0.3

90 5 0
                                    








— Yoongi hyung! s'exclame quelqu'un, poussant brusquement la porte au complet, dans un angle de 150 degrés.

   Un visage chaleureux, aux traits aussi doux que la texture d'un manteau fait à partir de fourrure épaisse, fit son entrée dans la pièce, bientôt accompagné de 4 autres hommes, au visage un peu plus neutre, chacun ayant un petit sourire en coin. Habillé d'une chemise blanche et de pantalons noirs, c'est avec étonnement que je remarque un étrange sourire de forme carrée sur ses lèvres.

   Il aurait pu avoir l'air d'un citoyen normal si un fusil n'aurait pas comblé l'espace de sa main.

   Rigolant aux éclats, il s'approche de Yoongi, se penchant pour lui faire un câlin et bien que celui-ci semble être récitent face à ce signe d'affection, il ne peut le repousser, toujours enchaîné et contraint par des chaînes épaisses.

   Les trois autres hommes, qui étaient restés en retrait, remarquent alors ma présence. Recroquevillée au coin de la pièce, je les regarde, ne sachant pas quoi faire ou dire, aussi pétrifiée que si une gorgone aurait plongé son regard dans le mien, solidifiant ainsi mon existence en une simple statue.

   Ils me jaugent froidement, tous ayant un fusil dans les mains, le tenant nonchalamment, de façon aussi détachée qu'un être humain normal qui tenait sa brosse à dents dans ses mains, de façon si casuelle, beaucoup trop pour me dire qu'ils n'étaient que des petits bandits jouant les durs.

   Ils avaient certainement utilisé ce flingue dans le passé et je ne voyais aucune autre utilisation à un fusil que pour tuer des individus avec.

— V, dégage et libère-moi bordel! dit Yoongi, la mine irritée, carrément meurtrière.

   Ce V s'exécute, se tournant vers un des hommes qui avaient pénétré la cellule, les yeux encore rivés sur moi.

— Hobi, tu t'occupes de ça?demande-t-il et un des hommes esquisse un petit sourire, sortant un couteau de sa poche, ainsi qu'une clé que je reconnus, ayant appartenu à un des officiers qui surveillaient la porte.

   Je reste de marbre pendant plusieurs secondes.

   Ses êtres avaient l'air si parfaits. Leur froideur ne faisait qu'ajouter à leur charme. Leur posture droite et franche témoignait de leur noblesse.

   Ils étaient tous magnifiques, à faire tomber n'importe quel femme sur Terre, à métamorphoser les plus frigides en addicts, à transformer l'orientation sexuelle des plus convaincus.

  C'en était apeurant.

   V se place à côté d'un autre homme, qui était plus petit de lui de quelques centimètres.

   Ce dernier me regardait d'une manière qu'on pourrait décrire comme austère, étrange et épeurante, sans pourtant surpasser l'œillade macabre de Yoongi. Ce dernier restait l'homme le plus effrayant que j'ai et que j'allais jamais rencontrer dans ma vie.

   Ses cheveux aussi noirs que le pelage d'un corbeau étaient coiffés de manière à tomber sur son front, cachant une partie de ses sourcils, assombrissant l'éclat de ses pupilles noires. Il me regardait et continuait à me regarder, sa mâchoire se crispant.

   V me regarde à son tour et je remarque sa splendeur. Leur splendeur plutôt. Chacun d'entre eux avait la beauté d'Adonis, de vrais anges venus du ciel, bénie par les dieux.

   Leur délicatesse était la définition exacte du mot parfait. Leurs traits étaient ciselés avec une telle précision que je me dis que s'ils existaient vraiment, Dieu avait dû passer mille fois plus de temps à façonner ces visages que ceux d'autres humains. Ces derniers devaient avoir l'air de fruits sans saveur comparé à ceux que j'avais sous mes yeux. Des fruits au goût féerique qu'Ève et Adam aurait dévoré s'ils les auraient trouvé sur l'une des branches de l'Arbre Divin.

𝐕𝐄𝐍𝐃𝐄𝐓𝐓𝐀 | 𝘱.𝘫𝘮Donde viven las historias. Descúbrelo ahora