On avait prit Morgan en charge rapidement, mais vu l'inquiétude des médecins lorsqu'ils avaient analysé son état m'avait achevé. J'allais bien, pourquoi il fallait que pour elle, ça ne soit pas le cas? Sans vraiment m'en rendre compte, des larmes s'échappèrent de mes yeux. En voyant mon piteux mental, elle me prit dans ses bras avec la douceur d'une mère affective pour son enfant. La vérité était que j'étais à bout. Je n'arrivais pas à me remettre de tout ce que je venais de vivre, de toutes les informations et révélations que j'avais vécu en plus de cela. De plus, la suite ne me disait rien qui vaille...

─ Est-ce que les médecins sont venu vous voir pour vous faire savoir comment elle allait ? Demanda finalement Mme Potts, se détachant de moi.

Le vous était destiné à moi, Monsieur Strange, May et Happy – les deux ayant pu arriver quelques dizaines de minutes plus tôt –. Je secouai doucement ma tête.

─ Rien du tout.. Elle n'avait pas l'air si mal tout à l'heure, elle.. Bon sang.
─ Mais qu'est-ce qui s'est passé, Peter..? Votre voyage il.. Qu'est-ce qui est arrivé ?

Le mutisme m'avait prit de court, ma tête se secouant de nouveau. Je suppliai du regard la mère de Morgan de ne pas poser autant de questions, parce que moi aussi je me trouvais tout autant perturbé. Depuis le tout début, rien n'est allé dans notre sens. Alors ce n'était pas pour qu'aujourd'hui ça change. Le regard de la femme blonde en face de moi devenait de plus en plus tourmenté alors que j'étouffais à l'intérieur de moi. Certains diront que je suis faible d'esprit, mais il ne fallait pas s'attendre à grand chose de la part d'un adolescent de 16 ans.. 16 ans, est-ce que j'avais 16 ans même? Une main réconfortante se posa sur mon épaule droite : c'était May, qui m'observait de son air préoccupé.

─ Peter.. Est-ce que ça va?

Mes oreilles sifflaient, mes sens s'agitaient. Quelque chose n'allait pas et encore moins maintenant. Serrant le bras de tante May, du sang s'échappait de mon nez, signe que j'étais loin d'aller bien. Ce que je ne savais pas à ce moment précis, c'était que la Soul avait reussit à intégrer une partie d'elle en moi, et que ça semblait avoir des effets néfastes sur ma santé. Je tremblai comme une feuille fragile, ma peau palissant tandis que malgré le soutient de Mme Potts, mon corps rencontra le sol.
Tous se précipitèrent à mes côtés. Je pouvais sentir leur panique, mes yeux mi-clos. Du sang envahissait l'entièreté du sol sur lequel je me trouvais, jusqu'à ce que la réalité ne me ramène à moi.

J'étais en réalité toujours assis sur cette chaise, tous me regardant avec tourment. Une hallucination... Comment ça pouvait m'arriver ?

─ Peter, tu m'écoutes? S'enquit May. Je disais que si tu avais besoin de prendre l'air.. N'hésite pas mon cœur. C'est déjà assez compliqué comme ça.

Mes prunelles maintenant imbibées de larmes se tournèrent vers ma tante, qui fronça d'autant plus ses sourcils en remarquant mon mutisme anormal. La Soul m'avait fait quelque chose, impossible que tout cela vienne d'une autre raison. Je décidai finalement de me relever, me dirigeant vers l'extérieur de l'hôpital à pas vifs. J'avais besoin d'un bol d'air frais, il m'était impensable de rester à l'intérieur avec ce qui venait de m'arriver. Posant finalement mes fesses sur une marche des escaliers de dehors, mes poumons prirent une inspiration de cette brise de début de soirée. La période hivernale faisait que la nuit était déjà tombée sur la ville, alors le soleil ne serait pas là pour me réchauffer. Il faisait frais, mais j'en avais besoin. Je sentais qu'à tous moments, mon cœur sortirait de ma poitrine pour me tomber dans les mains. L'envie de retourner là-bas et m'occuper d'elles me brûlait les muscles en plus de cela. La vengeance... Il n'y avait rien de pire, mais pourtant je tombais doucement dedans. Elles avaient fait du mal à Morgan, et je ne leur pardonnerai pas cet acte.

