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PARK JIMIN







— SALE GARCE! avais-je crié, alors que cette conne, cette fille insignifiante, me frappe au ventre, avec son pied.

Je recule sous l'effet de la douleur, des schémas de torture et de meurtre envahissant mon esprit alors que je me demande quel sera le meilleur moyen de faire souffrir la petite princesse qu'elle était. Au milieu de cette souffrance, je souris. Elle avait pris le risque de me frapper.
   Étonnant cette fille.

Mais pour être une pauvre petite princesse, elle l'était. Peut-être un peu perdue aussi.

Une princesse médecin, qui s'est égarée du refuge qu'était les hôpitaux pour elle, avant de se retrouver dans un asile pour détraqués et malades mentaux, d'une façon ou d'une autre.

Je titube et grince des dents, tenant mon ventre à deux mains.

Je ne savais pas qui elle était mais cette fille ne manquait pas d'audace.

Les autres membres me regardent me courber sur moi-même et je pus entendre le bruit qu'émettait trois armes à feu se chargeant, ainsi que le rire que Jin a émis, le plus discrètement possible.

Je respire, tentant de garder mon calme, me disant à maintes reprises que si je le pouvais, j'aurais déjà tiré sur elle, de multiples fois. On serait ensuite partis, quittant cet endroit à l'ambiance lugubre, laissant son cadavre se mélanger à ceux des officiers. Ces derniers n'ont même pas eu le temps de se défendre quand nous sommes arrivés, la mort les avait déjà enveloppé chaleureusement, sans leur autorisation.

Cette femme, qui a osé me frapper, était toute seule, clairement traumatisée par la présence de corps morts, dans l'incapacité de s'enfuir sans se faire trouer par trois balles, tous éjectées de trois fusils différents, tenus par trois personnes différentes.

Elle ne pouvait nous échapper et elle le savait très bien.

Je relève la tête vers elle, m'attendant à voir une fille recroquevillée sur elle-même, apeurée, l'abandon se lisant sur son visage alors que le message se transmettait d'hémisphères à hémisphères; elle ne pouvait s'enfuir de nous.

Pourtant, le spectacle que je reçus fut contraire à ce que je m'attendais.

Des yeux froids, vitreux sous la démence furieuse qui les éclairait.
   Une vraie furie enragée.
   Et traumatisée.

   Elle ne savait pas ce qu'elle faisait. Elle était déroutée, épuisée par une charge mentale qu'on lui avait imposé contre son gré.

— Allez tous en enfer, sales meurtriers! s'était-elle écriée et stimulé par un tel spectacle, mon cœur se contracte et pompa le sang plus rapidement. Ma chaleur corporelle monta d'un cran alors que je remarque l'aplomb déterminé que cette fille avait.
Un instinct de battante.

   Mais pas pour la même cause que nous.

   Pas pour le meurtre. Pas pour l'argent. Pas pour le luxe. Pas pour les soirées bourgeoises ponctuées d'assassinat et de sang. Pas pour la drogue ou le plaisir de pouvoir enfoncer un couteau dans le cœur de quelqu'un.

   Non. Elle se débattait parce qu'elle était scandalisée par ce qu'on venait de faire. Elle était dégoûtée par ce sang. En aucun cas avait-elle l'intention de nous suivre ou de s'enrôler dans les aléas de ce travail.

Mais c'était elle que Yoongi avait choisi. Peut-être qu'il avait réellement perdu la tête au cours de ces derniers mois. À moins qu'il avait choisi cette frigide du crime pour ennuyer Nam?

𝐕𝐄𝐍𝐃𝐄𝐓𝐓𝐀 | 𝘱.𝘫𝘮Où les histoires vivent. Découvrez maintenant