Mes pensées sombres furent cependant interrompues par une main chaleureuse qui trouva refuge sur mon épaule. Levant mes yeux vers le propriétaire de celle-ci, l'intervenant m'offrit un léger sourire. Ça avait quelque chose de surprenant, Monsieur Strange souriait rarement. Il vint finalement s'installer à mes côtés, d'un calme que je trouverai vexant si je n'étais pas déjà occupé à réfléchir à un moyen de les vaincre toutes.

─ Ta tante voulait venir te voir, mais j'ai insisté pour le faire. Je sais que je ne suis pas le visage que tu souhaites le plus voir en cet instant précis, mais je tenais à avoir une discussion claire avec toi. Tu sais que tes proches ne sont pas au courant de ce qui t'es arrivé?
─ C'est volontaire... Si je leur disais, ils m'en voudraient terriblement, et je ne veux pas les inquiéter. Je vais bien.
─ Je m'attendais à ce que tu me dises cela.
─ C'est.. La Soul, elle m'a laissé partir comme ci de rien était avec Morgan, pourquoi?
─ Si je le savais, je t'aurais répondu avec plaisir. Néanmoins je peux tout de même te dire que je suis certain d'une chose : ce n'est pas sans raison. Elle peut paraitre sage, pleine de bonté – et elle l'est –, mais ce qu'elle a derrière la tête est bien souvent ce à quoi tu t'attendrais le moins. C'est pourquoi elle est la plus dangereuse d'entre elles.
─ Elles semblaient la respecter..
─ Elles lui doivent beaucoup.
─ Elles m'ont soignés, après avoir manqué de me tuer, parce que d'après elle j'ai une information qui les intéresse plus que tout. C'est pour ça qu'elles sont venues me chercher. La Reality m'a parlé d'une quatrième réalité créée... Comme ci j'étais leur quatrième chance d'avoir ce qu'elles veulent.
─ En fait, je les ai vu venir sur ce coup là. Je ne parlerai pas de multivers cela dit, mais les failles temporelles peuvent être une infinité au sein du temps et du cosmos, elles dépenssent beaucoup d'energies pour ça alors.. De quoi elles t'ont parlé en plus de cela?
─ Une localisation... Elles cherchent la localisation de quelqu'un ou quelque chose. Si seulement je savais quoi.. J'aurai pu les devancer, ou même les en empêcher.
─ C'est pour ça qu'elles ne te disent pas de quoi il s'agit justement. Mais tu m'éclaires beaucoup petit, je vais tacher de faire des recherches de mon côté à ce sujet. Tu devrais goûter au repos aussi. Me conseilla-t-il avant de finalement se relever, époussetant sa tenue. Wanda m'attend. Après la destruction du sanctuaire à New-York, nous ne sommes plus aussi sûrs de la protection que nous avions auparavant. Évidemment nous allons le reconstruire, mais nous devons nous assurer que nous pouvons toujours nous trouver dedans sans risque qu'elles ne reviennent. N'oublie pas, elles te suivent, là où tu vas, elles vont. Je sais que tout ça te demande beaucoup d'énergie, mais je te fais la promesse solennelle que tu retourneras là d'où tu viens quand tout cela sera terminé. Tu peux compter sur moi pour cela.

Monsieur Strange m'offrit un nouveau sourire empli de compassion, que je lui rendis légèrement tout en hochant ma tête de haut en bas. Me reposer attendrait, cependant. Morgan et tout le monde passaient avant moi et mes besoins. Finalement, plus le temps avançait, plus je comprenais le moi du Futur et son choix. Je me rapprochais vivement de cette envie de me sacrifier pour tous les protéger, mais je savais pertinemment que ceci serait en totale contradiction avec le temps que je dois m'efforcer de protéger: mon temps.. Si je mourrai, qui passerait du temps avec Morgan, à lui raconter des histoires, à la border ou même à partager sa peine? Et Ned, Mj.. comment réagiraient-ils si je ne revenais jamais? Je devais diminuer les dégâts, tout en nous protégeant de leur menace. Et je le ferais.